Rôle de l`Assistante Sociale dans l`hôpital public Cas des

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ROYAUME DU MAROC
‫المملكة المغربية‬
ⵜⵜⵜⵜⵜⵜⵜ ⵜ ⵜⵜⵜⵜⵜⵜ
Ministère de la Santé
‫وزارة الصحة‬
ⵜⵜⵜⵜⵜⵜⵜⵜ ⵜ ⵜⵜⵜⵜⵜ
Ecole Nationale de Santé Publique
‫المدرسة الوطنية للصحة العمومية‬
ⵜⵜⵜⵜⵜ ⵜⵜⵜⵜⵜⵜⵜⵜ ⵜ ⵜⵜⵜⵜⵜ
ⵜⵜⵜⵜⵜⵜⵜⵜⵜ
CYCLE DE SPECIALITE EN ADMINISTRATION SANITAIRE ET
SANTE PUBLIQUE
FILIERE : MANAGEMENT DES ORGANISATIONS DE SANTE
PROMOTION (2012-2014)
Mémoire de fin d’études
Rôle de l’Assistante Sociale dans l’hôpital public
Cas des hôpitaux de la Région Souss-Massa-Daraa
ELABORE PAR : Dr Abdellah DEKKAKI
ENCADRE PAR : Pr Ass Hind FILALI
ENSP( ex:INAS), Rue Lamfadel Cherkaoui, Madinat Al Irfane, Rabat
Tél. : 05.37.68.31.62 - Fax 05.37.68.31.61 - BP : 6329 Rabat http://ensp.sante.gov.ma
Table des matières
INTRODUCTION………………………………………………………...............1
METHODOLOGIE……………………………………………………………… 4
Type de l’étude…………………………………………………………………………………………………….. 4
Population cible……………………………………………………………………………………………………. 4
Définition des variables à l’étude………………………………………………………………………….. 4
Collecte des données……………………………………………………………………………………………. 5
Analyse des données……………………………………………………………………………………………. 6
Considérations éthiques ……………………………………………………………………………………….. 6
RESULTATS………………………………………………………………………. 8
Les caractéristiques des assistantes sociales………………………………………………………… 8
Les caractéristiques des responsables………………………………………………………………….. 9
Les caractéristiques des patients…………………………………………………………………………… 10
L’humanisation de l’hôpital…………………………………………………………………………………. 11
La planification de sortie des malades…………………………………………………………………. 13
L’évaluation psycho-sociale………………………………………………………………………………
14
La défense des droits des patients ………………………………………………………………………. 14
Facteurs influençants…………………………………………………………………………………………… 14
Mesures d’amélioration………………………………………………………………………………………. 17
ANALYSE ET DISCUSSION…………………………………………………….. 19
RECOMMANDATIONS…………………………………………………………. 23
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………… 26
ANNEXES
RECENSION DES ECRITS
iv
Liste des acronymes
AS
: Assistante Sociale
CHP
: Centre Hospitalier Provincial
CHU
: Centre Hospitalier Universitaire
CHR
: Centre Hospitalier Régional
SAA
: Service d’Accueil et d’Admission
Ramed : Régime d’aide médicale des démunies
RDV
: Rendez-vous
PSI
: Pôle de Soins Infirmiers
ONU
: Organisation des Nations Unies
OMS
: Organisation Mondiale de la Santé
BAF
: Bureau d’admission et de facturation
v
Liste des tableaux
TABLEAU 1: Répartition des assistantes sociales selon l’âge, le sexe et
l’ancienneté professionnelle………………………………………………………… 8
TABLEAU 2 : Répartition des patients selon l’âge, le sexe, la provenance, la
couverture médicale et le motif…………………………………………………… 10
Liste des graphiques
GRAPHIQUE 1 : Répartition des assistantes sociales selon leurs affectations
vi
9
Résumé
Introduction : Alors que l’un des défis de l’hôpital public marocain est de
prendre en charge le patient dans toutes ses composantes physiques, mentales et
sociales, la contribution du travail social en milieu hospitalier demeure mal
définie. L’objectif de cette étude est de décrire le rôle de l’assistante sociale en
milieu hospitalier et d’identifier l’ensemble des facteurs influençant ses activités.
Méthodes : Il s’agit d’une étude exploratoire avec triangulation des sources
d’informations et des méthodes de collecte des données (entretien semi-directif et
observation), effectuée du 1er avril au 31 mai 2014 auprès des assistantes sociales
de la région Souss-Massa-Daraa, des gestionnaires locaux et des patients.
Résultats : Les assistantes sociales sont les véritables actrices de l’humanisation
de l’hôpital à travers des actions d’accueil, d’information, d’orientation,
d’accompagnement et de soutien des usagers de l’hôpital. Toutefois, la
planification de sortie des malades, l’évaluation psycho-sociale et la défense des
droits ne constituent pas l’ossature de leurs champs d’action en milieu hospitalier
vu l’insuffisance des moyens humains et l’absence d’un cadre juridique.
Les facteurs qui influencent leurs activités sont d’ordre institutionnel,
organisationnel et structural.
L’amélioration des conditions de travail sur le plan réglementaire et structural, du
programme de formation de base et l’institutionnalisation de la formation continue
seraient les principales pistes d’amélioration du travail social en milieu
hospitalier.
Mots clés : travail social, assistante sociale de l’hôpital, rôle.
vii
Abstract
Introduction: While one of the challenges of the Moroccan public hospital is
taking care of the patient in all its physical components, mental and social. The
contribution of social work in hospitals remains unclear. The objective of this
study is to describe the role of the social worker in hospital and identify all the
factors influencing its activities.
Methods: This is an exploratory study with triangulation of data sources and
collection methods (observation and semi-structured interview), conducted among
social workers in the Souss-Massa-Daraa region, local managers and patients
from 1 April to 31 May 2014.
Result: The social workers are real actresses humanizing the hospital through
home equity, information, orientation, and accompanying and support users of the
hospital. However, and because of a lack of human resources and the lack of a
legal framework, discharge planning, psycho-social assessment and advocacy are
not the backbone of their travails in hospital.
The factors that influence their activities were institutional order, organizational
and structural.
Improving working conditions at the regulatory level, program of basic training
and continuing education are the main areas for improvement of social work in
hospitals.
Keywords: social work, social worker at the hospital
viii
‫ملخص‬
‫يعتبر التكفل بالمريض بجميع الجوانب العقلية و الجسمية و االجتماعية من اهم تحديات المستشفى‬
‫العمومي المغربي؛لكن تبقى مساهمة المساعدة االجتماعية في المستشفى غير واضحة‪ .‬الهدف من هذه‬
‫الدراسة هو وصف دور المساعدة االجتماعية في المستشفى وتحديد جميع العوامل التي تؤثر على‬
‫أنشطتها‪ .‬لهذا قمنا بدراسة وصفية تنبني على التثليث في مصادر وجمع المعلومات عن طريق‬
‫المالحظة والمقابال ت المباشرة التي اجريت مع المساعدات االجتماعيات لجهة سوس ماسة درعة وكدا‬
‫مع بعض المسؤولين على المستوى المحلي و بعض المرضى ابتداء من ‪ ١‬ابريل الى ‪١١‬ماي‪٤١١٢‬‬
‫وقد اظهرت لنا النتائج ان مهام المساعدة االجتماعية تكمن خاصة في المساهمة في أنسنة المستشفى‬
‫العمومي وذلك من خالل االستقبال‪،‬التوجيه‪،‬المساعدة والمصاحبة‬
‫لكن بسبب قلة الموارد البشرية وعدم وجود إطار قانوني لهذه المهنة وكذا بعض ألقصور في التكوين‬
‫فإن دورها يبقى غير كاف في المساهمة في التخطيط المتعلق بخروج المرضى المتعافين من المستشفى‬
‫وكذا التقييم النفسي و االجتماعي و الدفاع عن حقوق المريض داخل المستشفى‪ .‬لذا ينبغي مرافقة و‬
‫مواكبة وتوفير إطار قانوني و مراجعة برامج التكوين من أجل تحسين أداء المساعدة االجتماعية في‬
‫المستشفى‪.‬‬
‫كلمات البحث‪ .‬المساعدة أالجتماعية العمل االجتماعي بالمستشفى‪ ،‬دور‬
‫‪ix‬‬
x
Introduction
Dans le contexte actuel de restructuration continue des hôpitaux, la
question de bien définir ce que font les assistantes sociales en milieu hospitalier
est d’une grande importance. De toutes les disciplines professionnelles présentes
en milieu hospitalier, c’est le travail social qui a le moins bien réussi à établir son
statut professionnel et qui n’arrive pas toujours à obtenir une véritable
reconnaissance [9]. Selon une étude publiée menée auprès de 42 assistantes
sociales œuvrant dans le secteur des soins physiques des deux CHU pour adultes
de l’île de Montréal, plus de deux tiers des praticiennes ont souligné avoir
l’impression que leur rôle n’est pas défini et ne fait pas l’objet de consensus parmi
leurs collègues [9].
