: induction magnétique ou champ d'induction ou densité de flux magnétique. Unité 1 V.s.m-2= 1 Tesla
(T)= 104 Gauss
Lorsqu'un champ magnétique agit sur un système matériel, les effets observables dépendent de
l’induction . Dans les milieux aimantés, l’analogue de la polarisation électrique est l’aimantation :
,définissant la susceptibilité magnétique, .
Dans le vide, =0, et , avec 0 la perméabilité magnétique du vide (0=410-7 V.s.A-1.m-1).
Dans la matière,
. En définissant la perméabilité relative =0r, on obtient :
En RPE, on mesure une aimantation
induite par une onde électromagnétique en fonction de
.
Très souvent, la confusion est faite entre
et dans de nombreux ouvrages et dans mon
propre discours ! Ceci provient de l’utilisation d’un système d’unités, dit « uém CGS » (unités électro-
magnétiques CGS), dans lequel
dans le vide. Alors que la susceptibilité est sans dimension dans
le système international, elle a les dimensions de l’inverse d’un volume (en cm-3) dans le système uém
CGS, avec
S.I.
4
1000
C.G.S. u.é.m.
.
La matière aimantée (de manière permanente ou par induction) est constituée de dipôles magnétiques
(moments magnétiques microscopiques). Classiquement, on peut montrer qu’une boucle de courant
génère un dipôle magnétique orienté perpendiculairement à la boucle de courant, selon les règles
d’orientation des produits vectoriels. Lorsqu’on place un dipôle magnétique de moment
dans un
champ magnétique
, l’énergie d’interaction entre celui-ci et le champ est telle que :
.
Dans un système paramagnétique, les moments magnétiques sont indépendants, soit naturellement,
soit parce que la température d’observation est bien supérieure aux éventuelles interactions d’échange
magnétique. L’aimantation correspond au nombre de dipôles magnétiques couplés au champ magné-
tique. La susceptibilité est par conséquent proportionnelle au nombre de dipôles. Elle varie comme
l’inverse de la température en suivant une loi de Curie ou de Curie-Weiss :
avec =0 dans un
système de spins indépendants. La constante de Curie C est égale à N2/ 3k (0.375 uém.K /mol pou
un système de spin ½).
2. Description quantique du moment dipolaire magnétique d’un électron et effet Zeeman
Chaque électron d’un atome possède une propriété analogue à ce que lui conférerait une rota-
tion autour du noyau atomique, que l’on caractérise par une grandeur vectorielle appelée moment an-
gulaire orbital. Il possède de plus un moment angulaire intrinsèque, analogue à celui d’un gyroscope,
appelé spin. À chaque moment angulaire est associé un moment magnétique. L'électron étant une par-
ticule chargée animée de mouvements de rotation, il lui correspond donc un moment magnétique
,
directement proportionnel au moment cinétique de rotation
. Le rapport de proportionnalité est le rap-
port gyromagnétique :
. Les deux opérateurs quantiques qui caractérisent le mouvement de