Lexique bouddhique
NOTE
Pâli : langue des textes religieux de l'école Therâvada. Le canon pâli : le corpus de ces textes
religieux.
Sanskr. :sanscrit
Abhidharma
(sanskr. pâli
abhidhamma) :
«
la doctrine supérieure
»,
les commentaires philosophiques traditionnels de la
doctrine bouddhique; la troisième division des Écritures de l'école Theravâda.
Anâtman
(sanskr., pâli
anattâ) :
le non-soi, l'impossibilité d'une existence indépendante
(dtman),
ou d'un principe
éternel qui se réincarne de vie en vie; l'un
des fondements de la doctrine bouddhique.
Anitya
(sanskr.,pâli
anicca) :
l'impermanence.
Arhat
(sanskr., pâli
arahant) :
« le méritant
»,
celui qui est délivré du
samsara
et qui ne renaîtra plus.
Ârya (sanskr., pâli
ariya) :
« le noble
»,
le sage qui met en pratique
la voie bouddhique.
Âtman (sanskr.) :
le Soi, l'âme éternelle.
Bhiksu
(sanskr., pâli
bhikkhu) :
le moine-mendiant qui a pris l'ordination complète et qui s'astreint à la discipline. Les
moniales sont les
bhiksunt
(en pâli,
bhikkhunf).
Bodhi
(sanskr., pâli) :
«l'éveil., l'intelligence, la compréhension complète et intuitive de la doctrine.
Bodhisattva
(sanskr., pâli
bodhisatta) :
«l'être voué
à
l'éveil », le Bouddha avant sa pleine réalisation. Plus particulièrement
dans la tradition du Grand Véhicule, celui qui se voue au bien des êtres tout en
cheminant vers la libération.
Brahmâ:
l'un des principaux dieux de l'hindouisme. Il ordonne le cosmos.
Buddha (sanskr., pâli) ou Bouddha:
« l'Éveillé
»,
l'un des qualificatifs traditionnels de Gautama, le fondateur du
bouddhisme.
Dharma (sanskr., pâli dhamma) :
la doctrine, l'enseignement ; les phénomènes.
Dharmakâya (sanskr.) :
dans la tradition du Grand Véhicule, le premier des trois corps d'un bouddha, son
corps absolu ou d'essence.
Dhyâna (sanskr., pâli jhdna) :
absorption méditative.
Duhkha (sanskr., pâli dukkha) :
l’insatisfaction constitutive du
samsâra,
le cycle des renaissances.
Guru (sanskr.) :
le maître spirituel.
Hinayana (sanskr.) :
«
Petit Véhicule », dans la présentation du Grand Véhicule, le terme désigne ceux qui
visent à se libérer seuls du
samsara,
le cycle des renaissances.
Karman (sanskr., pâli kamma) :
l'action intentionnelle susceptible de porter une rétribution dans cette vie ou dans une
vie ultérieure.
Lama:
traduction tibétaine du sanskrit guru, titre générique donné à un enseignant dans le
bouddhisme tibétain.
Mâdhyamaka (sanskr.) :
« l'école de la voie médiane », école philosophique fondée par Nagirjuna
(lI°-III°
siècles ap. JC
.).
Mahahayna (sanskr.) :
« Grand Véhicule
»,
courant réformé apparu au début de l'ère chrétienne qui met
j'accent sur l'idéal du bodhisattva qui œuvre à l'éveil tout autant qu’au bien des êtres.
Mandala (sanskr., pâli) :
«
cercle », représentation figurative qui sert le plus souvent de support de méditation.
Mantra (sanskr.) :
formule sacrée de protection ou d'invocation qui est efficace par sa seule récitation.
Mudra (sanskr.) :
« sceau » geste rituel plus souvent associé à la récitation de mantras.
Nirmanakaya (sanskr.) :
l'apparence humaine, corporelle, d'un bouddha.