Or, l’Organisation Mondiale de la Santé a défini l’assistante sociale comme
une professionnelle chargée de concrétiser l’action sociale en apportant aide,
éducation et orientation aux personnes ou groupes de personnes en difficulté. Son
rôle consiste à la résolution des problèmes et à l’amélioration du bien être
général, en œuvrant pour le développement des capacités des individus et en
prévenant les dysfonctionnements. L’assistante sociale est considérée comme
agent de développement et facilitatrice du changement social (la Fédération
Internationale du Travail Social (FITS, 2000) [18].
De même, l’assemblée générale de la Fédération Internationale des
Travailleurs Sociaux (2000), confirme que l’assistante sociale est un terme
considéré comme synonyme du terme travailleur social. En France la profession
d’assistante sociale est la première profession qui a vu le jour dans le champ du
travail social [5]; cette fonction est bien définie par le décret du 28 mars 1993
relatif au statut des assistants socio-éducatifs de la fonction publique hospitalière
qui stipule que les assistantes sociales ont pour mission de conseiller, d’orienter et
de soutenir les personnes accueillies et leurs familles, de les aider dans leurs
démarches et d’informer les services dont ils relèvent pour l’instruction d’une
mesure d’action sociale. En outre, sa fonction est définie par la division des
affaires sociales de l’ONU (1959) comme étant « la recherche des causes qui
compromettent l’équilibre physique, psychologique, économique ou moral d’un
individu, d’une famille ou d’un groupe et mener toute action susceptible d’y
remédier ».
1
Il découle de ces deux définitions données par l’OMS et l’ONU que le rôle
de l’assistante sociale ne réside pas uniquement dans l’accueil, l’accompagnement
psychologique des malades hospitalisés, il lui est demandée aussi d’être un agent
de développement et d’assurer un suivi social et un accompagnement de long
terme. En milieu hospitalier et à côté de son intervention individuelle (aides
ponctuelles), elle est aussi appelée à développer le travail social communautaire et
s’inscrire dans des projets sociaux afin qu’elle puisse assumer un rôle d’agent de
développement social aussi bien pour le personnel que pour les usagers de
l’hôpital [19;23]. L’assistante sociale est la protectrice des droits des patients
indigents, elle veille à la concrétisation du droit à la santé en assurant l’accès aux
soins aux malades précarisés de part sa formation, ses connaissances en matière
de droit, de législation et des champs d’intervention des différents organismes
sociaux [4;18]. Elle est aussi la médiatrice entre l’usager et l’institution où elle
œuvre et entre l’usager et les autres organismes médicaux et sociaux [22]. Le
soutien psychologique constitue aussi un rôle de l’assistante sociale notamment en
cas de maladie et les répercussions qu’elle peut générer [14;23], elle se positionne
comme avocate du malade face au bloc (médecin/soignant /administration
hospitalière) qui souvent le met en situation de subordination, l’anonymise et
parfois le tétanise [22].
Au Maroc, le travail social en milieu hospitalier est peu exploré.
Et pourtant les assistantes sociales des hôpitaux du ministère de la santé prennent
en charge un public diversifié (femmes et enfants victimes de violence, mères
célibataires, malades chroniques et les sans domiciles fixes). Une étude menée
auprès de 25 assistantes sociales exerçant au niveau de Rabat, Salé et Tamara a
objectivé que la totalité des assistantes sociales interviewées ont soulevé l’absence
d’un cadre réglementaire qui définit et limite leurs champs d’action, elles
considèrent ce vide juridique comme un grand obstacle à l’exercice de la
profession,
le mode d’intervention individuel et en situation d’urgence
constituent l’ossature de leur travail rendant leur aide éphémère et loin de produire
le changement attendu aux patients[18].
A cause de ce vide juridique, l’une des techniques importantes de la
relation d’aide et l’établissement du diagnostic social est la visite à domicile qui
n’est pas souvent réalisable. Ainsi la non définition des tâches de l’assistante
sociale peut avoir comme conséquence que cette dernière voit son rôle limité à des
2
tâches purement administratives ou que leurs tâches soient définies par autrui, ne
relevant pas de ses propres compétences [9].
Compte tenu de la nouvelle dynamique que connaissent les hôpitaux par la
généralisation du RAMED le budget-programme, toutes les professions exerçant
en milieu hospitalier seront affectées par les changements structurels, et la
profession du travail social est interpellée de façon toute particulière au défi de se
définir. Cette définition de leur pratique va sans cesse établir des assises solides en
matière d’identité professionnelle et l’avenir du travail social en milieu
hospitalier.
Conscient de ce nouveau régime, le ministère de la santé a mis en place
des unités d’assistance hospitalières pour l’accompagnement de la généralisation
du RAMED visant la facilitation de l’accès aux soins par le soutien, l’écoute et
l’orientation aussi bien à l’intérieur des hôpitaux qu’entre les différentes structures
de soins, et a intégré une section d’accueil, d’information et d’orientation au sein
du service d’accueil et d’admission de chaque hôpital public en affectant une
assistante sociale, surtout pour les hôpitaux dont la capacité litière dépasse 120
lits.
Alors, qu’en est-il de l’assistante sociale des hôpitaux de la région SoussMassa-Daraa face à cette nouvelle dynamique que connaissent les hôpitaux suite
à la généralisation du RAMED ? Comment assure-t-elle sa fonction ? S’agit-t-elle
d’une véritable intervenante sociale ou d’une simple fonctionnaire dont le rôle se
limite à la gestion des affaires administratives ?
C’est dans ce cadre que s’inscrit notre étude dont l’objectif est de décrire
le rôle actuel de l’assistante sociale dans les hôpitaux publics de la région SoussMassa-Daraa et d’identifier l’ensemble des facteurs influençant ses activités au
sein de l’hôpital.
Objectifs de l’étude
Objectif général :
 Cerner le rôle de l’assistante sociale dans l’hôpital public.
Objectifs spécifiques :
 Décrire les activités de l’assistante sociale dans l’hôpital public.
 Identifier les facteurs facilitant et entravant l’activité de l’assistante
sociale dans l’hôpital public.
 Proposer des recommandations et des propositions d’améliorations.
3
Méthodologie
1-Présentation générale de l’étude
Notre étude consistait à explorer le rôle de l’assistante sociale dans les hôpitaux
de la région Souss-Massa-Daraa, couvrant une période de 02 mois (avril et mai
2014). Pour atteindre les objectifs de l’étude un devis qualitatif a été choisi.
2-Population à l’étude
Notre population cible est constituée des assistantes sociales des hôpitaux de la
région Souss-Massa-Daraa, des gestionnaires et des patients répartis comme suit :
 vingt trois assistantes sociales.
 vingt quatre gestionnaires locaux.
 quarante six patients ayant sollicité l’aide de l’assistante sociale.
3-Définition des variables à l’étude
 La variable dépendante : le rôle de l’assistante sociale dans
public
l’hôpital
Le rôle signifie l’ensemble des fonctions et d’attributions que l’assistante sociale
doit assurer compte tenu de ses compétences.
 Les variables indépendantes :
•
Cadre réglementaire relatif à l’ensemble des textes législatifs et
réglementaires
(circulaires,
notes
de
services,
statut,
code
de
déontologie…), régissant la profession des assistantes sociales.
•
Disponibilité des ressources : humaines (assistantes sociales), matérielles
et financières.
•
Compétences humaines
: formation de base, formation continue,
supervision et encadrement.
•
L’organisation du dispositif de prise en charge désigne les orientations de
la politique générale des hôpitaux et les textes législatifs et réglementaires
régissant la prise en charge médico-sociale des patients, tels que la
politique sociale de l’établissement, le système de couverture médicale, le
4
règlement intérieur des hôpitaux, les différentes circulaires et notes de
service.
•
Collaboration interprofessionnelle : elle désigne l’ensemble des attitudes et
des aptitudes comportementales, socioculturelles et émotionnelles,
influençant le processus relationnel dans une relation professionnelle.
•
Les attitudes comportementales des assistantes sociales désignent
l’ensemble des réactions comportementales des assistantes sociales envers
leurs patients.
4-Echantillonnage
 La population à l’étude est constituée par l’ensemble des assistantes
sociales exerçant dans les hôpitaux de la région Souss-Massa-Daraa
(recrutement exhaustif) et dont l’ancienneté dans la profession dépasse une
année.
 Un échantillonnage par choix raisonné a permis de sélectionner
les
gestionnaires locaux : le directeur de l’hôpital et le chef du service
d’accueil et d’admission ont été retenus de part leur position hiérarchique
dans l’organigramme de l’hôpital, Le chef de pôle de soins infirmiers de
l’hôpital a été sélectionné vu sa position hiérarchique fonctionnelle.
 Pour les patients et vu le type de l’étude, un échantillonnage accidentel a
été choisi.
5-Méthodes de collecte des données
Etant donné la vocation qualitative de cette étude et afin de répondre aux objectifs
de la recherche, deux techniques d’enquêtes ont été retenues : des entretiens semidirectifs au profit des assistantes sociales des hôpitaux de la région Souss-MassaDaraa, des gestionnaires locaux et des patients, en plus des observations menées
auprès des assistantes sociales interviewées.
L’entretien semi-directif est une technique qui permet de saisir aussi bien le vécu
de la personne que sa perception sur ce qu’elle vit, il permet la collecte des
données essentielles tout en restant ouvert à de nouvelles pistes d’investigation.
