RAINMAN LANDCARE
FOUNDATION
«Notre approche
est fondée sur la
gestion des ressources
naturelles :
la production,
la protection de
l’environnement et
l’équité sociale doivent
être combinés pour le
développement durable
de l’Afrique».
Raymond AUERBACH,
Directeur de Rainman Landcare
Foundation
Depuis l’élection de Nelson Mandela en 1994, les gouvernements sud-
africains ont engagé des moyens importants pour promouvoir une repré-
sentation plus juste de la majorité noire dans l’économie du pays et faire
de la n de l’apartheid une réalité.
Si ces actions ont globalement porté leurs fruits, avec l’émergence relativement
rapide d’une classe moyenne noire, cette transition se heurte à des obstacles
importants dans certains secteurs d’activité vitaux pour le développement
économique et social du pays.
C’est le cas en particulier de l’agriculture.
LA FIN DE L’APARTHEID
AGRICOLE
Avec près d’un million de travailleurs
et des infrastructures de qualité,
l’agriculture sud-africaine est ex-
portatrice nette dans de nombreux
domaines (maïs, laine, fruits, vins,
sucre, arachide et tabac). Mais plus
encore que d’autres pans de l’éco-
nomie nationale, ce secteur connaît
des perturbations liées à la transition
vers une société multiraciale plus
équilibrée. C’est pourquoi il fait l’ob-
jet d’une attention particulière de la
part des gouvernements de l’après-
apartheid, soucieux d’assurer une
meilleure répartition des ressources.
Le plan de réforme agraire adopté en
1994 prévoyait de restituer 30 % des
terres cultivables d’ici 2014 aux des-
cendants des paysans noirs spoliés.
Cependant, à ce jour, seulement 5 %
environ des surfaces cultivables ont
été redistribuées, ce qui a contraint
les autorités à repousser les objectifs
initiaux du programme à 2025.
PRODUCTION BIOLOGIQUE ET
DÉVELOPPEMENT
Face à cette situation, plusieurs or-
ganisations encouragent le dévelop-
pement d’une agriculture biologique
certiée qui pourrait permettre d’ac-
croître de manière signicative la
productivité des petites exploita-
tions.
En renforçant la bonne gouvernance
des organisations agricoles, en qua-
liant la main d’œuvre locale et en
stimulant la mutualisation des sa-
voirs et des ressources, l’agriculture
biologique contribue en effet au dé-
veloppement économique et social
des communautés rurales. Qui plus
est, les rendements de l’agriculture
biologique dans ces pays sont supé-
rieurs à ceux de l’agriculture conven-
tionnelle qui appauvrit les sols, pollue
les cours d’eau et rend les paysans
dépendants d’intrants et d’engrais
chimiques qui coûtent de plus en
plus cher. En outre, l’adoption des
techniques agricoles biologiques fa-
vorise l’émancipation des femmes et
leur permet de disposer de revenus
propres (qui sont la plupart du temps
réinvestis dans l’éducation des en-
fants et l’accès aux soins de santé).
DÉVELOPPER L’AGRICULTURE
BIO EN AFRIQUE DU SUD
Membre de l’IFOAM (Fédération
Internationale des Mouvements
d’Agriculture Biologique), la Rain-
man Landcare Foundation a pour
missions la promotion de l’agricul-
ture biologique en Afrique du Sud, le
renforcement des organisations de
producteurs et le soutien à la mise
en place d’agences de certication
locales indépendantes. La Rainman
Landcare Foundation est en outre
l’organisation nationale de référence
pour l’instauration de Systèmes de
Garantie Participatifs (Participatory
Guarantee System - PGS).
LES CIRCUITS COURTS DE L’AGRICULTURE BIO EN AFRIQUE DU SUD