SOUS EMBARGO JUSQU’AU mercredi 29 mai 2013, 3 h 1, HAE
Mai 2013
Fiche d’information et de faits : Statistiques canadiennes sur le cancer 2013
En 2013 :
On estime que 48 700 nouveaux cas de cancer seront diagnostiqués au Québec (187 600
au Canada) exclusion faite des cancers de la peau autres que le mélanome.
On estime qu’il y aura 20 200 décès (75 500 au Canada) causés par le cancer.
Plus de la moit (soit 52 %) des nouveaux cas diagnostiqués seront des cancers de la
prostate, du poumon, du sein ou colorectal.
Près de 88 % des nouveaux cas de cancer et 95 % des décès par cancer toucheront des
Canadiens de 50 ans et plus.
C’est chez les Canadiens de 60 à 69 ans qu’on enregistrera la plus forte proportion de
nouveaux cas de cancer (28 %) et chez ceux de 80 ans ou plus que les décès par cancer
seront les plus nombreux (34 %).
Le nombre de nouveaux cas de cancer continue de croître de façon soutenue à mesure que
la population canadienne augmente et vieillit.
Le taux de survie relative à cinq ans, tous cancers confondus, se situe à 63 %. Dans les
années 1940, il oscillait autour de 25 %.
Cancer du sein
Le cancer du sein demeure le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes.
Huit cancers du sein sur dix touchent des femmes de 50 ans et plus. Une femme sur neuf
risque d’être atteinte d’un cancer du sein au cours de sa vie. C’est le cancer le plus fréquent
et le deuxième plus meurtrier, après le cancer du poumon, chez les femmes.
En 2013, on estime qu’environ 6000 Québécoises (23 800 Canadiennes) recevront un
diagnostic de cancer du sein. Environ 1350 (5000 au Canada) mourront de cette maladie.
Le taux de mortalité par cancer du sein chez les femmes est en baisse depuis le milieu des
années 1980 et a chuté de près de 40 % depuis le sommet de 1986. Cette diminution tient
probablement à la progression du dépistage par mammographie, d’une part, et à
l’amélioration des traitements, d’autre part.
La survie relative à cinq ans du cancer du sein est considérée comme très bonne et se situe
à 88 %.
2
Cancer de la prostate
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez l’homme.
En 2013, on estime qu’environ 48001 Québécois (23 600 Canadiens) recevront un
diagnostic de cancer de la prostate et qu’environ 860 (3900 au Canada) mourront de cette
maladie.
On note une stabilisation de l’incidence du cancer de la prostate et une baisse du taux de
mortalité.
La majorité des cas de cancer de la prostate seront diagnostiqués chez les hommes de 60
à 69 ans (40 %).
Un homme sur 7 risque d'avoir un cancer de la prostate au cours de sa vie.
La survie relative à cinq ans du cancer de la prostate est de 96 %.
Cancer du poumon
Le cancer du poumon demeure la principale cause de décès imputables à cette maladie,
tant chez les hommes que chez les femmes. Il tue deux fois plus de Québécoises que le
cancer du sein et plus de quatre fois plus de Québécois que le cancer de la prostate.
En 2013, on estime qu’environ 7800 Québécoises et Québécois (25 500 Canadiens)
recevront un diagnostic de cancer du poumon et qu'environ 6300 (20 200 au Canada) en
mourront.
Environ 85 % des cancers du poumon sont causés par le tabagisme. Pour les autres 15 %,
les responsables sont le radon, la fumée secondaire, l’exposition à l’amiante, la pollution
atmosphérique, les pneumopathies, les antécédents familiaux de cancer du poumon et
l’exposition à certains produits chimiques en milieu de travail.
Chez les femmes :
o Le taux d’incidence a progressé de 1,1 % par année entre 1998 et 2007, mais il se
stabilise. Le taux de mortalité pendant cette même période s’est légèrement accru, à
savoir de 0,7 % par année.
Chez les hommes :
o La hausse des taux d’incidence et de mortalité liés au cancer du poumon a
commencé à s’atténuer au milieu des années 1980 après plusieurs décennies
d’augmentation, et ils diminuent depuis.
o Depuis 1998, les taux d’incidence ont régressé de 1,8 % par année et les taux de
mortalité, de 2,3 % par année.
Les différences entre les hommes et les femmes s’expliquent par le recul du tabagisme, qui
s’est amorcé au début des années 1960 chez les hommes et dans les années 1980 chez les
femmes.
Dans le cas du cancer du poumon, la survie relative à cinq ans n’est que de 17 %.