Des observations ont été menées à l’aide d’une grille préétablie comportant des
items pris
d’une documentation spécifique au sujet de la recherche. Ces
5
observations ont intéressé l’unité d’assistance sociale de l’hôpital, son
emplacement, le tableau de bord de l’unité. Nous avons également procédé à
l’observation des activités de l’assistante sociale et ses relations avec les patients.
6-Outils de collecte des données
Trois guides d’entretiens ont été élaborés : le premier pour le recueil auprès des
assistantes sociales (annexe n°1), le deuxième auprès des gestionnaires locaux
(annexe n°2) et le troisième relatif aux patients (annexe n°3). Le guide auprès des
assistantes sociales a été testé auprès de deux assistantes sociales du CHP de TanTan. Les entrevues avec les assistantes sociales ont eu lieu dans le cadre
professionnel et ont été pour la plupart enregistrés, après consentement ; elles ont
duré en moyenne entre 30 min et une heure. Certains de ces entretiens ont été
interrompus en raison de l’aide urgente sollicitée par certains patients et ont été
repris ultérieurement.
La plupart des patients sollicités à la maison de vie (centre pour hébergement des
malades cancéreux) pour l’entretien semi-directif ne parlaient pas la langue arabe,
ce qui nous a amené à recourir à un traducteur.
Les entretiens relatifs aux patients usagers des hôpitaux, se sont
déroulés à
l’extérieur de l’unité d’assistance. Vu le non consentement des patients, ces
entretiens n’ont pas été enregistrés.
Les observations ont eu lieu sur les lieux de travail selon des items bien définis.
7-Méthodes d’analyse des données
L’analyse du contenu s’est déroulé à travers un dépouillement vertical, un codage
de l’ensemble des données de l’entretien, puis un dépouillement horizontal des
données des différents entretiens. Elle s’est poursuivie par une catégorisation et un
classement par thèmes de tous les éléments sans omettre leur fréquence dans le
corpus.
8-Considérations éthiques
Les entretiens ainsi que leur enregistrement n’ont été menés qu’après l’obtention
de l’accord préalable des participants. Ensuite des rendez-vous ont été pris par
téléphone selon leur disponibilité. Le caractère confidentiel, ainsi que le droit de
6
refuser de participer et ou de se retirer à n’importe quel moment leur ont été bien
expliqués.
9-Limites de la recherche
 Validité interne
Étant donné que l’étude porte sur l’observation, l’effet Hawthorne pourrait se
produire et consister donc en une transformation positive du rôle assumé par les
assistantes sociales durant la période de recueil.
 Validité externe
Le contexte du lieu de l’étude et la nature des outils choisis pour la collecte des
données (l’entretien semi-directif et l’observation) ne permettent pas
généralisation des résultats.
7
la
Résultats
A- Caractéristiques des participants à l’étude :
- Pour les assistantes sociales :
Vingt trois entretiens semi-directifs en face à face ont été réalisés, le tableau cidessous présente les caractéristiques générales des assistantes sociales
interviewées.
 Une première analyse de cette population montre la prédominance
féminine (dix sept sur six sont de sexe féminin).
 La tranche d’âge la plus importante est moins de trente ans.
 La majorité a une expérience professionnelle entre un et cinq ans.
Tableau n°1 : Répartition des assistantes sociales selon l’âge, le sexe et l’ancienneté
professionnelle
CHR
Agadir
Centre
d’oncologie
CHP
CHP
CHP
CHP
CHP
CHP
CHP
CHP
Inezgane
Chtouka
Taroudant
Tiznit
Sidi-
Ouarzazate
Zagora
Tinghir
ait baha
Ifni
3
4
4
2
2
2
2
2
1
1
-féminin
2
4
3
2
2
1
1
1
1
0
-masculin
1
0
1
0
0
1
1
1
0
1
<30ans
-
2
2
-
1
1
2
1
1
-
Effectif
Sexe
Groupe
d’âge
31-39 ans
1
1
-
1
1
1
-
-
-
1
40-49ans
1
1
2
1
-
-
-
-
-
-
50 ans et
1
-
-
-
-
-
-
1
-
-
1
2
2
-
1
2
2
2
1
-
2
2
2
2
1
-
-
-
-
1
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
plus
Ancienneté
1-5 ans
6-10ans
plus
de
10ans
8
Graphique n°1 : Répartition des assistantes sociales selon leurs affectations dans l’hôpital
Il ressort de ce graphique que la majorité des assistantes sociales interviewées
(21) relève du service d’accueil et d’admission et ce conformément au guide du
manuel et procédures du BAF qui recommande leur affectation au sein du SAA de
l’hôpital.
- Pour les Responsables locaux :
Treize entretiens semi-directifs ont été réalisés. Ils sont répartis comme suit :
 Quatre directeurs de centres hospitaliers.
 Quatre chefs de service d’accueil et d’admission.
 Cinq chefs de pôle des soins infirmiers.
- Pour les Patients :
Quarante six entretiens semi-directifs ont été réalisés. Ils sont répartis dans les
différents hôpitaux de la région comme l’illustre le tableau suivant :
9
Tableau n°2 : Répartition des patients selon l’âge, le sexe, la provenance, la couverture et le
motif
Motif
Placement
Prise de
RDV
Orientation et
Cas
Femmes
Enfants
information
social
battues
battus
Plaintes
3
5
5
12
13
5
3
-féminin
3
3
2
8
13
0
2
-masculin
-
2
3
4
-
5
1
-
2
-
3
2
5
-
31-39
1
-
3
7
8
-
1
entre 40-49ans
1
2
1
2
3
-
2
50 ans et plus
1
1
1
0
-
-
-
-urbain
2
2
4
10
9
4
3
-rural
1
3
1
2
4
1
-
-Oui
2
1
3
0
11
4
3
-Non
1
4
2
12
2
1
0
Effectif
Sexe
Groupe d’âge
< 30ans
entre
ans
Provenance
Couverture
B- Résultats des observations directes :
L’analyse des observations effectuées auprès des assistantes sociales participantes
à l’étude selon la grille préétablie a permis d’identifier le constat suivant :
 L’emplacement de l’unité d’assistance auprès du service d’accueil
et d’admission n’a été observé que dans quatre hôpitaux sur dix
(4/10).
 Uniquement un hôpital sur les dix hôpitaux de la région dispose
d’un espace d’accueil et un local pour l’écoute convenable et
intime des patients (1/10).
 L’accès à l’assistante sociale est signalé clairement dans quatre
hôpitaux (4/10).
 Les protocoles de prise en charge des femmes et enfants victimes
de violence sont affichés dans cinq hôpitaux (5/10).
 La totalité des tableaux de bord de l’unité d’assistance sociale sont
des tableaux d’affichage ne comportant pas d’indicateurs de suivi
de la performance.
10
 Un répertoire des associations et des bienfaiteurs n’a été observé
que dans huit unités d’assistance hospitalière (8 /10).
 Toutes les assistantes sociales observées instaurent un climat de
confiance avec leurs usagers, une écoute attentive, une explication
claire des procédures et font preuve d’empathie envers leurs
clients.
C- Résultats des entretiens semi-directifs :
1- Le rôle de l’assistante sociale dans l’hôpital public
Le thème relatif au rôle de l’assistante sociale dans l’hôpital public a fait ressortir
quatre grands sous-thèmes :
1-1. Rôle dans l’humanisation de l’hôpital public :
1-1-1. L’accueil ,l’information et l’orientation :
Toutes les assistantes sociales interviewées s’accordent à dire que ce volet
constitue l’essence de leur travail à l’hôpital « l’accueil constitue l’image de
marque de l’hôpital, ici au centre d’oncologie les patients analphabètes sont
désorientés, ils ne savent pas ou aller notre mission est de les aider à trouver le
service dont ils ont besoin... (AS centre d’oncologie) ». L’information peut
concerner les ressources disponibles à l’hôpital, les démarches et les procédures,
les services offerts et les droits et obligations
des patients à l’intérieur de
l’hôpital. Les responsables insistent sur ce rôle joué par l’assistante sociale même
si leur effectif ne permet pas de l’assurer de façon continue « …bien que l’accueil,
l’information et l’orientation peuvent se faire par n’importe quel professionnel de
l’hôpital, l’AS les fait avec un certain professionnalisme plus marqué de pars sa
formation… (Directeur de CHP) ». La totalité des patients interviewés accordent
cette mission à l’AS « …je suis originaire d’une autre province et c’est l’AS de
ma province qui m’a informé et m’a orienté vers ce centre parce que chez moi il
n’y en a pas… (Patient) ».
1-1-2. L’ écoute, soutien psychologique et accompagnement :
Ce sous-thème a été soulevé par quinze assistantes sociales interviewées, « ….la
maladie cancéreuse fragilise aussi bien le côté physique, psychologique et
financier de l’individu, notre rôle est de soutenir ces malades même si ce soutien
11
psychologique est informel, il permet à la personne de surmonter sa maladie… ».
Une assistante sociale responsable de la cellule d’écoute des femmes victimes de
violence affirme que « …le fait d’écouter ces femmes et de les accompagner
permet d’apaiser ses souffrances, parce qu’elles viennent avec une humeur
dégradée et en l’absence d’un psychologue, je prends en charge les cas
légers... ».
