Licence 3 - Faculté des arts, lettres, langues, sciences humaines

Licence 3 Descriptif des cours
PHIF02 - Esthétique philosophique (13 heures)- Fr. MOLL
Descriptif : nous essaierons de comprendre en quoi ce qu’on nomme « œuvre d’art »
n’est pas aisé à finir. Le cours aura pour fil conducteur le rapport de la science et de
la technique à l’œuvre d’art lesquelles, loin de s’opposer à l’œuvre, ont même ten-
dance à la constituer. Il y a aurait une science et des techniques pour faire de l’art voire
du beau. Du même coup, ce qu’on entend communément par œuvre d’art (un objet
authentique, non industriel, unique, différent des autres objets, ayant une éventuelle-
ment une valeur intrinsèque, etc.) ne va plus de soi, si tant est que la science pense
l’identité et la technique en permet la répétition. Nous illustrerons notre propos avec
des œuvres empruntées à l’avant-gardisme (dadaïsme, surréalisme, ready made)
mais aussi à l’industrie cinématographique et photographique.
Bibliographie non exhaustive
E. Kant, Critique de la faculté de juger, §§ 43 à 50
Cl. Lévi-Strauss, Entretiens avec Georges Charbonnier, Denoël, Gonthier.
W. Benjamin, L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, petite
bibliothèque Payot.
N. Goodman, Langages de l’art, J. Chambon, traduction J. Morizot
PHIF02 - Caroline Anthérieu
La question de la mimésis aux XIXe et XXe siècle.
Si l'Antiquité grecque nous a proposé la notion de mimésis comme repère critique
pour l'art, les nouvelles données historiques du XIXe et du XXe siècle questionnent
fortement les relations entre art, réel, expression personnelle, et imitation, faisant
jouer en permanence le rapport entre sujet et objet.
On étudiera donc cette période artistique et ce basculement esthétique à travers la
problématique de la mimesis en art.
Alain, Système des Beaux-Arts.
Arasse Daniel, On n'y voit rien.
Balzac Honoré, Le chef d’œuvre inconnu.
Baudelaire Charles, Écrits sur l'art.
Baumgarten Alexander, Esthétique.
Cassirer Ernst, Écrits sur l’art.
Gombrich Ernst, L'art et l'illusion.
Klee Paul, Théorie de l'art moderne.
Panofsky Erwin, La perspective comme forme symbolique.
Rodin Auguste, L'Art.
PHIF23 M. CORRADI
En dialogue avec Aristote : une lecture des fragments des ouvrages perdus
Le cours portera sur l’analyse et la lecture en langue grecque des fragments des dia-
logues d’Aristote. Comme on le sait, il ne reste que quelques fragments et témoi-
gnages du grand nombre de dialogues du Stagirite. Reste que les témoignages et
fragments qui nous sont parvenus nous permettent sans l’ombre d’un doute d’avoir
une idée précise de son apport et des innovations qu’il avait apportés au regard du
modèle platonicien, notamment de l’emploi de la technique d’argumentation pro et
contra dans le cas des thèses en discussion ainsi que de l’introduction de l’auteur
même du dialogue parmi les protagonistes, ce qui avait déjà lieu entre autres dans les
Mémorables de Xénophon, au moins dans un cas Xénophon lui-même dialogue
avec Socrate. Le dialogue aristotélicien semble donc s’intégrer dans le cadre d’une
nouvelle approche méthodologique de la dialectique dont on trouve une forme accom-
plie dans les Topiques. Avec Aristote le dialogue tend ainsi à prendre une tournure
pacifiée pour devenir peu à peu un instrument efficace d’exposition didactique. Nous
sommes bien loin avec les dialogues aristotéliciens des tensions qui traversaient les
pages des dialogues platoniciens. Ce n’est donc pas par hasard si, comme cela ressort
des fragments des péripatéticiens, le dialogue n’est plus tellement, dans l’Ecole d’Aris-
tote, le lieu d’un savoir toujours susceptible d’être remis en question, mais bien plutôt
un autre type d’œuvre relevant de l’érudition et permettant d’exposer de manière vi-
vante les résultats désormais acquis d’une recherche aboutie.
