Bassin de la Sassière
1 - Informations générales
Département(s) concerné(s) : Savoie
Commune(s) concernée(s) : SAINTE-FOY-TARENTAISE TIGNES VAL-D'ISERE
Famille de paysage : Paysages naturels
Surface (ha) : 2191
Carte IGN :
2 - Impression générale
Jouxtant la frontière italienne, le bassin de la Sassière est une large vallée perchée à plus de 2000 mètres d’altitude (1). Pour s’y
rendre, on emprunte une petite route sinueuse qui grimpe au-dessus du lac de Chevril (2). On monte jusqu’au parking du Saut (3)
situé à 2280 mètres où on laisse sa voiture pour découvrir la réserve naturelle de la grande Sassière à pieds. Cette magnifique vallée
d’alpages (4) offre un paysage de plateau ponctué par de nombreux lacs. Deux d’entre eux possèdent des barrages
hydroélectriques : un premier lac jouxtant immédiatement le parking, et un second, plus vaste, situé au centre de la réserve et offrant
un très beau belvédère sur la vallée (5). Ce dernier, le lac de la Sassière, marque la fin des verts alpages abritant les marmottes et
accueillant les troupeaux de vaches tarines en été (6). C’est un paysage très minéral et presque lunaire (7) qui s’offre alors à nous.
Différents types de roches se révèlent : falaises noires (8) de la grande Sassière, roches moutonnées et striées sous le plan du
Cheval, impressionnantes aiguilles du Dôme (9), schistes du col de la Bailletaz (10)…en s’élevant vers les cols et les glaciers, on
découvre des paysages de plus en plus sauvages et majestueux (11).
3 - Identification
Sculpté par le glacier de Rhèmes-Golette il y a quelques dizaines de milliers d’années, le bassin de la Sassière est un large vallon à
fond plat où coule le ruisseau de la Sassière (1). Perché à plus de 2000 mètres d’altitude, ce vallon orienté ouest/est fait partie de
l'étage alpin composé de zones de rochers où seuls les lichens et quelques plantes clairsemées sont capables de subsister. L'étage
alpin est occupé aussi par de vastes pelouses alpines, parsemées de fleurs durant les mois d'été. Le bassin de la Sassière est limité
à l’ouest par le verrou glaciaire du Saut (2) ; au nord, par l’aiguille de la Grande Sassière (3) (3747 mètres) et le glacier de
Rhêmes-Golette (frontière italienne) ; à l’est, par la pointe de la Tsanteleina (4) (3602 mètres) et le glacier du Santel ; au sud, par la
pointe de la Bailletaz (5) (3071 mètres), l’aiguille du Dôme (3017 mètres), la pointe de Picheru (2954 mètres), la pointe du plan du
cheval (2660 mètres) et l’aiguille du Franchet (2873 mètres).
Comprenant trois glaciers (le Petit Glacier, le glacier de Rhêmes-Golette (6), le glacier du Santel), deux tourbières (marais derrière le
Santel et marais vers les Grands Creux), de nombreux lacs (7) et une géologie extrêmement variée (quartzites, calcaires, dolomites,
gneiss, schistes) à laquelle s'ajoute une grande diversité de micro-reliefs et d'expositions, ce site exceptionnel favorise la présence
d'une flore et d’une faune particulièrement riches. Les touristes viennent nombreux pour s'y promener en empruntant soit la large
piste (8) qui mène au barrage EDF, soit le sentier situé sur l'autre rive du torrent (9).
Les crêtes qui limitent le bassin sont en continuité directe avec le Parc Naturel du Grand Paradis, en Italie. L'impression que la carte
nous donne d'un cirque de glaciers est trompeuse car ces nombreux glaciers sont du coté italien.
L'activité agricole se limite au pacage d'un troupeau bovin (10) dans le fond du vallon près du hameau du Saut. L’habitat est
quasiment inexistant, il comprend les quelques ruines du hameau du Saut (11) et un chalet d’alpage encore en activité. En revanche,
les barrages et lacs de retenue qui alimentent une usine hydro-éléctrique souterraine en aval de Saut, marquent fortement le paysage
(12).
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