1-1-3. Facilitatrice de la communication et de la médiation administrative et
sociale :
Toutes les assistantes sociales considèrent le rôle de facilitateur de
communication et de médiation comme primordial dans leurs activités
journalières « …pour les cas sociaux hospitalisés et guéris on intervient pour
leurs hébergements au sein des institutions sociales, aussi pour les enfants
abandonnés, ici on travaille en réseau face à la limite des ressources financières
de l’hôpital.. ». L’assistante sociale intervient aussi comme médiatrice entre
l’usager et l’administration «…parfois on est sollicité par nos collègues pour une
prise de RDV au centre d’oncologie pour des cas lointains ou pour son
rapprochement… ». Les responsables interviewés accordent cette mission aux
assistantes sociales « …à chaque admission d’un cas social à l’hôpital, il y’a une
procédure déclenchée par l’assistante sociale selon le cas, pour les enfants
abandonnés et les sans domicile fixe, l’assistante sociale intervient pour leur
placement en contactant le tribunal, les autorités et les associations… (Chef de
PSI)». Pourtant un autre responsable affirme que ce rôle de médiation dépend de
la volonté de l’assistante sociale « …l’année dernière, il y’avait une vague de
froid, et comme le budget de l’hôpital n’était pas validé encore par le central,
nous étions obligés de chercher des couvertures auprès des établissements
hôteliers et malheureusement l’assistante sociale n’était pas avec nous pour
assurer cette médiation..(Chef de PSI) ».
1-1-4. Éducation :
Ce sous thème a été soulevé par six assistantes sociales, quatre d’entre eux
accordent que ce rôle prend une place importante dans leurs activités « …du fait
des caractéristiques des malades du centre, on les informe sur l’hygiène, le mode
de vie sain (lutte anti-tabac) et les effets indésirables du traitement
anticancéreux…. (AS centre d’oncologie) ».
12
1-1-5. Service social auprès du personnel :
Ce sous thème a été soulevé uniquement par deux assistantes sociales « …à
chaque fois qu’il y’a un départ en retraite, décès, pèlerinage je coordonne toutes
les activités depuis la collecte d’argent jusqu’à la cérémonie…. (AS CHP) ».
1-1-6. Aspects légaux :
Quinze assistantes sociales précisent qu’elles ont un rôle important sur le plan
des documents légaux, elles transmettent les informations concernant par exemple
les mères célibataires, les enfants abandonnés aux autorités compétentes, certaines
soulignent qu’elles évaluent la situation sociale pour s’assurer que les demandeurs
de KAFALA n’aient pas de problèmes après l’adoption « à chaque fois qu’il y’ a
une demande d’adoption , le procureur du Roi sollicite le service social de
l’hôpital pour une enquête sociale auprès de l’intéressé, l’assistante sociale
intervient dans l’exécution de la KAFALA et dans le suivi des cas… (AS CHP) ».
Elle intervient aussi dans les déclarations pour l’enregistrement dans l’état civil
pour les cas abandonnés et dans l’identification des décès intra-hospitaliers
d’origine inconnue. « …à chaque fois qu’il y’a un décès à l’hôpital non identifié,
la direction de l’hôpital nous sollicite pour déclencher la procédure
d’identification en concertation avec la police et la gendarmerie royale (prise des
empruntes) pour accélérer l’inhumation... (AS CHP) ».
1-2. Présence marginale dans la planification de sortie des malades :
Ce sous thème a été soulevé par dix assistantes sociales. Bien qu’elles ne
soient informées que si la décision de sortie des malades a été prise par l’équipe
soignante, les assistantes sociales affirment l’assurer uniquement pour les sans
domicile fixe, les mères célibataires, les enfants abandonnés « …pour les cas
hospitalisés, à chaque fois qu’il y’a un cas social, le responsable du service
m’informe sur le cas ou j’interviens pour son placement vers une institution
sociale... (AS CHP)». Cette attitude est critiquée par l’ensemble des assistantes
sociales «...parfois l’équipe soignante m’informe plus tard, que peux-je faire pour
organiser cette sortie ? la plupart des administrations des établissements sociales
sont fermées.... (AS CHR) ».
13
1-3. Évaluations psycho-sociales :
Toutes les assistantes sociales interviewées s’accordent à dire à ce que ce volet
constitue l’ossature de leur travail «… les enquêtes sociales, à l’intérieur ou à
l’extérieur de l’institution, servent à évaluer le besoin de l’intéressé en fonction
de sa situation sociale. Ici au centre d’oncologie on les fait systématiquement
pour les médicaments innovants qui sont chers, cette enquête est prise en compte
par le comité chargé d’étudier les dossiers des malades et elle est auditée
régulièrement par des auditeurs externes...(AS centre d’oncologie) ».Toutes les
assistantes sociales affirment que cette activité n’est pas systématique pour tous
les malades «... L’enquête sociale, par manque d’effectif on la fait que pour les
cas sociaux hospitalisés ou en cas de pré-transfert... (AS CHR) ».
1.4. Défense des droits des patients :
L’adhésion à la valeur fondamentale de la justice sociale trouve écho chez
toutes les assistantes sociales interviewées, elles n’hésitent pas à faire valoir le
rôle de défense de droit qui l’accompagne comme fondamentale. Certaines sont
réputées mieux placées pour assurer cette défense « …ici au CHP, je suis la
présidente du comité de recueil des plaintes et doléances des usagers, et j’essaie
de les analyser pour défendre ces droits. Pour les cas difficiles je les transmets au
Directeur... (AS CHP) ». Une autre assistante sociale affirme que «… j’ai reçu
une fille qui a été violée et j’ai fait les mains et les pieds pour qu’elle reçoive son
traitement prophylactique antirétroviral… (AS CHR) ».
Les assistantes sociales soutiennent et défendent les patients en matière
d’accessibilité aux services, bien que cela leur cause beaucoup de problèmes avec
le personnel «… on intervient de façon amicale dans la résolution de certains
conflits survenant entre patient et personnel, bien que ça nous met dans des
situations difficiles, le personnel se demande toujours pourquoi on se met toujours
du côté du patient ?... (AS CHR) ».
2- Les facteurs influençant l’activité de l’assistante sociale dans l’hôpital
public :
Le deuxième thème portant sur les facteurs influençant les activités de l’assistante
sociale en milieu hospitalier a fait ressortir les sous-thèmes suivants :
14
2-1. Les conditions d’exercice des assistantes sociales dans l’hôpital public :
Toutes les assistantes sociales interviewées ont soulevé des facteurs
institutionnels (cadre réglementaire, moyens mis à leur disposition). « …si nous
disposions d’un statut qui règle notre profession, nos relations avec les clients
seraient plus claires et bien définies, nous n’aurions pas à gérer des problèmes
qui ne relèvent pas de nos compétences comme les duplicatas des avis de
naissance, la gratuité... (AS CHP)». De même un responsable stipule
que « …l’absence de statut de l’AS rend son rôle ambigu et l’évaluation de ses
activités difficile… (Chef de PSI CHP) ». Par ailleurs, la totalité des assistantes
sociales interviewées ont soulevé l’absence d’un local adéquat pour la réalisation
de leurs activités. « …je partage le même bureau avec une autre personne, mon
travail exige un endroit calme pour l’écoute, souvent on est perturbé au moment
de l’écoute des femmes et enfants victimes de violence et cela affecte la qualité de
l’entretien… (AS CHP) ». Dix sur vingt trois assistantes sociales ont soulevé
l’absence de ressources financières pour le travail social à l’hôpital « …la plupart
de nos clients sollicitent une aide matérielle dont nous ne disposons pas ce qui
affecte cette relation… (AS CHP) ». Deux participants ont soulevé le problème de
moyens humains « …je suis tout seul dans la crèche de l’hôpital qui contient 84
abandonnés, je reçois quotidiennement de nombreux clients qui veulent adopter,
je dois faire des enquêtes sociales à domicile, répondre aux écrits du Procureur
de Roi, prendre des RDV pour ces enfants lorsqu’ils sont malades, les
accompagner, assister à l’exécution du KAFALA. Ces démarches me prennent
beaucoup de temps… (AS crèche de CHR) ». Vingt sur vingt trois ont soulevé
l’absence de moyens de mobilité et de moyens de communication pour
l’exécution de leurs activités. « …notre travail nous oblige à nous déplacer pour
des enquêtes à domicile ou d’assister aux séances de tribunal pour l’exécution de
KAFALA, souvent notre demande n’est pas satisfaite par l’administration et on
est obligé de le faire sur notre charge… ».
2.2. La méconnaissance du rôle de l’assistante sociale par les patients :
Ce facteur a été soulevé par quinze assistantes sociales. En effet, le rôle de
l’assistante sociale demeure méconnue par les clients « ...beaucoup de clients
confondent notre mission avec celle des associations de bienfaisance, ils nous
sollicitent pour des aides financières, ce qui rend notre relation avec eux tendue
15
(AS CHP)… ». Cette méconnaissance du rôle de l’assistante sociale a été soulevée
chez quinze patients où la plupart ont sollicité l’assistante sociale pour des aides
matérielles « …je suis venue pour avoir de l’argent pour ma petite fille pour
qu’elle fasse un scanner, parce que je n’ai pas les moyens et ils m’ont dit que
l’AS peut vous aider pour ce bilan… (patiente) ». Cette méconnaissance n’a pas
été soulevée pour le personnel de l’hôpital « …au début il y’avait ce problème,
mais lorsque j’ai demandé à l’AS d’établir une liste des attributions et que je l’ai
diffusée à l’ensemble des services, ce problème ne se pose plus… (Chef de PSI
CHP) ».
