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Contact n°195 – Novembre 2012
ÉDITORIAL ÉDITORIAL
RELEVER LE DEFI
DES MALADIES
NON TRANSMISSIBLES
Le rapport entre infection et maladie a été
reconnu il y a quelques centaines d’années
avant Jésus-Christ. Bien que les gens ne con-
nussent pas encore en détail les germes, ils ont
observé une certaine manière de transmission.
Basé sur cette observation, la Bible aussi nous
donne de l’information sur comment prévenir des
maladies infectieuses. Une importante étape de
la prévention, la vaccination, a commencé dans
le 19e siècle. Pendant le 20e siècle, des mesures
pour l’hygiène publique et le développement
des antibiotiques et d’autres substances anti-
infectieuses ont été des jalons additionnels pour
sauver beaucoup de vies.
Avec le développement économique mondial,
nous avons changé et nous changeons toujours
de plus en plus notre production alimentaire,
nous transférons notre productivité aux produits
industriels, créons des nouvelles infrastructures,
des nouveaux moyens de transport, changeons
notre environnement écologique.
Un certain état de revenu et de richesse mène
à un style de vie de confort, d’activité physique
réduite et à l’augmentation de la consommation
de produits alimentaires moins sains, de l’alcool,
et du tabac. Tout d’un coup, nous parlons de
l’obésité en termes d’épidémie. Les maladies non
transmissibles (MNT) se trouvent sur l’ordre du
jour de la santé. Apprenez davantage sur l’impact
mondial des MNT dans l’article d’aperçu (p4)
dans cette édition.
Le progrès économique, des différents styles de
vie et soudainement nous devons faire face à une
épidémie de maladies non transmissibles? Cette
équation est trop simple. Nous savons à partir
d’études socio-économiques que certaines MNT
comme l’angine, l’asthme et la comorbidité sont
inversement corrélées à la richesse. Cela signie
que les sociétés même dans les pays à faible ou
moyen revenu font face à plus de MNT mais que
ce n’est pas le groupe le plus riche qui rencontre
la plupart des maladies. L’état d’éducation est un
autre facteur important. Une haute éducation fait
aussi partie de la richesse. Et elle a un impact.
Cependant on pourrait faire davantage. Même si
des personnes mieux éduquées souffrent moins
souvent des MNT, elles les rencontrent néan-
moins et il y a des erreurs qu’elles font tous quant
à la santé. Un exemple impressionnant serait
l’activité. La Chine avec ses villes était la nation
la plus importante des vélos. Aujourd’hui Beijing
est un autre type de champion: avec le plus long
embouteillage jamais enregistré (2010) de 100
km, 12 jours.
On n’est pourtant pas bête, on devrait suivre les
conseils de la Bible. Le secret c’est notre vie
spirituelle et comment nous transformons notre
vie. L’apôtre Paul donne trois responsabilités à
ce sujet: Ephésiens 4: 22-24 (la Bible en français
courant). 22: Vous devez donc, en renonçant à
votre conduite passée, vous débarrasser de votre
vieille nature que ses désirs trompeurs mènent
à la ruine. 23: Il faut vous laisser complètement
renouveler dans votre cœur et votre esprit. 24:
Revêtez-vous de la nouvelle nature, créée à la
ressemblance de Dieu et qui se manifeste dans
la vie juste et sainte qu’inspire la vérité. Il s’agit
de la transformation de nos pensées, être prêt et
capable de vivre l’esprit, la connaissance, et de
prendre action pour changer notre vie.
S’inspirer de Jésus-Christ est aussi une autre
motivation et force motrice pour nos soins. Les
MNT sont surtout des maladies chroniques. Il
n’y a pas de traitement ou de guérison à court
terme. Les médicaments modernes réduisent la
souffrance, nous aident à gérer les symptômes,
à prolonger l’espérance de vie. Les exemples
des soins palliatifs (p11), la disponibilité et l’usage
de morphine (p14) pour les patients souffrants,
ce sont des études de cas et des réalisations
excellentes décrites dans cette édition, montrant
l’impact des soins sur la vie des malades.
