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Pour
la démonstration de ces formules,
Ie
lecteur
voudra
bien
se
reporter
à mon précédent mémoire.
lIl. Dispositi[.
Le cris tal utilisé (qui a déjà servi
dans
les
expenences
antérieures) est
taillé
en
forme de cube, et deux faces sont exactement normales à
l'axe
optique.
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est enchassé
dans
une monture en
argentan
à l'extrémité
d'une
tige de
verre
bien
rectilign~,
orientée verticalement, qui
penètre
dans
un
cryostat
contenant
du
nitrogène liquide. La partie supérieure de la tige est
solidaire de l'alidade
d'un
cercle divisé horizontal.
Par
des
tätonnements
assez pénibles
on
arrive à règler
Ie
dispositif de manière
qu'en
faisant
tourner
l'alidade,
l'axe
optique
se
déplace
dans
un
plan
horizontal ;
on
peut
alors l'amener à
être
parallèle
au
faisceau incident, puis lui
donner
telle
obliquité
qu'on
veut
sur
la direction des
rayons;
on
reconnait
que
Ie
réglage
est réalisé
au
fait que,
Ie
vecteur électrique de l'
onde
incidente
étant
vertical,
un
analyseur
croisé avec
Ie
polariseur éteint la lumière quelle que soit l'orien-
tation de
l'axe
optique. ,
Je croyais que les faces latérales étaient exactement normales les unes à
un
axe
binaire diagonal, les
autres
à un
axe
apothème, et j'ai orienté norma-
lement
au
plan
de
l'axe
optique
et
du
champ magnétique
(c'est
à dire verti-
calement ) les cótés
que
je croyais parallèles à
un
axe
apothème.
M.
MAUGUIN
m'a appris qu'il y a une petite
erreur
de taille, et que les cótés des faces
normales à l'axe optique font un angle de
3°
avec les axes binair es ;
par
suite la direction perpendiculaire à
l'axe
optique,
dans
Ie
plan de cet
axe
et
du
champ, considérée
dans
ce qui suit, fait avec un
axe
binaire diagonal
un
angle
de
3°
(à
l'erreur
près
sur
l'orientation des cótés
par
rapport
à la
verticale) . o
La
lumière employée
est
la radiation verte de r
arc
au
mercure (5160.7
A).
L'électro-aimant
(petit
modèle
WEISS)
repose
sur
une plate-forme mobile
à cercle divisé avec vernier
au
vingtième de degré" de manière à repérer
l'orientation
du
champ.
Le champ
est
orienté,
non
pas
longitudinalement, mais transversalement,
c'est
à dire perpendiculairement
au
faisceau
incident;
puis
on
lui donne
divers es obliquités,
jusqu'à
15°,
sur
la normale
aux
rayons. La lumière
tombe
sur
une face normale à
l'axe
optique, sous un angle d'incidence
que
nous
avons fait varier
jusqu'à
26° (fig.
2).
Les conditions ne
sont
pas
tout à fait celles indiquées
au
paragraphe
précédent, puisque l'incidence
n'est
pas
normale, mais
il
est facile de voir
que pratiquement cela revient
au
même:
Ie
vecteur électrique incident
étant
perpendiculaire à l'axe,
on
n'a
qu'un
rayon
réfracté
(Ie rayon ordinaire) si
Ie
champ
est
nul.
Dans
Ie
champ magnétique
on
a deux
ondes
d'indices
di fférents , qui acquièrent une différence de ph
ase
cp
donnée
par
la formule
(2)
;
dans
les conditions indiquées ci-dessus, l' angle de ces
deux
ondes
est
toujours inférieur à 0'.53; il est
donc
permis de raisonner comme si les