1 Sous-estimation du nombre de cas pour les années ayant servi à produire les estimations pour 2012. La remarque vaut en
particulier pour le cancer de la prostate, le mélanome et le cancer de la vessie.
3
Cancer colorectal
Le cancer colorectal a un impact important sur la mortalité chez les hommes et les femmes
combinés, avec 12 % de tous les décès par cancer au Québec et au Canada (2e cause de
mortalité globalement).
En 2013, on estime qu’environ 6300 Québécoises et Québécois (23 800 Canadiens)
recevront un diagnostic de cancer colorectal et qu'environ 2450 (9200 au Canada) en
mourront.
Les taux de mortalité poursuivent leur mouvement à la baisse, tant chez les hommes que
chez les femmes. Cette diminution s’explique vraisemblablement par l’amélioration des
traitements, comme la chimiothérapie, et le recours plus fréquent à des tests de dépistage
plus accessibles.
Le taux de survie relative à cinq ans pour un cancer colorectal se situe à 65 %.
Cancer du foie : thématique spéciale du livret des statistiques 2013
Le cancer du foie est un des cancers qui progressent le plus rapidement au Canada.
Bien que le cancer du foie demeure rare (environ 1 % des nouveaux cas de cancer et des
décès par cancer en 2013), son taux d’incidence a triplé chez les hommes canadiens et
doublé chez les femmes depuis 1970.
o De 1970 à 2007, l’incidence du cancer du foie s’est accrue de 3,6 % par ane
en moyenne chez les hommes. Chez les femmes, la hausse annuelle moyenne
s’est établie à 1,7 %.
Le taux de mortalité associé au cancer du foie est lui aussi à la hausse :
o Au cours de la période la plus récente, soit 1991-2009, on a enregistré une
progression de 2,5 % par ane chez les hommes. Chez les femmes, le taux de
mortalité moyen a augmenté de 1,8 % par année de 1994 à 2009.
En 2013, on estime que plus de 2000 Canadiens1550 hommes et 490 femmes recevront
un diagnostic de cancer du foie. On estime qu’environ 1000 personnes au pays
780 hommes et 240 femmes2 mourront de cette maladie3.
Survie
Selon les estimations de 2006-2008, le cancer du foie est associé à un taux de
survie relative à cinq ans de 20 % au Canada.
Prévalence
En janvier 2009, on évaluait à 2985 le nombre de Canadiens (2242 hommes et
743 femmes) ayant reçu un diagnostic de cancer primitif du foie au cours des
10 années précédentes et encore en vie à ce moment.
Diagnostic et traitement
La plupart du temps, les symptômes du cancer du foie n’apparaissent qu’à un stade
très avancé de la maladie.
Au moment où le patient consulte, la tumeur est souvent volumineuse, à un stade
avancé et généralement incurable.
Les symptômes possibles du cancer du foie sont l’ictère (communément appelé
« jaunisse »), l’œdème abdominal, la perte de poids, les sueurs nocturnes, la fatigue
ou les douleurs abdominales.
2 La somme du nombre d’hommes et de femmes ne correspond pas nécessairement au chiffre total indiqué, car les valeurs ont
été arrondies.
3 En 2007, au Québec, le nombre réel de cas diagnostiqués a été de 405 cas et 448 décès.
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Le choix du traitement sera en fonction du stade du cancer et de l’état du foie :
ablation par voie chirurgicale ou par radiofquence, chimioembolisation,
chimiothérapie ou greffe de foie.
Facteurs de risque du cancer du foie
Les principaux facteurs de risque du cancer du foie sont les hépatites B et C chroniques.
Une forte consommation d’alcool, l’obésité, le diabète et le tabagisme augmentent
également le risque de cancer du foie.
Hépatites B et C
Les hépatites B et C sont des infections virales qui provoquent une inflammation du
foie. Lorsqu’elles sont chroniques, elles finissent par abîmer le foie et peuvent dès
lors mener au cancer du foie.
L’hépatite B évolue vers la chronicité chez environ 10 % des porteurs du virus.
L’hépatite C évolue vers la chronicité chez 75 à 85 % des porteurs du virus. De
nombreuses personnes infectées ignorent qu’elles sont porteuses du virus des
hépatites B ou C.
La progression du taux d’incidence du cancer du foie au Canada pourrait s’expliquer
par la venue au pays d’un nombre croissant d’immigrants en provenance de régions
où les hépatites B et C sont fréquentes et qui sont porteurs chroniques d’un des
virus.
La propagation de l’infection tient aussi au fait que les porteurs du virus infectent
d’autres personnes sans même s’en rendre compte (par exemple, la transmission
entre membres d’un ménage dans le cas de l’hépatite B et entre usagers de drogues
pour l’hépatite C).