Bibliographie provisoire :
E. Berti, La filosofia del ‘primo’ Aristotele, Milano 19972.
R. Bodéus, M.-H. Gauthier-Muzellec, A. Jaulin, F. Wolff, La philosophie d’Aristote, Pa-
ris 2003.
O. Gigon, Aristotelis opera, III, Berolini-Novi Eboraci 1987.
R. Laurenti, « Aristote de Stagire. Les ‘Dialogues’ », dans R. Goulet (éd.), Dictionnaire
des philosophes antiques, Suppl., Paris 2003, p. 379-471.
P. Moraux, « La joute dialectique d’après le huitième livre des Topiques », in G. E. L.
Owen (ed.), Aristotle on Dialectic. The Topics. Proceedings of the Third Symposium
Aristotelicum, Oxford 1968, p. 277-311.
P.M. Schuhl (éd.), Aristote. De la richesse De la prière De la noblesse Du plai-
sir De l’éducation, Paris 1968.
PHI F12. PHILOSOPHIE GENERALE. COURS DE LICENCE 2, SEMESTRE 2, LA NATURE.
ENSEIGNANT : FRANÇOIS-XAVIER DE PERETTI [ANNEE UNIVERSITAIRE 2016-2017].
Le concept de nature servira de fil directeur pour explorer un ensemble de liens fé-
conds avec un éventail d’autres notions qu’il nous donnera l’occasion d’aborder pour
donner corps à un parcours de philosophie générale : la connaissance, la rationalité,
la science, l’autonomie, la technique, l’art, la morale, l’éthique, la société, la politique,
le travail, l’histoire, la machine, la modernité…
Nous privilégierons, en nous appuyant sur l’étude de textes, l’examen de grandes
œuvres philosophiques, mais aussi littéraires et artistiques, pour proposer une cons-
cience critique de notre propre culture et de notre rapport à la nature. Ce rapport à la
nature sera interrogé et étudier en trois temps :
1) La nature ou le modèle introuvable
2) L’histoire d’un divorce (entre l’homme et la nature)
3) La nature retrouvée.
Ces trois parties alimenteront l’examen de problèmes épistémologiques, esthétiques,
moraux et politiques, anthropologiques et éthiques.
PHI F 15. PRINCIPES ET METHODES EN HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE.
La méthode et ses crises dans l’histoire de la philosophie : Platon, Des-
cartes et Kant M. MARCUZZI
Le cours sera consacré à étudier la manière dont Platon, Descartes et Kant thémati-
sent la question de la méthode et son lien à la philosophie. L’accent sera porté sur le
sens des ruptures que chacun a instaurées dans la manière dont la philosophie réflé-
chit son type de discursivité.
Bibliographie
Sur Platon
Platon, Phédon, Paris, GF Flammarion, 1999.
Platon, Phèdre, Paris, GF Flammarion, 1989.
Platon, République, Paris, GF Flammarion, 2002.
Platon, Lettres, Paris, GF Flammarion, 1993.
Dixsaut Monique, Le Naturel philosophe : essai sur les dialogues de Platon, Paris,
Les Belles lettres/Vrin, 1985.
Dixsaut Monique, Métamorphoses de la dialectique dans les dialogues de Platon,
Paris, Vrin, 2001.
Dixsaut Monique, Platon et la question de la pensée, Paris, Vrin, 2000.
Sur Descartes
Beck L. J., « L’Unité de la pensée et de la méthode », dans Cahiers de Royaumont,
Philosophie II, Descartes, Editions de Minuit, 1957.
Brunschvicg Léon, « Mathématique et métaphysique chez Descartes », in Ecrits phi-
losophiques, t. I, Paris, PUF, 1951, p. 19, 20. (Texte d’abord paru dans Revue de
métaphysique et de morale, juillet-septembre 1927, 34e année, n° 3.)
Brunschwicg Léon, « La pensée intuitive chez Descartes et les cartésiens », in
« Etudes sur Descartes », Revue de métaphysique et de morale, 1937.
Brunschwicg Léon, Descartes, Rieder, 1937.
Cossutta Frédéric, Descartes et l’argumentation philosophique, Paris, PUF, 1996.
Costabel Pierre, Démarches originales de Descartes savant, Paris, Vrin, 1982.