2.3. Absence d’institutions sociales locales :
Ce facteur a été soulevé par onze assistantes sociales. En effet, l’assistante
sociale
joue
un
rôle
important
dans
la
médiation
entre
l’intra
et
l’extrahospitalier « …parfois on est sollicité pour chercher un hébergement pour
un sans domicile fixe ou un enfant abandonné, et on ressent que notre travail est
bloqué par l’absence de ces institutions ou par la complexité des procédures
d’admission… (AS CHP) ». Un responsable a confirmé ce constat « …je me
rappelle il y’avait un sans domicile fixe qui est resté hospitalisé chez nous
pendant deux mois, malgré les interventions de l’assistante sociale. Sa place
aurait pu être libérée à quelqu’un qui en avait besoin… (Directeur de CHP) ».
2.4. Rareté des visites d’encadrement et de supervision par les responsables
locaux et centraux :
Ce facteur
a été
soulevé par la totalité des
assistantes
sociales
interviewées. « …ça fait quatre ans que je suis ici, personne n’est venue pour
voir ce que je fais, je trouve ça démotivant pour nous… (AS CHP) ». Une autre
interlocutrice ajoute « …à part les auditeurs qui viennent régulièrement dans le
cadre du suivi des médicaments innovants donnés par la fondation Lalla Salma, et
depuis que je suis ici aucun responsable du central n’est venu pour nous encadrer
dans nos travaux… (AS Centre d’oncologie) ». Cette attitude a été confirmée par
deux des responsables interviewés « …comment je peux contrôler quelque chose
que je ne maitrise pas ?…je n’ai reçu aucune formation… (Chef de SAA) ».
« …pour moi tant que je ne reçois aucune plainte de la part de ses usagers, l’AS
fait son travail comme il le faut… (Directeur CHP) ».
16
2.5. Rareté des formations continues :
Ce facteur a été soulevé par la totalité des assistantes sociales
interviewées. « …depuis mon affectation, je n’ai reçu que deux formations ; l’une
concernant le Ramed ; l’autre sur les techniques d’entretiens d’aide financée par
l’association handicap international, et je trouve ça est insuffisant face à
l’évolution du travail social dans l’hôpital… (AS CHP) ». Les assistantes sociales
ayant déjà travaillé comme infirmières (cinq dans notre étude), sont confrontées à
moins de difficultés que les autres et ne se sentent pas cloisonnées par rapport aux
autres catégories de personnel « …je ne trouve pas de difficulté à comprendre les
maladies, j’ai même pu intervenir auprès du cardiologue de l’hôpital pour un
patient qui avait une phlébite qui ne peut pas attendre... (AS CHP) ».
3. Les mesures pour améliorer le travail de l’assistante sociale en milieu
hospitalier :
Le troisième thème traite les suggestions des interviewées pour l’amélioration
du travail social en milieu hospitalier :
3.1. L’amélioration de la formation de base et de la formation continue des
assistantes sociales :
Toutes les assistantes sociales interviewées ont insisté sur la nécessité
d’améliorer la formation de base et la formation continue en faveur des assistantes
sociales. Notamment par l’introduction de modules spécifiques à la gestion de la
relation d’aide, l’évaluation du travail social en milieu hospitalier, les partenariats
à caractère social et la planification de sessions de formation continue pour les
professionnels du terrain. « …le travail social en milieu hospitalier évolue …j’ai
presque dix ans d’ancienneté au service, je n’ai bénéficié que de quatre sessions
de formation continue, je trouve ça est insuffisant… (AS CHR) ».
3.2. L’amélioration des conditions de travail des assistantes sociales :
Toutes les
participantes à l’enquête ont insisté sur la nécessité de
l’amélioration des conditions de travail des assistantes sociales s’articulant sur
deux éléments principaux à savoir :
17
 La nécessité d’avoir un statut propre à la profession. Selon une
interviewée « chaque jour on reçoit des clients de cultures et
comportements différents…la protection du professionnel est très
importante, d’où la nécessité de mettre en œuvre des mécanismes de
protection des professionnels…un statut pour les assistantes sociales va
les protéger en cas de problème durant l’exercice de leurs fonctions… ».
 La nécessité d’affecter des moyens (humains, matériels et logistiques) au
niveau des services sociaux, en vue d’améliorer la qualité de prise en
charge des clients, et sécuriser le déroulement de la relation d’aide.
« …tant qu’il n’y a pas de moyens pour venir en aide aux clients, il y’aura
toujours des problèmes dans la relation…l’assistante sociale ne peut
compter uniquement sur ses compétences et son savoir faire pour se
procurer des moyens…le minimum c’est d’avoir un local bien équipé pour
l’installation des clients, le respect de leur l’intimité et
confidentialité… ».
18
la
Analyse et discussion
L’analyse du discours des assistantes sociales, des responsables et des
patients, ainsi que l’observation, nous ont permis d’appréhender le rôle de
l’assistante sociale à l’intérieur de l’établissement hospitalière et d’identifier
l’ensemble des facteurs influençant ces activités.
Il découle de l’ensemble des entrevues, malgré la divergence des
caractéristiques générales des interviewés, que ces derniers considèrent
l’assistante sociale comme une véritable actrice dans l’humanisation de l’hôpital
et ce, à travers l’accueil, l’information, l’orientation, l’écoute, la médiation sociale
et administrative. En effet, ces principales fonctions demeurent l’armature
majeure de toute intervention sociale [5 ; 11]. Cette étude rejoint l’étude réalisée
par Archambault. L. menée auprès de neuf travailleurs sociaux travaillant auprès
des patients en fin de vie où il a objectivé que l’écoute, le soutien et
l’accompagnement sont des thèmes qui occupent une place importante dans la
pratique des travailleurs sociaux[21]. Néanmoins, et à cause du manque d’effectif
en assistantes sociales hospitalières, en moyens financiers et d’un local dédié à
l’accueil, les assistantes sociales et leurs responsables déclarent ne pas offrir le
temps nécessaire à cette fonction, compromettant ainsi la relation d’aide qui est
l’outil de base de toute intervention sociale. Excepté certaines catégories de
patients (les cas sociaux), les assistantes sociales ne peuvent assurer la continuité
de l’accompagnement social du patient dans sa globalité. L’absence de leur
contribution active dans les politiques de projets de l’hôpital et leur mode
d’intervention individualisée trop centré sur le patient, sans prise en compte de
son entourage, rendent leurs activités éphémères, ne produisant pas les résultats
escomptés. « En plus du travail individualisé, s’ajoute un accompagnement social
parfois sur le long terme du malade et de sa famille, l’assistante sociale participe
de plus en plus à la mise en place d’instances en vue de favoriser l’accueil,
l’information et la prise en charge globale du patient. Des actions collectives
d’information et un travail social de groupe sont de plus en plus mis en
œuvre [5] ».
Un point important ressort des résultats présentés, c’est le manque de
service social auprès du personnel de l’hôpital. Or, le service social hospitalier
s’exerce dans deux champs l’un pour le personnel l’autre pour les personnes
19
hospitalisées [5]. Cette étude rejoint celle de Zouitni.K qui démontre que seules
cinq des assistantes sociales interviewées sur neuf affirment assurer le service
social auprès du personnel et ce par manque d’adhésion des responsables.
L’évaluation psycho-sociale, quand à elle, est sujette à de nombreuses
controverses. En premier lieu, par faute de moyens elle est faite uniquement pour
les cas sociaux sollicitant l’aide de l’assistante sociale, rendant l’approche du
patient à l’hôpital uniquement biopsychologique au lieu qu’elle soit bio-psychosociale. A .Duchaine pense que l’un des défis de l’hôpital moderne est
d’accomplir au mieux sa fonction de soins, en tenant compte de la globalité de la
situation du patient. La recherche produite par Auerbach, Mason et Laporte au
sein d’un centre hospitalier universitaire de l’état de NewYork aux États-Unis
vient confirmer ce défi. Cette recherche a démontré, à partir d’un échantillonnage
de 64722 patients admis en plus de deux années, que les patients qui sont envoyés
pour recevoir des services sociaux représentent les cas les plus complexes,
regroupant une panoplie de facteurs psycho-sociaux qui dépassent l’étendue du
seul diagnostic [9]. Les causes profondes de la maladie, en plus du comportement
individuel et des gènes, sont imputables à des facteurs sociaux et
environnementaux comme le revenu, le logement, l’emploi, les services publics
de transport, les loisirs, la qualité des liens interpersonnels. Ces facteurs psychosociaux ont un rôle déterminant dans la durée de séjour des patients et ne doivent
pas être ignorés tout au long du processus d’intervention ou de traitement [2].
