+ Régulation neurogénique
Les variations rapides de la ventilation en début et en fin d’exercice ne peuvent s’expliquer par
la simple modification des facteurs humoraux plasmatiques. Les hypothèses les plus couramment
admises dans ce domaine concernent les récepteurs périphériques proprioceptifs localisés dans les
fibres musculaires et dans les articulations.
Le simple fait de mobiliser un segment de membre peut en effet augmenter la fréquence
respiratoire sans qu’aucune modification plasmatique ne soit enregistrée.
+ Régulation humorale
Dans ce cas la ventilation est régulée grâce à des chémorécepteurs :
= Chémorécepteurs périphériques
Les chémorécepteurs périphériques sont situés au niveau des corpuscules aortiques et
carotidiens. Ils sont sensibles aux modifications du pH artériel et à des variations importantes de la
PaO2 et de la PaCO2.
La diminution du pH (acidose), la baisse de la PaO2 (hypoxie) et l’augmentation de la PCO2
(hypercapnie) stimulent la ventilation.
Leur délai de réponse est rapide, de l’ordre d’un cycle respiratoire.
= Chémorécepteurs centraux
Ces chémorécepteurs sont situés au niveau des faces antéo-latérales du bulbe, au contact du
LCR (liquide céphalo-rachidien). Ils répondent aux variations de la PaCO2 par l’intermédiaire du pH
local Le pH du LCR est sensible à de très faibles variations de la PaCO2 car le LCR est un liquide
ne contenant ni protéine, ni bicarbonate, donc dépourvu de système tampon. Ces récepteurs sont mis
en jeu plus tardivement que les récepteurs périphériques, mais sont beaucoup plus sensibles.
Au repos, seuls les récepteurs centraux interviennent. Ils règlent la ventilation afin de maintenir
une PaCO2 constante.
+ Stimulation des récepteurs
Lorsque les récepteurs sont stimulés (hypoxie, hyperthermie, acidose...), le débit ventilatoire
augmente du fait d’une accélération de la fréquence respiratoire et du volume courant. Si le sujet est
entraîné l’augmentation du volume courant est proportionnellement plus importante que celle de la
fréquence cardiaque.
= Le volume courant maximal est variable suivant les individus, mais il représente
toujours une fraction de l’ordre de 50% de la capacité vitale.
= La fréquence respiratoire maximale est de 40 à 50 cycles/minute
Lors d’un effort l’augmentation du débit se réalise d’abord essentiellement par
augmentation du volume courant, puis par la fréquence respiratoire.