Le virus de l’hépatite B se transmet généralement à la faveur de l’exposition à du
sang contaminé ou à des liquides corporels lors d’une relation sexuelle, ou encore
lors du partage d’aiguilles entre usagers de drogues ou d’articles de soins personnels
(rasoir, ciseaux, coupe-ongles, brosse à dents, etc.) entre membres d’un ménage.
Le virus peut également être transmis de la mère à l’enfant pendant l’accouchement.
Dans la plupart des cas, l’hépatite C se transmet par contact avec du sang
contaminé.
Forte consommation d’alcool, obésité, diabète et tabagisme
Aux États-Unis et dans certaines parties de l’Europe, plus de la moitié des cancers
du foie ne sont liés ni à l’patite B, ni à l’hépatite C; il y a donc, de toute évidence,
d’autres facteurs de risque. Parmi ces derniers, notons la cirrhose alcoolique, la
stéatose hépatique causée par l’obésité et le diabète ainsi que le tabagisme.
Autres facteurs de risque possibles
Exposition professionnelle au chlorure de vinyle ou aux BPC
Maladies métaboliques conduisant à l’accumulation de dépôts hépatiques (par
exemple l’hémochromatose héréditaire et l’anomalie de la protéine alpha-
antitrypsine)
Cirrhose biliaire primitive
Exposition à l’aflatoxine (toxine carcinogène produite par des champignons
contaminant des produits agricoles, surtout dans les pays en développement)
5
Pour réduire le risque de cancer du foie
Les Canadiens peuvent prendre diverses mesures pour réduire le risque de cancer du
foie.
Protégez-vous contre l’hépatite : l’infection chronique au virus de l’hépatite B ou C
accroît le risque d’être atteint d’un cancer du foie.
Faites-vous vacciner contre l’hépatite B si ce n’est déjà fait. Il n’y a pas
encore de vaccin contre l’hépatite C, mais les chercheurs y travaillent.
Adoptez des pratiques sexuelles sécuritaires.
Évitez le partage d’aiguilles ou d’autres objets associés à l’usage de drogues.
Si vous êtes atteint d’une hépatite, faites-vous traiter :
Le traitement de l’infection chronique au virus de l’hépatite B peut réduire la
quantité de virus présente chez une personne, ce qui est susceptible
d’engendrer une baisse du risque de cancer du foie.
Le traitement de l’infection chronique au virus de l’hépatite C peut réduire le
virus, voire l’éliminer chez certaines personnes.
Limitez votre consommation d’alcool. Ne fumez pas. Soyez physiquement actif et
maintenez un poids santé.
Autres tendances qui se dégagent des Statistiques canadiennes sur le cancer 2013
L’incidence plus forte du cancer du rein pourrait tenir en partie à la prévalence croissante
de l’obésité dans la population canadienne ainsi qu’au tabagisme.
L’incidence du cancer de la thyroïde, le cancer dont le taux augmente le plus rapidement,
pourrait être le résultat d’une exposition accrue à un facteur de risque inconnu ou d’un
recours plus fréquent à des tests diagnostiques permettant éventuellement de détecter de
plus nombreux cas de ce cancer à un stade précoce. Il faut noter que la survie de ce cancer
est très élevée (98 %), si bien qu’on estime pouvoir le contrôler; c’est également le cas du
cancer du testicule (97 %).
De bonnes nouvelles pour d’autres cancers
L’incidence du cancer du col de l’utérus et le taux de mortalité correspondant sont à la
baisse depuis plusieurs années, en grande partie grâce à l’utilisation fort répandue et
régulière du test Pap. La vaccination contre le VPH devrait d’ailleurs faire reculer encore
davantage les taux d’incidence et de mortalité.
En ce qui concerne le cancer du larynx, les taux d’incidence et de mortalité diminuent
également, probablement en raison du repli du tabagisme et de l’alcoolisme.
Le taux d’incidence du cancer de l’estomac recule tant chez les hommes que chez les
femmes. Cette réduction pourrait tenir à un changement des habitudes alimentaires, à la
diminution du tabagisme ainsi qu’au dépistage et au traitement plus fréquent de H. pylori,
bactérie associée au cancer de l’estomac.
Le rapport des Statistiques canadiennes sur le cancer 2013 est préparé grâce à la collaboration
de la Société canadienne du cancer, de l’Agence de la santé publique du Canada, de Statistique
Canada ainsi que des registres du cancer provinciaux et territoriaux.
-30-
Renseignements :
André Beaulieu, porte-parole et conseiller principal, Relations publiques
Société canadienne du cancer Division du Québec
abeaulieu@quebec.cancer.ca | 514 393-3444
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