Principalement localisé au nord de la Norvège, dans l’Océan Atlantique Nord et la Mer de
Barents, le cabillaud est l’espèce marine la plus courante et la plus importante d’un point de
vue économique. Il existe deux principaux types de cabillauds : le cabillaud océanique, qui
est un migrateur et le cabillaud des côtes, qui est sédentaire.
Le cabillaud Arctique est la variété la plus représentée dans les eaux norvégiennes. Il passe
la plus grande partie de sa vie dans les eaux fraîches de la Mer de Barents puis migre
pendant les périodes de frayage, soit en tant que jeune poisson (on l’appelle alors Skrei), soit
en tant que poisson adulte. Les zones de frayage du Skrei s’étendent de la côte du Finmark à
Stad, et surtout dans les îles des Lofoten.
Le cabillaud des côtes ressemble beaucoup au cabillaud Arctique de la Mer de Barents mais il
est plus sédentaire et vit essentiellement dans les profondeurs. On le trouve entre la grève
(zone de balancement des marées) et une profondeur de 600 mètres.
Méthode de pêche
La Norvège effectue 92 % de ses prises de cabillauds dans la Mer de Barents. Afin de
protéger l’espèce et de répondre aux exigences du développement durable, elle a mis en
place un ensemble de mesures : taille minimum de capture (44 cm), mise en place de quotas
de pêche, interdiction du rejet des prises en mer depuis 1987, lutte contre la pêche illégale,
contrôles en mer comme à quai afin de vérifier la taille des prises et des mailles des filets.
De plus, si le cabillaud est pêché toute l’année, la Norvège privilégie les méthodes
traditionnelles et peu intensives telles que la pêche à la ligne, au filet, à la senne danoise ou
encore à la palangre.
Une façon unique d’allier savoir-faire ancestral et technologies modernes.
Grâce à toutes ces mesures, la population de cabillauds de la Mer de Barents est en
constante augmentation et même la plus importante au monde avec un stock de près de 2,8
millions de tonnes.
La Norvège, souvent citée en exemple pour les mesures qu’elle a su imposer, est considérée
comme l’un des leaders mondiaux dans la gestion durable des ressources marines par le
Food and Agriculture Organization (FAO). Et parce que l’ensemble de la communauté
scientifique s’accorde pour dire que la pêche du cabillaud dans la Mer de Barents est
durable, ce dernier a obtenu la certification « Pêche durable » par le Marine Stewardship
Council (MSC). Il est désormais également sur la « liste verte » dans le guide «Consommateur
» pour les produits de la mer de l’ONG WWF.
En parallèle, La Norvège propose un cabillaud d’élevage qui vient compléter l’offre de
cabillaud sauvage. Si les volumes sont à ce jour relativement réduits, ils sont d’une qualité
excellente. Les cabillauds sont en effet élevés dans les meilleures conditions et préservent
ainsi toutes les propriétés du cabillaud sauvage.
Utilisations culinaires
Le cabillaud se consomme de diverses façons, aussi bien frais que séché et salé. Lorsqu’il est
salé, il prend le nom de « morue ».
Reconnu par le monde de la gastronomie pour la délicatesse et la blancheur exceptionnelle
de sa chair, le cabillaud de Norvège se prête à toutes les réalisations culinaires, des plus
simples aux plus complexes.