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citoyens en connaissent réellement les
avantages.
Ce début décembre, le Ministère de la Santé
publique vient de lancer une campagne de
sensibilisation de la population aux avantages
que procure cette loi des droits des patients.
Une loi, c’est une chose, mais la réalité de
terrain, c’est autre chose.
Aux yeux de la médiatrice francophone Marie-
Noëlle Verhaegen, « des progrès restent à faire
en matière de communication, de contrôle
(surtout chez les dentistes) et de clarification du
statut des psychologues non visés par la
réglementation actuelle. »
Pour cette dernière, la loi devrait préciser le type
d’informations à inclure dans le dossier médical
global des patients en fonction des
spécialisations des médecins.
Le patient a le droit de changer de médecin,
d’être informé sur les traitements et la maladie
dont il souffre, il doit pouvoir choisir en
connaissance de cause (financière aussi) ce qu’il
juge le mieux pour lui. Pour cela, il faut qu’un
espace de dialogue se crée entre patient et
praticien. La réalité de terrain nous montre
l’inverse. Les praticiens submergés de travail et
de formalités administratives, peu pédagogues
et souvent retranchés dans des commentaires
techniques mal appropriés n’incitent pas au
dialogue. De plus, souvent, l’aspect financier
global leur échappe complètement ; le patient
doit alors chercher vers qui se tourner pour bien
maîtriser le sujet.
Le dossier médical global :
Quels avantages pour le patient ?
Le dossier médical global a vu le jour en 2002
(publié au Moniteur belge le 4 juillet 2002).
L’objectif de celui-ci est d’offrir à chaque famille
la garantie qu’elle ne devra pas dépenser plus
qu’un montant déterminé (plafond) pour ses
soins de santé.
Si les frais médicaux de la famille atteignent ce
montant maximum au cours de l’année, vous
êtes entièrement remboursé du reste des frais
médicaux.
Il n’a pas fallu attendre l’instauration du dossier
médical global pour que les médecins « de
famille » gèrent sur le long terme l’état de santé
de leurs patients. Le dossier médical global est
donc venu stimuler le patient par des effets
financiers (30% de réduction sur la partie tiers
payant) à choisir un médecin généraliste
« référent ». De cette manière, les traitements
en sont devenus plus ciblés et mieux équilibrés,
car le médecin a pu avoir une meilleure vue
d’ensemble de l’état de santé de son patient.
L’espoir étant in fine de diminuer la
multiplication de la consommation de
médicaments et d’actes médicaux. Pour nous,
simple citoyen, nous avons eu beaucoup de
difficulté à mesurer l’effet positif de cette
mesure sur les réelles économies dans le budget
de la sécurité sociale.
Le médecin n’est pas en reste, car chaque année,
il est rémunéré pour réaliser le suivi.
Mais que doit contenir le dossier médical
global ? Le contenu n’est pas clairement spécifié
dans l’instauration du dossier. Lors de la visite
chez un spécialiste ou un médecin de garde par
exemple, ces derniers n’ont aucune information
reprise dans le dossier. Il nous semble pourtant
important, pour poser un diagnostic solide, qu’ils
doivent avoir un minimum d’accès à ces
informations. Le secret professionnel
permettrait au patient d’avoir une garantie sur le
contenu du dossier.