Nirvâna (sanskr., pâli nibbdna) :
« extinction » le dénouement des liens qui entraînent dans le samsara
.
Les feux qui
attisent les passions du samsara sont totalement épuisés.
Padmâsana (sanskr.) :
« la posture du lotus », la posture traditionnelle de méditation les jambes croisées.
Pâramitâ (sanskr., pâli) :
« perfection
»,
les
vertus
que développe le
pratiquant bouddhiste. On distingue des
séries de six ou de dix perfections.
Parinirvâna (sanskr., pâli
parinibbdna) :
«
l'extinction complète », l'arrêt
définitif
du processus d u samsara
,
la mort des
bouddhas et des
arhats.
Prajnâ (sanskr., pâli
pafifid) :
la sagesse.
Paja (sanskr., pâli) :
rituel d' offrande
Pratitya samutpada (sanskr., pâli
paticca samupplida) :
« la coproduction conditionnée », l'ensemble du processus qui constitue l'expérience
ordinaire du monde phénoménal.
Samâdhi (sanskr., pâli) :
le recueillement, la concentration mentale.
Sambhogakaya (sanskr.) :
« le corps de jouissance
»,
le corps de gloire d'un bouddha visible aux seuls êtres
accomplis.
Samsâra (sanskr., pâli) :
« le cours commun
»,
le cycle des
renaissances.
Sangha {sanskr., pâli
samgha} :
l
a communauté bouddhiste.
Sesshin (jap.) :
retraite de méditation de plusieurs jours dans la tradition zen japonaise.
Shamatha (sanskr.) :
le calme mental, une pratique méditative.
Shila (sanskr., pâli slla) :
la discipline ou la moralité, l'un des trois piliers du bouddhisme avec la concentration
mentale et la sagesse.
Shingon:
école tantrique japonaise fondée par Kilkai (774-835) ; shingon, «parole sacrée",
traduit le sanskr.
mantra.
Shraddhâ (sanskr., pâli
saddhd) :
la foi, la confiance.
Stûpa (sanskr., pâli
thupd) :
monument votif ou reliquaire.
Sumeru (sanskr.) :
la
«
montagne centrale », l'axe du monde dans la cosmologie bouddhique.
Sûtra (sanskr., pâli
sutta) :
les sermons du Bouddha; la seconde corbeille du canon pâli. Ils commencent
toujours parla formule : « Ainsi ai-je entendu »
Tathâgata (sanskr., pâli)
« l'ainsi venu
»,
l'une des épithètes du Bouddha.
Theravada (pâli) :
«
l'école des anciens », la plus ancienne des écoles bouddhiques actuelles.
Upâsaka
(sanskr., pâli) :
le fidèle laïque qui observe les cinq préceptes : ne pas tuer, ne pas voler, ne pas
mentir, ne pas commettre d'adultère, ne pas consommer d'alcool. Au féminin
upâsikâ.
Vajradhara
(sanskr.) :
« le Porte-diamant
»,
dans le bouddhisme tibétain, le Bouddha primordial.
Vajrayana
(sanskr.) :
« le Véhicule de Diamant
»,
courant du bouddhisme du Grand Véhicule qui intègre
des éléments tantriques issus du fond indien. Le diamant est le symbole de la force
qui détruit les illusions. Synonymes :
Tantrayâna, Mantrayâna.
Vijnanavada :
«
l'école de la Conscience
»,
école philosophique indienne fondée par Asanga et
Vasubandhu (IV' siècle ap. J.-c.).
Vinaya
(sanskr., pâli) :
le code de discipline des moines et des moniales ; la première corbeille du canon
pâli.
Vipashya
(sanskr., pâli
vipassanâ) :
la vision juste ou la contemplation de
la
réalité.
Zen
(jap., en chin., chan),
courant du Grand Véhicule né en Chine qui s'est développé en Corée (école
Chogye), au Viernam (école Thiên) et au Japon. Il fut introduit dans ce dernier pays
au XIII' siècle.
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