L’organisation de sortie est une compétence particulière du travail social
en milieu hospitalier et vise la bonne transition du patient de l’hopital vers son
milieu de vie. Cette activité est quasi-absente dans les hôpitaux de la région
Souss-Massa-Daraa sauf pour les cas sociaux où l’assistante sociale intervient sur
demande du responsable du service et souvent uniquement pour libérer le lit. En
effet, le transfert d’un patient vers un autre milieu exige de prendre en
considération les attentes et besoins des personnes concernées, ainsi que les
ressources disponibles. Les résultats d’entrevues confirment que la gestion des lits
fait partie des enjeux de la pratique du travail social en milieu hospitalier pour les
cas sociaux caractérisés par des poly-pathologies complexes, l’assistante sociale
en tant qu’employée de l’état, fait face à une responsabilité envers le patient ainsi
qu’a une obligation envers son directeur de libérer le lit, surtout si leur traitement
est achevé. Si le rôle de « planificateur de sortie » est de moins en moins réservé à
20
l’assistante sociale en raison du processus interdisciplinaire de planification de
sortie, unissant souvent l’infirmier et le médecin [9], il n’en demeure pas moins
que la gestion administrative des lits génère des dilemmes éthiques pour
l’assistante sociale, face au manque d’institutions sociales d’hébergement.
L’analyse des discours recueillis auprès de certains responsables (deux chefs de
pôle de soins infirmiers) nous permettent de confirmer la présence de cet enjeu,
d’une part libérer le lit pour les personnes dont le traitement est achevé permet de
minimiser le risque d’infections nosocomiales et d’autre part un accès équitable
aux soins à travers une gestion efficace des lits. Ainsi, l’assistante sociale de la
région Souss-Massa-Daraa pour la gestion des lits pour les cas sociaux
hospitalisés se trouve partagée entre deux logiques opposées, une logique
administrative qui prévoit la gestion efficace des lits pour un accès équitable et
une logique de la relation d’aide, souvent influencée par la rareté d’institution
médico-sociale intermédiaire d’hébergement.
Concernant le rôle de défense des droits, bien que la Fédération
Internationale des Travailleurs Sociaux adopte une définition globale du travail
social affirmant que les droits humains et la justice sociale en sont les fondements,
l’analyse des entrevues des assistantes sociales interviewées montre que cette
activité ne constitue pas l’essor de leur travail par manque de textes
réglementaires et l’absence d’un cadre juridique qui organise cette activité.
Néanmoins, certaines assistantes sociales sont mieux placées pour assurer cette
tâche en s’ impliquant dans des comités chargés de concrétiser ce droit. Cette
étude rejoint l’étude de Berthiaume qui a confirmé l’effritement de ce rôle joué
par les assistantes sociales [9].
Cette recherche a mis en exergue aussi un ensemble de facteurs qui
empêchent les assistantes sociales de jouer pleinement leur rôle. Certaines
déplorent les conditions de travail. En effet la majorité des assistantes sociales
interviewées ont évoqué la nécessité de disposer d’un cadre réglementaire et
juridique relatif à la profession d’assistante sociale. En effet, ce vide juridique
constitue pour certaines interviewées un obstacle majeur pour
réaliser
effectivement le travail dévolu à l’assistante sociale. Par conséquent, cette
situation influence plus ou moins négativement la progression de la relation
d’aide. De ce fait, une définition réglementaire claire et précise des tâches des
assistantes sociales est susceptible de conférer une certaine reconnaissance de leur
21
rôle au sein de l’équipe de l’établissement hospitalier. Un autre facteur d’ordre
institutionnel a été évoqué par certains participants à savoir la méconnaissance du
rôle de l’assistante sociale au sein de l’hôpital par les patients. En effet, ce facteur
est à l’origine de plusieurs conflits avec les patients, particulièrement ceux
orientés pour bénéficier d’une gratuité de soins. Finalement, deux autres facteurs
d’ordre institutionnel relatif à l’absence d’un local dédié à l’accueil et l’écoute
intime du client et l’absence d’un budget pour le travail social en milieu
hospitalier ont été soulevés par la totalité des assistantes sociales interviewées.
Les assistantes sociales reconnaissent qu’il n’y a aucun contrôle ou de
supervision sur leurs activités. Pourtant, « la supervision se définit comme un
processus administratif et pédagogique visant à aider les travailleurs sociaux à
développer et à peaufiner leurs compétences, à améliorer le moral du personnel et
à offrir une assurance de qualité pour les clients… La supervision est conçue de
manière à aider le travailleur social à mieux comprendre la philosophie sousjacente au service social ainsi que les politiques de l’organisme, à développer une
meilleure conscience de soi, à connaître les ressources de l’organisme et de la
collectivité, à établir ses priorités d'action, à parfaire ses connaissances et ses
habiletés [17] ». Cette absence de suivi et de feedback constitue pour eux une
source de démotivation et de sentiment d’inutilité.
L’étude a fait ressortir également quelques suggestions émanant des
interviewées, pour l’amélioration du déroulement du travail social en milieu
hospitalier. Les participantes à l’enquête ont insisté sur la nécessité de valoriser la
formation de base et la formation continue des assistantes sociales. En effet,
l’introduction de modules spécifiques à l’évaluation du travail social en milieu
hospitalier, en plus de la planification de sessions de formation continue pour les
professionnels du terrain, demeurent indispensables pour développer le travail
social en milieu hospitalier. D’autre part, la totalité des interviewées ont évoqué
l’amélioration des conditions de travail des assistantes sociales. Pour cela, deux
principales suggestions ont été soulevées par les participants à l’enquête, à savoir,
la nécessité d’avoir un statut propre à la profession des assistantes sociales,
clarifiant les tâches et les attributions en milieu hospitalier et l’affectation de
moyens (humains, matériels et logistiques) au niveau des services sociaux afin
d’améliorer la qualité de prise en charge des patients.
22
Recommandations
Sur la base des résultats de cette étude se dégagent un certain nombre de pistes
d’action qui permettent d’améliorer le travail social en milieu hospitalier.
Pour la pratique :
1. Intégrer dans les hôpitaux publics une politique de projets sociaux pour le
personnel soignant et pour les patients, parallèlement à d’autres projets
constituant le projet d’établissement hospitalier et impliquer d’avantage
l’assistante sociale pour qu’elle soit un agent de développement et de
changement social au sein de l’hôpital.
2. Renforcer l’hôpital par des assistantes sociales afin de jouer un rôle actif
au sein des services hospitaliers. Ceci afin de leur permettre de mener un
travail de qualité, de construire avec chaque malade hospitalisé une aide
solide et de mieux dépister les facteurs psycho-sociaux pré, anté et posthospitalisation.
3. Aménager au sein de chaque hôpital un espace d’accueil et un local dédié
à l’écoute intime des clients pour humaniser d’avantage l’hôpital public.
4. Doter l’hôpital public en ressources financières pour assurer sa fonction
sociale.
5. Concevoir un statut propre de la profession d’assistante sociale ou un
référentiel de compétence pour mieux clarifier son rôle au sein de la
structure hospitalière.
6. Standardiser le système d’information et le tableau de bord de l’unité
d’assistance hospitalière de l’hôpital.
7. Elaborer une fiche sociale conjointe du dossier médical pour une visibilité
de la question psycho-sociale en amont et en aval de la maladie, pour
mieux aider l’équipe soignante à comprendre la maladie (facteurs psychosociaux) afin d’éviter les ré-hospitalisations.
8. Mettre en place des outils d’évaluation propres à l’activité sociale de
l’hôpital et instaurer
des indicateurs
d’assistance hospitalière.
23
communs à toutes les unités
9. Pour une prise en charge sociale adéquate des malades nécessiteux,
l’assistante sociale doit s’ouvrir d’avantage sur le tissu associatif local et
les institutions sociales afin d’ assurer une meilleure continuité de la prise
en charge.
Pour la formation :
Mettre en place un programme de formation continue des assistantes sociales, en
collaboration avec les différents partenaires intervenants sur le terrain à savoir la
direction des ressources humaines / division de la formation, la direction des
hôpitaux et des soins ambulatoires / division de l’assistance, l’unité provinciale
des ressources humaines, les unités de formation continue au niveau des SSI. Ce
programme est destiné à l’amélioration des connaissances, des capacités et des
compétences des professionnels du terrain en matière de prise en charge des
clients du service social.
Pour la recherche :
1. Créer des comités de recherche au sein des hôpitaux, en collaboration
avec les unités de formation continue, en impliquant les assistantes
sociales, dans le but de développer leurs compétences dans le domaine de
la recherche, d’aborder les différents problèmes que connait la profession
et éventuellement de mener des recherches empiriques.
2. Organiser des congrès et des séminaires qui traitent la question sociale de
l’hôpital.
3. Développer des partenariats entre les assistantes sociales et les institutions
pour l’encadrement des travaux de recherche relatifs au domaine social en
milieu hospitalier.
24
Conclusion
Cette étude a tenté d’éclaircir le rôle de l’assistante sociale dans les
hôpitaux de la région Souss -Massa –Daraa. En effet, l’assistante sociale constitue
une véritable actrice dans l’humanisation de l’hôpital à travers ses actions
d’accueil, d’information, d’orientation et d’accompagnement. Toutefois, en raison
de moyens humains déficients et en l’absence d’un cadre juridique, l’évaluation
psycho-sociale, la planification de sortie, la défense des droits ne constituent pas
l’ossature de leur travail en milieu hospitalier ; toutes les assistantes sociales
affirment que seuls les cas sociaux constituent les principaux bénéficiaires de
ces actions.
