Fin de vie: l’Église soulagée que le rapport « n’entre pas
dans l’euthanasie »
Mgr Pierre d’Ornellas, président du groupe de travail de l’épiscopat sur la fin de vie, juge que le nouveau droit de « sédation profonde
et continue » s’inscrit dans la « volonté louable d’écouter le patient »
Virginia CASTRO/CIRIC/Virginia CASTRO/CIRIC
Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes, donne une conférence de presse sur la bioéthique.
L’Église catholique s’est montrée soulagée vendredi que le rapport des députés Jean Leonetti (UMP) et Alain Claeys (PS)
s’inscrive dans la quête « du meilleur accompagnement de nos concitoyens vulnérables » et « n’entre pas dans
l’euthanasie ou le suicide assisté ».
« C’est l’honneur d’une société de chercher sans cesse le meilleur accompagnement de nos concitoyens vulnérables qui
s’approchent de leur décès et qui ont’droit à une fin de vie digne et apaisé’», écrit dans une déclaration à l’AFP
l’archevêque de Rennes, Mgr Pierre d’Ornellas, président du groupe de travail de la Conférence des évêques de France
(CEF) sur la fin de vie, en estimant que le rapport Leonetti-Claeys, « avec sa proposition de loi, s’inscrit dans cette
recherche ».
« Comme les rapports précédents », ce texte « demande avec insistance un développement accru des soins palliatifs et
de la formation à ces soins », relève avec satisfaction Mgr d’Ornellas. « Il n’entre pas dans l’euthanasie ou le suicide
assisté qui, il est vrai, sont contraires à l’éthique médicale et au principe républicain de fraternité », ajoute-t-il.
« Volonté louable d’écouter le patient »
L’archevêque de Rennes note toutefois que la mise en place d’un « traitement à visée antalgique et sédative jusqu’au
décès » pourrait avoir « pour effet non voulu la survenue parfois plus rapide du décès provoqué par la maladie ».