Après une mesure l’état quantique
ψ
se trouve projeté en
n
sur le sous-espace propre
correspondant à n
a (principe de réduction du paquet d’ondes). Une mesure immédiatement
après la première garantit donc de trouver le même résultat. C’est d’ailleurs ce qui
permet de « préparer » un système dans un état quantique donné.
Après une mesure, on connaît donc bien la grandeur physique mesurée (parfaitement pour un
spectre discret, mais moyennant une incertitude de mesure pour un spectre continu). On peut
donc dire du système qu’il possède une grandeur physique valant tant. En revanche en
l’absence de mesure ou d’information préalable, une grandeur physique est fondamentalement
indéterminée, et il est même faux de dire que le système possèderait une certaine énergie, bien
définie, mais qu’on ne la connaît pas.
La connaissance de toutes les distributions de probabilité des diverses grandeurs physiques
revient à connaître l’état. Cette connaissance maximale est « lourde », et bien souvent
excessive. Toutefois on peut se faire une idée de la nature de l’état en question par une
information partielle, typiquement les valeurs moyennes et les écarts types de ces
distributions. On montre facilement la relation :
ψψ
ψψ
A
aPaA n
nn== ∑)(
Bien sûr
ψ
A résulte de l’action de l’observable A sur
ψ
, ensuite le produit scalaire avec
ψ
est calculé etc …
Entre deux mesures les états quantiques évoluent « par la grâce de l’équation de
Schrödinger dépendant du temps » :
i d dt Hh
/=
Ici l’opérateur H est l’hamiltonien, associé à l’énergie totale du système. Pour une particule
dans un potentiel, c’est par exemple
()
RV
m
Pr
+
2
2
, pour un moment magnétique dans un
champ magnétique, on y inclura BM
r.− avec Sou
LM
γ
= etc …
Cette équation permet de montrer l’existence d’états stationnaires. Les états stationnaires
ont des distributions de probabilité de résultats de mesures constantes au cours du
temps, quel que soit la grandeur physique. Cela implique que seule la phase globale de ces
états peut dépendre du temps. On montre facilement que les états propres d’un opérateur
hamiltonien indépendant du temps sont stationnaires. Ils vérifient :
( ) exp( / ) ( )t iEt=−h0
E étant l’énergie du système dans un tel état. Cette énergie est donc parfaitement déterminée,
ce qui n’est pas le cas d’un état non stationnaire.