De même, cette recherche a tenté de mettre en exergue certains facteurs
qui entravent l’exercice de leurs fonctions : l’absence d’un statut propre à la
fonction de l’assistante sociale, l’absence d’un référentiel de métier de l’assistante
sociale en milieu hospitalier. Certaines incriminent aussi l’absence de formation
continue, l’absence de suivi et d’évaluation des activités sociales et la
méconnaissance du rôle de l’assistante sociale par les patients en milieu
hospitalier.
Un ensemble de recommandations ont donc été dégagées telles,
l’amélioration des programmes de la formation de base des assistantes sociales,
ainsi que la mise en place d’un programme de formation continue structuré et
organisé, l’amélioration des conditions de travail des assistants sociales sur le plan
réglementaire infrastructurelle, la disponibilité des moyens requis (humains,
financiers).
Enfin, cette étude pourrait constituer une incitation à la réalisation de
futures recherches, principalement celles qui concernent l’évaluation du travail
social en milieu hospitalier.
25
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27
Annexe : 1
Entretien semi-directif destiné aux assistantes
sociales (hôpitaux de la région Sous-Massa-Daraa)
Rôle de l’Assistante Sociale dans l’hôpital public
cas des hôpitaux de la région Souss-Massa-Daraa
Je vous remercie d’avoir accepté cet entretien dont l’objet
est la description du rôle de l’Assistante Sociale dans l’hôpital
public.
Je vous informe que toutes les informations communiquées
Resteront anonymes.
Merci d’avance
Avril 2014
Les dimensions et thèmes de l’entretien semi-directif

Dimension1
Rôle de l’assistante sociale dans l’hôpital public dans :





l’humanisation de l’hopital.
l’évaluation psycho-sociale des malades hospitalisés.
la planification de sortie des malades.
la coordination des soins.
la défense de droit des patients.
 Dimension 2
 Les contraintes et les problèmes rencontrés au cours de l’exercice
de cette fonction.
 Les facteurs influençant l’exercice de cette fonction.

Dimension 3
Les attentes pour l’amélioration du rôle joué par l’assistante sociale dans
L’hôpital public.
28
Annexe : 2
Entretien semi-directif destiné aux Responsables
Rôle de l’Assistante Sociale dans l’hôpital public
Cas des hôpitaux de la région Souss-Massa-Daraa
Je vous remercie d’avoir accepté cet entretien dont l’objet
est la description du rôle de l’Assistante Sociale dans l’hopital
public.
Je vous informe que toutes les informations communiquées
Resteront anonymes.
Les dimensions et thèmes de l’entretien semi-directif
Dimension 1 :
Encadrement et la supervision :
 Les Préoccupations soulevées par les assistantes sociales lors
de vos activités de supervision et d’encadrement.
Dimension 2 :
Reconnaissance professionnelle :
 Les moyens pour la reconnaissance du travail de l’assistante
sociale à l’hôpital.
Dimension 3 :
Recherche
 Place de la recherche scientifique dans l’amélioration du travail
social à l’hôpital.
Dimension 4 :
 Le rôle actuel de l’assistante sociale dans l’hôpital.
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Annexe : 3
Entretien semi-directif destiné aux patients
Rôle de l’Assistante Sociale dans l’hôpital public
cas des hôpitaux de la région Souss-Massa-Daraa
Je vous remercie d’avoir accepté cet entretien dont l’objet
est la description du rôle de l’Assistante Sociale dans l’hôpital
public.
Je vous informe que toutes les informations communiquées
Resteront anonymes.
 Informations générales (âge, sexe, couverture, motif)
 Le service rendu par l’assistante sociale
 Vôtre perception (accueil, écoute, information, orientation, disponibilité)
 Vos attentes de ce service rendu par l’assistante sociale
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Annexe 4 : Grille d’observation
dimension
1-Humanisation
de
l’hopital :
(accueil ; information ;
orientation ; écoute ;
soutien psychologique).
élément à observer
-L’accès à l’assistante sociale est
signalé clairement à l’intérieur de
l’hopital.
-Espace d’accueil.
-Livret d’accueil.
-Tableau de bord.
-Lieu d’écoute convenable.
-L’assistante sociale instaure un
climat de confiance avec une écoute
attentive et fait preuve d’empathie.
-Explication claire des procédures.
-Recueil des données des patients et
leurs analyses.
2-Evaluation psychosociale.
3-Planification de sortie.
-Dossier médical (diagnostic social
du patient).
-La sortie a fait l’objet d’un projet
actualisé tout au long du séjour en
lien avec l’entourage du patient.
-Le projet de sortie a été discuté par
le médecin avec l’équipe soignante.
-L’assistante sociale a été fait
associée au projet de sortie.
-L’assistante sociale détermine les
besoins actuels et futurs du patient
avant sa sortie.
-Relation de l’assistante sociale
avec les autres catégories de
personnel (collaboration
interprofessionnelle).
-Les conventions de partenariat
développées pour assurer la
continuité.
4-Défense et soutien des
droits des patients.
-Travail en réseau avec les autres
assistantes sociales de la région.
-L’assistante sociale développe
toutes les stratégies envisageables
pour assurer l’accessibilité aux
services.
-Existence de procédures claires
(femmes et enfants victimes de
violence) et affichées.
31
oui
non
Commentaires
Recension des écrits
I-Définition :
Dans sa description de la fonction de l’hôpital public, L’OMS stipule que
« l’hôpital est l’élément d’une organisation de caractère médical et social dont la
fonction consiste à assurer à la population des soins médicaux complètes, curatifs
et dont les services extérieures irradient jusqu’à la cellule familiale considérée
dans son milieu, c’est aussi un centre d’enseignement de la médecine et de
recherche bio-sociale [2] ». Cette définition illustre ce qui constitue une des bases
de l’approche bio-médico-sociale du malade et un défit pour l’hôpital public
d’élargir le cadre biomédical pour prendre en considération l’influence de
l’environnement social sur la résistance de l’hôte ; ainsi l’environnement social
n’est plus seulement conçu comme le siège des facteurs pathogènes mais comme
un facteur influent sur la vulnérabilité de l’individu face à ces maladies [2]. En
plus de cette définition ; l’OMS définit la santé comme un état de bien être
physique, mental et social et non seulement une absence de maladies et
d’infirmité, se baser sur cette définition sous-entend une prise en charge du patient
dans sa globalité c’est-à-dire non seulement toutes les facettes de sa personnalité
mais aussi ce qui l’entoure, qu’il s’agisse de la famille, du milieu de travail, du
cadre de vie…
L’hôpital se trouve actuellement questionné par de nombreux problèmes
d’ordre social. La prise en compte de l’ensemble de la situation sociale du patient
est devenue une nécessité pour mener à bien ou entamer certains traitements.
L’allongement de l’espérance de vie des malades atteints de pathologies
chroniques a imposé des suivies à long terme afin d’évaluer la situation sociale et
familiale des patients et afin d’adopter un accompagnement psycho-social au fur à
mesure du traitement.de même l’indication d’un traitement ambulatoire après une
hospitalisation ou de la mise en place d’un traitement à domicile doit tenir compte
des ressources sociales du patient [13]. Ces points montrent que l’hôpital public se
trouve toujours confronté à de nouvelles questions sociales, que ce soit à cause
des caractéristiques de sa clientèle, du traitement et des exigences en termes de
continuité des soins. L’hôpital public est toujours traversé par le social.
32
Afin de concrétiser cette fonction sociale, les assistantes sociales du
Ministère de la santé constituent des principales agents d’encadrement psychosociale des patients avant, pendant et après l’hospitalisation , ou celles préventives
pour anticiper toute difficulté pouvant freiner la prise en charge des patients ou
encore de collaboration et de coordination interne et externe plaçant ses actions
dans un souci de continuité de soins[22].
II-L’ assistante sociale :
Parmi les travailleurs sociaux les plus connus universellement, la profession
d’assistante sociale représente la figure la plus ancienne, et la plus sollicitée [5].
Cette profession nécessite un certain nombre de qualités entre autres ; la
disponibilité à l’écoute, la congruence, l’empathie et le non jugement. Elle est
appelée à prendre en charge un public diversifié (les patients
indigents, les
enfants et les femmes victimes de violence, les mères célibataires, les personnes
âgées, les personnes sans domicile fixe…). A travers l’utilisation de trois modes
d’intervention universellement reconnus à savoir ; le « case work » ou le service
social individualisé, « le groupe work » ou service social de groupe, et le service
social communautaire. Le « case work » est considéré comme l’une des méthodes
de base du service social la plus pratiquée au monde [5].
Selon l’OMS :
« L’Assistante Sociale est une professionnelle œuvrant au sein d’un groupe de
travail, au moyen d’une méthodologie précise, à analyser des situations
particulières et à identifier le moyen de venir en aide à la demande et en fonction
de la personne en difficulté. Elle veille à faire participer le client à la recherche
des solutions et à assurer son indépendance du service social. Par là même, elle
veille à l’éducation des personnes et accomplit une tâche d’orientation et de
prévention, par ailleurs, sa connaissance de problèmes sociaux permet d’apporter
des solutions d’urgence ou d’aide par groupe, au sein de l’équipe à laquelle elle
est intégrée pour concrétiser ou réaliser l’action sociale ».
