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1. Introduction
Ce mémoire, conçu d’abord comme une continuation du travail de l’année passée, concernant la
construction passive en français et en espagnol, se voulait à l’origine une étude comparée de la
construction pronominale passive en français et en espagnol. Mais étant donné la complexité de ce
thème, il nous a semblé nécessaire d’analyser au préalable la voix pronominale dans sa totalité.
L’objectif de ce mémoire a donc été revu : il s’agira de comparer le français et l’espagnol quant à la
construction pronominale pour dégager les différences, mais également les convergences entre ces
deux langues pour ce qui est de cette construction.
Etant donné la complexité de la voix pronominale, beaucoup d’ouvrages qui analysent cette voix ont
été publiés, et il nous paraissait intéressant d’essayer de fournir une analyse unissant les
constructions pronominales dans les deux langues, de proposer un schéma qui intègre plus ou moins
toutes les constructions possibles. Ainsi, il nous serait possible d’opposer les deux langues et de
comparer la voix pronominale du français à celle de l’espagnol.
Puisque les constructions avec le pronom se présentent beaucoup de variation, il est intéressant de
savoir comment les linguistes regroupent les constructions, s’ils le font de la même façon pour
l’espagnol que pour le français et si les exemples du corpus sont conformes à ce qui ressort de
l’analyse des ouvrages concernant la voix pronominale.
Notre étude s’effectuera de la façon suivante : dans le premier chapitre, nous analyserons quatre
ouvrages concernant la construction pronominale en français et nous proposons un résumé et une
classification générale de toutes les constructions pronominales possibles, qui comporte 8
catégories, notamment les constructions réfléchie, réciproque, métonymique, dynamique,
déaccusative, médio-passive, non agentive, dative et les verbes intrinsèquement pronominaux. Il
s’agit d’un schéma basé surtout sur l’analyse que propose Melis (1990) dans son ouvrage La voie
pronominale.
Dans le deuxième chapitre, nous opposerons cette classification aux ouvrages consultés concernant
la voix pronominale en espagnol, pour en déduire les convergences et les divergences, mais aussi les
problèmes d’analyse qui se posent, ce qui est dû au fait que certaines constructions présentent des
propriétés différentes dans les deux langues, ou n’existent pas dans une des langues. Un autre
problème qui se pose est qu’aucun linguiste n’analyse les constructions de la même façon, ce qui