Garber Daniel, « Descartes et la méthode en 1637 », in J. L. Marion et N. Grimaldi
(éd.), Le Discours et sa méthode, Paris, PUF, 1987.
Hamelin Octave, Le Système de Descartes, Paris, Alcan, 1911.
Laporte Jean, Le rationalisme de Descartes, Paris, PUF, 1945.
Marion Jean-Luc, Sur l’ontologie grise de Descartes, Paris, Vrin, 1981.
Milhaud G., Descartes savant, Paris, Alcan, 1921.
Röd Wolfgang, « L’explication rationnelle entre méthode et métaphysique », in J. L.
Marion et Grimaldi N. (éd.), Le Discours et sa méthode, Paris, PUF, 1987.
Serrus Charles, La Méthode de Descartes et son application à la métaphysique, Pa-
ris, Librairie Felix Alcan, 1933.
Sur Kant
Debru Claude, Analyse et représentation : de la méthodologie à la théorie de l’es-
pace, Kant et Lambert, Paris, Vrin, 1977.
Grandjean Antoine, Critique et réflexion, Paris, Vrin, 2009.
Guéroult Martial, « La Dissertation kantienne de 1770. Deux conférences », Archives
de philosophie, 41, 1978, p. 3, 25.
Arnaud Pelletier, « Apercevoir la métaphysique », in Emmanuel Kant, Dissertation de
1770, Paris, Vrin, 2007.
Pierobon Franck, Kant et la fondation architectonique de la métaphysique, Grenoble,
J. Million, 1991.
PHI F 16 esthétique 3 : La question des dimensions cognitives de l’art.
Depuis Platon, l’art est envisagé dans son rapport à la vérité. Cette problématique a
été interrompue par Kant dans la Critique de la faculté de juger. Depuis se pose la
question de savoir dans quelle mesure l’art a vocation a exposer le vrai, et comment.
Aristote, Poétique.
A. G. Baumgarten, Esthétique, Paris, L’Herne, 1988.
Kant, Critique de la faculté de juger, Paris, GF Flammarion, 2000.
Hegel, Cours d’esthétique, t. I, Paris Aubier, 1995 ; t. II, 1998 ; t. III, 1998.
Nietzsche, La Naissance de la tragédie, Paris, Gallimard, 1989.
Platon, République III, X.
Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation, Paris, Galli-
mard, 2009.
Hervé Bras, Hegel et l’art, Paris, PUF, 1994.
Arthur Danto, Le monde de l'art, 1964, in Philosophie analytique et esthétique, Paris,
Méridiens Klincksieck, 1988.
Arthur Danto, La transfiguration du banal, Paris, Seuil, 1989.
Arthur Danto, L'assujettissement philosophique de l'art, Paris, Seuil, 1993
Arthur Danto, Après la fin de l'art, Paris, Seuil, 1996
Arthur Danto, L'art contemporain et la clôture de l'histoire, Paris, Seuil, 2000.
Luc Ferry, Homo aestheticus, Paris, Grasset, 1990.
Nelson Goodman, Langages de l’art, Fayard, 2011.
Nelson Goodman, L’art en théorie et en action, Paris, Gallimard, 2009.
Louis Guillermit, Critique de la faculté de juger esthétique de Kant, Paris, Editions
Pédagogie Moderne, 1981.
J. M. Schaeffer, L’Art de l’âge moderne, Paris, Gallimard, 1992.
PHI F 13 philosophie pratique : morale et religion dans l’idéalisme alle-
mand.
Kant a défini la philosophie transcendantale comme critique de tout dogmatisme et
de toute hétéronomie. La question se pose de ce fait pour lui de savoir si une pensée
religieuse se trouve par là condamnée comme dogmatisme, ou si une place pour elle
reste possible dans l’édifice des constructions de la raison. On étudiera la manière
dont Kant conserve une place pour la religion d’abord en déduisant la croyance ra-
tionnelle en Dieu, puis en fondant une Eglise. On envisagera ensuite la postérité de
la détermination kantienne de la place de la religion par rapport à la morale chez
Fichte et chez Hegel, considérés comme proposant des tentatives de dépassement
du moralisme et du subjectivisme pratique de Kant.
Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs, Paris, Le livre de poche, 1993.
(Autres éditions possibles).
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