Cependant, l’assemblée générale de la Fédération Internationale des
Travailleurs Sociaux (2000), confirme que L’assistante sociale est un terme
considéré comme synonyme du terme travailleur social. En France la profession
d’assistante sociale est la première profession qui a vu le jour dans le champ du
travail social. En outre, sa fonction est définie par la division des affaires sociales
33
de l’ONU comme étant « la recherche des causes qui compromettent l’équilibre
physique, psychologique, économique ou moral d’un individu, d’une famille ou
d’un groupe et mener toute action susceptible d’y remédier ».
III-Rôle de l’assistante sociale dans l’hôpital public
Le caractère complexe et multidimensionnel des rôles de l’assistante
sociale en milieu hospitalier est relativement bien exposé par Stewart(2003) qui a
classifié ces fonctions en quatre grandes catégories, une première ensemble de
fonctions concerne les services directes aux patients et comprend l’évaluation
psycho-sociale, les interventions individuelles, de groupe ou communautaire, la
planification de sortie et la liaison avec les services, le soutien et la défense des
droits ,le counselling et l’intervention thérapeutique brève. Un second ensemble
de fonctions assumées par l’assistante sociale regroupe ses rôles auprès des
instances et des équipes pluridisciplinaires notamment la coordination de
conférences familiales, l’animation de comité d’éthique, le développement de
programmes et la participation à l’élaboration de politiques sociales en matière de
santé et de services sociaux, un troisième relatif à ses fonctions d’enseignement et
de recherche, lesquels sont plus présents dans les centres hospitaliers
universitaires, le dernier rôle concernant sa présence au sein des comités intra et
extra-organisationnels et les relations de partenariat dans le cadre d’un continuum
de service[16].
 la planification de sortie
La planification de sortie peut être décrite comme la construction et la
réalisation d’un programme individualisé de continuité des soins, qui répondent
aux besoins du patient après sa sortie de l’hôpital, quelle que soit sa destination
(domicile ou autre établissement médicalisé) ; la planification de sortie permet
également d’optimiser l’utilisation des ressources hospitalières, en évitant que les
patients restent à l’hôpital pour des raisons inappropriées [7].
Une planification de sortie réussie peut être définie comme suit « le
patient sort en temps voulu et se rend dans un endroit adéquat, ses besoins à sa
sortie sont correctement évalué et une réponse à ces besoins est mise en place à la
satisfaction du patient, de son entourage et de son médecin traitant [7].
34
Aujourd’hui la planification de sortie est reconnue comme une
composante importante d’une prise en charge hospitalière efficiente et de qualité.
En effet, elle peut contribuer à réduire les couts des épisodes de soins, améliorer la
satisfaction des patients ou encore diminuer les ré hospitalisations [13].
Néanmoins, le prolongement de l’hospitalisation d’un patient, une fois
son traitement médical terminé, représente une utilisation inappropriée des
ressources hospitalières .Ces journées d’hospitalisation sont considérées comme
des journées inappropriées, ceux-ci peuvent être analysés et leurs principales
causes identifiées .Parmi ces causes ; il a été démontré que le manque de place
dans les structures intermédiaires de moyen séjours, l’attente pour une évaluation
pour les soins à domicile ou pour une prise en charge par une maison de retraite.
Finalement, une planification tardive de la sortie par l’équipe médico-soignante en
charge du patient dont le service social est un facteur de risque pour des journées
d’hospitalisation inappropriées [7].
 Rôle de l’assistante sociale dans la planification de sortie
La planification de sortie est au cœur de la pratique du travail de l’assistante
sociale en milieu hospitalier, elle se rapporte à la coordination et à l’actualisation
d’un ensemble d’activités visant à faciliter la transition du patient vers son milieu
de vie ou vers un nouveau milieu ou il demeurera de façon temporaire(en étant
orienté pour un séjour en centre ou en hôpital de réadaptation) ou permanente(en
étant envoyé dans un centre d’hébergement. Son rôle commence par une
évaluation complète de la situation sociale du patient afin de déterminer
adéquatement les besoins actuels, d’anticiper ses besoins futurs, de prendre les
bonnes décisions et de s’assurer d’une coordination et d’un suivi des services mi
en place [9;13].
 L’évaluation psycho-sociale
Selon l’ordre professionnel des travailleurs de Québec; l’évaluation psychosociale est une activité planifiée, structurée et continue selon laquelle le travailleur
social observe, recueille, analyse et reformule les données significatives objectives
et subjectives de la situation et des besoins psycho-sociaux de la personne qui
requiert des services, elle fait obligatoirement l’objet d’un rapport structuré plus
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ou moins exhaustif, selon les contextes et la nature des services requis [8]. Elle
concerne la personne et son environnement [20].
 La défense des droits des patients
En 2001, la fédération internationale des travailleurs sociaux adopte une définition
globale du travail social affirmant que les droits humains et la justice sociale en
sont les fondements; de même l’ordre professionnel des travailleurs sociaux de
Québec place la justice sociale au cœur de sa mission. Ainsi, l’assistante sociale
est bien souvent la seule professionnelle qui assume ce rôle, autant durant les
séjours du patient à l’hôpital qu’au cours d’une post-hospitalisation suite à sa
sortie. C’est une avocate du malade face au bloc « médecin/ soignant
/administration hospitalière en assumant la défense des droits du malade elle
participe de ce fait à la maitrise des dépenses et à la nécessaire cohésion sociale en
informant les usagers de l’hopital et en les réhabilitant dans leurs droits[22].
IV-facteurs influençant le rôle de l’assistante sociale :
La recension des écrits relative à cette
question, est plus ou moins
limitée, en raison de la rareté des écrits et des études notamment empiriques, aussi
bien au niveau national qu’international. Néanmoins, elle a révélée l’existence de
différents facteurs qui interviennent dans le rôle de l’assistante sociale.
En effet, le rôle de l’assistante sociale est conditionné par trois éléments
essentiels : les attitudes et les comportements des deux protagonistes, les
compétences techniques, attitudinales et relationnelles de l’assistante sociale et les
conditions institutionnelles et professionnelles de travail liées aux établissements
hospitaliers.
Le Greta et Coll. ont mis en évidence un certain nombre de facteurs qui
peuvent influencer le rôle de l’assistante sociale. Ces facteurs ont pour origines les
traits personnels du client ou de l’assistante sociale à savoir ; l’aspect physique,
l’appartenance géographique, les expériences personnelles, les croyances et les
valeurs, et les aspects liées à l’éducation et la culture. En plus de ceux qui
proviennent d’un cadre plus large : le contexte familial et l’entourage des deux
protagonistes de la relation, et le contexte et le cadre institutionnel ou se déroule
le processus d’aide [15].
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V-Cadre de référence
Facteurs contextuels (institutionnels, organisationnels, personnels)
Humanisation des
hôpitaux :
Evaluation psycho-sociale :
- l’accueil, l’information ;
l’éducation
-diagnostic social des
malades hospitalisés
-facteurs psycho-sociaux
-l’accompagnement ; l’écoute et
le soutien psychologique
Rôle de l’Assistante Sociale
dans l’hôpital public
Défense des droits des
patients :
Planification des sorties :
-communication
-orientation et information sur
les droits
-collaboration
interprofessionnelle
-procédures à entreprendre
social (associations,)
Facteurs contextuels (institutionnels, organisationnels, personnels)
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Abdellah Dekkaki
Médecin grade exceptionnel
40ans
Hopital HassanII Tan-Tan
Tan-Tan Maroc
Tél :0604562448
E-mail : [email protected]
Curriculum Vitae
Formations :
1991-1999
Diplôme : Doctorat en Médecine
Ville - Pays
Université Hassan II Casablanca Maroc
2012-2014
Ville - Pays
Langues:
Etudiant à l’école Nationale de Santé publique
Ecole Nationale de Santé Publique (Rabat)
-Arabe : lu ; parlé et écrit
-Français : lu ; parlé et écrit
-Anglais : lu ; parlé et écrit
Logiciels maîtrisés :
-Word. Excel. Powerpoint
Expériences professionnelles :
 2000-2001 : Médecin Responsable de l’unité mobile à la province de Tan-Tan.
 2002-2004 : Médecin au centre de santé communal Telmzoune -Tan-Tan.
 2005-2007 : Médecin Chef au service des urgences à l’hôpital provincial de Tan-Tan.
 2007-2012 : Médecin Chef de SIAAP à la province de Tan-Tan.
 2012-2014 : Etudiant à l’école Nationale de Santé Publique
Formations continues :
 Audit des décès maternels -Ministère de la santé Rabat Atelier sur les indicateurs de performance des établissements de soins de santé de
base. Rabat.
 Monitoring et évaluation en santé INAS Rabat.
 Bases en épidémiologie et en bio statique INAS Rabat
 Gestion des projets INAS Rabat
 Management de la qualité Kenitra-Ministère de la Santé
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