Une grande table avec des chaises ou des bancs, des placards, des buffets avec
plusieurs montants, une maie (coffre en bois très pratique pour ranger la nourriture ou
qui servait de pétrin à pain) ; un lit généralement pour les anciens de la famille « les
patrons », un fauteuil et une chaise basse destinée aux mamans pour mailloter le bébé.
Dans certaines maisons il y avait des claies au plafond où l’on déposait les boules de
pain cuites au four familial ou communal.Une pendule ou horloge rythmait les journées
en sonnant les heures et les demi-heures.
En décor, quelques photos de famille, le calendrier des Postes, quelques diplômes,
images de communion, des fusils au dessus de la cheminée, des boîtes en fer ou en
faïence marquées du nom de différents produits indispensables (sucre- farine- café....),
une boîte à sel et une cafetière en émail sur la cheminée ou sur une étagère.
Les plats en terre cuite, pots, poêlons, soupières, diable, marmites en fonte
composaient la batterie de cuisine. Les poêles de plusieurs tailles, certaines à grande
queue, étaient souvent accrochées dans la cheminée et les casseroles au mur ainsi
que les louches, cuillères à pot, les « friquets » (écumoires)
On utilisait des cruches pour l’huile, des cruches pour l’eau, des saloirs pour la
conservation de la viande de porc.
Dans la chambre couchait le reste de la famille : grands-parents, parents, enfants.
Les lits pour adultes, les « berciaux », berceaux pour enfants étaient entassés selon
les besoins de la famille, la chambre ressemblait souvent à de véritables dortoirs chez
les familles nombreuses. Le mobilier se composait d’une ou deux armoires pour ranger
le linge et les habits, des tables de nuit où dans le bas se logeait le vase de nuit appelé
vulgairement le pot de chambre, parfois unecommode, une table, quelques chaises
selon la place disponible.
Une cheminée ou un « mirus » (poêle) servait à chauffer la pièce.
Les lits assez petits au début du XXème siècle, étaient quelques fois encerclés
de rideaux.
La literie se composait d’une paillasse rembourrée de paille d’avoine (car plus douce)
changée en principe tous les ans, une couette en coutil à rayures bleues ou noires,
un traversin, des oreillers, un édredon garnis de plumes de volailles et parfois un
dessus de lit.