L’insuline est une hormone qui régularise le
glucose sanguin. Chez les patients diabètes, le
corps n’est pas capable de la produire. Etant une
protéine, l’insuline ne peut pas être avalée. Elle
est plus difcile à produire que les médicaments
en ‘petite molécule’ et doit être injectée. Cela fait
que le médicament est plus coûteux, le nombre
de fabricants est plus petit et sa disponibilité
dans les pays pauvres est réduite. Le prix et
d’autres coûts sont des obstacles. Les histoires
du Tchad (p17) montrent clairement que le besoin
est grand. Si le projet de CHAK (p19) rapporté
ici mène à une réussite, il vaut la peine de le
déployer à d’autres pays et régions du monde. Il
pourrait servir de modèle pour d’autres médica-
ments essentiels mais coûteux.
Pas nécessairement liés aux changements dans
les économies et le style de vie sont les maladies
psychiatriques. De ma propre expérience il y a
vingt années lorsque je travaillais dans un hôpital
régional dans le nord de la Namibie, nous avons
vu beaucoup de maladies mentales. Dans la
même période, nous avions un seul spécialiste
ophtalmologue du Rwanda servant une popula-
tion de 650.000 personnes. Quand on lit combien
de patients souffrants de problèmes des yeux
sont servis à l’hôpital Bethesda au Bénin (p21)
et par l’ASSOMESCA dans la République Cen-
trafricaine (p23), comment les maladies mentales
non traitées affectent les vies des patients au
Tchad (p18), vous pouvez imaginer l’impact géant
de l’accès au traitement et aux soins de santé.
L’individu pourra lire, étudier, avoir la force de
travailler, partager activement la vie quotidienne
avec la communauté. Les maladies mentales et
les maladies des yeux existent depuis longtemps.
De nos jours, les MNT étant plus sur l’avant-plan,
il est plus facile de ne pas les oublier.
Les médicaments sont des produits bien dével-
oppés. La base pour le droit de les vendre et
utiliser est la preuve scientique dérivée d’essais
cliniques. Le cancer est une maladie caractérisée
par des cellules tumeur poussant sans contrôle.
Ces tumeurs nuisent au corps, entravent les
fonctions du corps, et causent de la douleur. Les
médicaments contre le cancer gênent la crois-
sance incontrôlée des cellules cancéreuses.
Malheureusement, ils affectent aussi les cellules
saines. En tant que personnel pharmaceutique
et médical, nous devons en être conscients. Une
manipulation soigneuse en suivant les procé-
dures de sécurité spéciques est une condition
nécessaire pour ne pas faire du mal. Le président
du conseil d’administration de l’EPN nous donne
un aperçu des règles internationales (p8).
Dans les pays industrialisés, les maladies cardio-
vasculaires et le cancer sont les deux premières
causes de décès. Les statistiques mondiales de
la santé de la dernière décennie montrent que
le nombre de décès dans les pays moins riches
causés par des MNT a augmenté.
Est-ce que les changements économiques vont
causer un glissement lent de moins de maladies
infectieuses vers plus de maladies non infec-
tieuses? Allons-nous nous trouver prisonniers
d’un ‘embouteillage’ de maladies sans solution
pour nos systèmes de santé? Non, bien sûr que
non. Les études de cas bien décrites dans cette
édition nous donnent du courage. Avec la force
basée sur notre foi, la capacité de comprendre
et d’utiliser l’esprit qui se trouve en nous, nous
pouvons relever le dé des maladies non trans-
missibles, tout comme nous l’avons fait et nous
le faisons encore pour les maladies infectieuses.
Nous avons confiance en Jésus-Christ. Il était
capable de guérir les gens. Il était le ls de Dieu.
Je ne me souviens pas d’une autre personne
dans l’histoire après lui qui pourrait faire com-
paraison. Nous devons aussi suivre la parole de
Dieu. La Bible nous donne des conseils valables
pas uniquement sur le style de vie honnête, mais
aussi sur le style de vie sain, comme décrit dans
l’étude de Bible (p25).
Cette édition contient un remède puissant pour
votre inspiration. Même si le sujet est celui des
maladies non transmissibles, je crois que vous
serez contaminés par les histoires.
Andreas Wiegand est Chargé de développe-
ment de produits et communication stratégique
au Réseau Pharmaceutique Œcuménique.
Les embouteillages de Nairobi, sera-ce comme Beijing?