
Ce qui est prometteur dans ce contexte dramatique - et qui nous importe au plus haut point - est 
l'isolement spectaculaire auquel cette attitude condamne le président américain de la part des opinions 
publiques du monde entier, de la grande majorité des gouvernements comme des principales autorités 
morales de la planète – du Pape Jean-Paul II au Président Nelson Mandela. […] 
Le retour de la politique 
C'est le grand retour de la politique! Les gens ne parlent pas d'"affrontements de classe", mais 
c'est à cela que beaucoup pensent et c'est au coeur de ces affrontements qu'ils se situent et prennent 
position! Cela se vérifiera certainement de façon spectaculaire lors du Forum social européen de Saint-
Denis/Paris, cet automne. Cette nouvelle donne pose de façon pressante et en termes renouvelés la 
question des partis politiques qui ont l'ambition d'agir pour transformer la société et changer le 
monde : de leur responsabilité, de leur rapport aux citoyens, de leur mode de fonctionnement. 
Nous sommes bel et bien au cœur des enjeux de notre congrès : que devons-nous changer ou 
créer pour nous hisser à la hauteur de ces défis ? 
Il ne s'agit pas de défis abstraits et lointains. Nos concitoyennes et concitoyens sont confrontés à 
nombre d'entre eux au quotidien. En effet, si le positionnement conséquent du chef de l'État sur la 
scène mondiale pour empêcher la guerre a fait honneur à la France – positionnement qu'il faut au 
demeurant prolonger aujourd'hui en interdisant l'utilisation, pour cette guerre, de l'espace aérien et des 
ports de notre pays –, la politique globale de son gouvernement, en revanche, s'inscrit totalement dans 
la stratégie de domination du capital que nous combattons radicalement. 
En témoignent son soutien ostentatoire au Medef alors que déferlent les plans de licenciements ; 
sa politique de privatisations ; ses menaces sur les retraites et la protection sociale ; sa stigmatisation 
des fonctionnaires ; sa guerre aux pauvres et aux minorités. En témoignent encore son offensive 
contre les 35 heures et pour la flexibilité, l'annualisation et les bas salaires ; sa décision de supprimer la 
loi sur le contrôle des fonds publics ; ses cadeaux fiscaux aux plus riches et l'abaissement de l'impôt 
sur la fortune ; la criminalisation des actes militants ; ses attaques contre la démocratie et le 
pluralisme ; son mépris à l'égard des membres les plus fragiles de la société, comme les personnes 
âgées dépendantes, menacées de perdre l'allocation personnalisée d'autonomie ; sa responsabilité 
majeure dans toute l'insécurité sociale qui règne dans le pays. […] 
Le communisme 
Le troisième chapitre de la base commune est celui où nous soulignons ce qu'est, pour nous, le 
communisme. Nous y évoquons une série de points de repère illustrant une autre conception de la 
société, en rupture avec le capitalisme. Il s'agit non d'une vision globale de notre projet communiste - 
sur lequel il importe de poursuivre le travail engagé -, mais de quelques grands choix de société dont 
notre projet est porteur, comme « éradiquer le chômage »; « une société d'égalité et de solidarité »; 
« donner de vrais pouvoirs aux citoyens », etc. Pour chacun de ces choix de société, nous indiquons 
des réformes structurelles indispensables à leur réalisation. 
Le débat dans le Parti, à ce propos, n'a pas porté sur la réaffirmation de notre choix du 
communisme – tous les avis convergent sur ce point, et c'est à souligner – mais sur la conception du 
communisme que nous voulons faire vivre. 
La très grande majorité des congrès départementaux s'est prononcée en faveur de l'engagement 
d'une « grande bataille idéologique et politique sur (notre) conception nouvelle du communisme » 
fondée sur l'épanouissement de chaque individu, le développement continu de la démocratie, une 
critique radicale de la marchandisation de toutes les activités humaines qui caractérise le capitalisme, 
mais aussi des conceptions étatistes et autoritaires qui se sont réclamées du communisme (§ 102-109). 
En ce sens s'exprime le souhait de voir préciser que le communisme, tel que nous le concevons, 
rompt avec les démarches centralisatrices naguère en vigueur dans l'économie des pays de l'Est, au 
profit de l'exigence d'une réelle appropriation sociale des grands moyens de production, d'échanges et 
de financement (après § 155). 
Dans un autre ordre d'idée – mais toujours dans le souci que nous fassions vivre une vision neuve 
et positive du communisme porteur d'une volonté d'émancipation de toutes les formes de 
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L’idéologie communiste