Notre patrimoine du paysage 29
Brunswick ont fait l’objet d’activités d’extraction pour l’obtention de
pierres de taille et d’agrégats, et elles renferment des quantités
appréciables de minéraux métalliques.
Ailleurs au Nouveau-Brunswick, au cours du Dévonien, des
matériaux âgés et érodés se sont déposés au fond de l’océan pour
former les futures hautes terres. Ces roches sédimentaires ont
assuré la conservation du vertébré fossile le plus ancien de la
province : un poisson sans mâchoires appelé Yvonaspis
campbelltonensis, ainsi baptisé en raison du lieu de sa découverte
dans le nord du Nouveau-Brunswick, près de Campbellton. Ce
poisson éteint vivait il y a environ 350 à 400 millions d’années; il
était pourvu d’une narine centrale entre les yeux ainsi que d’une
zone de détection protectrice longeant le bord de son bouclier
céphalique.
Il y a environ 370 millions d’années, la bousculade tectonique
d’environ un demi-milliard d’années s’est transformée en une
période relativement tranquille qui a duré la majeure partie des
époques carbonifère et permienne. La masse terrestre qui est
devenue le Nouveau-Brunswick se trouvait alors près de la ligne
actuelle de l’équateur et une mer peu profonde avait envahi les
terres.
Les plantes terrestres ou d’origine terrestre qui étaient
initialement apparues au cours du Silurien sont réapparues par
elles-mêmes pendant cette période humide et elles ont poussé à
profusion partout dans le paysage carbonifère. L’une des plus
intéressantes était une énorme plante ayant l’aspect d’un arbre
appelée Calamites. Le Carbonifère a par ailleurs donné lieu à
l’érosion de volumes massifs de sédiments des chaînes de
montagnes se trouvant à l’ouest qui ont été transportés par les
réseaux hydrographiques pour former de gigantesques dépôts de
sable, de gravier et d’argile. Les sédiments ont fini par se consolider
en grès, en conglomérats et en schistes qui constituent l’énorme
étendue triangulaire de strates du Carbonifère recouvrant le centre
et l’est du Nouveau-Brunswick.
Un épisode final de séparation des continents a débuté au
cours du Trias tardif avec l’ouverture de l’actuel océan Atlantique,
qui s’élargit toujours à une vitesse d’environ quatre à
cinq centimètres par année, soit le rythme de croissance d’un ongle
de la main. Au fur et à mesure que les plaques se sont écartées, des
roches volcaniques appelées basaltes ont rempli les fractures
créées par la distension. On peut apercevoir ces roches dans
Un fossile trilobite de la collection
du Musée du Nouveau-Brunswick.
Photo avec l’aimable autorisation
du Musée du Nouveau-Brunswick.