5 : Gauche: Séismes historiques: Zone de rupture (vert clair entouré de tirets verts; en tiret noir pour le séisme de 1906) et aspérité (vert
foncé). Anomalie de Bouguer: Feininger et Seguin, 1983. Terrasses marines: Pedoja et al., 2006. La trace de la ride de Carnégie (avant fosse)
est en gris. Droite: sismicité entre 1994 et 2007 entre 0 et 30 km de profondeur. Etoile rouge: épicentre du séisme de Mw 7.8 du 16 avril 2016.
© Catalogue 3D-MAXI, Font et al., 2013
6 : Epicentre du séisme de Mw 7.8 du 16 avril
2016 (etoile rouge) et premières répliques
(Instituto Geofisico de la Escuela Politecnica
Nacional, en Equateur) superposé à la
Distribution spatiale du couplage
intersismique le long de l'interface de
subduction en Equateur. © (Chileh et al.,
2014).
La comparaison de la distribution des patchs de couplage avec la rupture de
1942 a récemment permis d’identifier une zone de lacune sismique au sein
de la grande zone de rupture de 1906, c’est à dire de révéler un segment de
faille dont la contrainte accumulée n’avait pas été relâchée depuis 1906.
Le séisme du 16 avril 2016 se situe précisément dans cette lacune sismique
localisée entre les aspérités rompues par les séismes de 1942 et de 1958
(Fig. 5 et 6). Les répliques du séisme se distribuent sur une centaine de
kilomètres au Sud-Ouest de l’épicentre du choc principal, recouvrant la moitié
sud de la zone de rupture du séisme de 1942.
Le long de cette partie de la zone de contact interplaque, on estime que le
dernier grand glissement sismique datait donc probablement du
méga-séisme de 1906, de magnitude 8.8. Avec une convergence interplaque
relative de ~5 cm/an, cette zone accusait ainsi un retard de 5 m en 2016, qui
a pu être relâché lors de ce séisme. La durée de 35 s de la source sismique,
déduite des analyses du réseau sismologique GEOSCOPE, ainsi que
l’extension de la zone concernée par les répliques indiquent donc que ce
séisme a réactivé une partie de la zone de rupture du séisme de 1942,
partiellement rechargées (environ 3 m), et/ou les aspérités voisines.
L’ensemble des données suggère une propagation dominante de la rupture
vers le Sud-Ouest.
Les équipes françaises
Les équipes françaises (cf ci-dessous) sont impliquées dans des projets
scientifiques sur les tremblements de terre et leurs effets sur la zone où s'est
produit le séisme du 16 avril 2016, et plus généralement sur l'Equateur, notamment au travers du Laboratoire Mixte
International (LMI) "Séismes et Volcans dans les Andes du Nord" de l'IRD (France – Equateur) et l'ANR REMAKE «
Risque sismique en Equateur: réduction, anticipation, connaissance des séismes ». Les chercheurs du LMI-SVAN et
ANR-REMAKE travaillent en étroite collaboration avec leur collègues de l'Instituto Geofisico de la Escuela
Politecnica Nacional depuis une vingtaine d'années, et leur témoignent tout leur soutien en ces circonstances
difficiles.
*
Géoazur, Sophia Antipolis (CNRS, UNS, OCA, IRD)
ISTerre, Institut des sciences de la Terre, Grenoble (CNRS, USMB, IRD, IFSTTAR, UGA)
IPGP, Insitut de physique du globe de Paris (CNRS, Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité)
Equateur, séisme du 16 avril 2016 (Mw 7.8) http://www.insu.cnrs.fr/node/5775?utm_content=buffercaf01&utm_me...
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