2. 10 Portrait du bassin versant de la rivière du Diable
2.10 Les espÈces nuisibLes et envahissantes
Parmi les autres végétaux introduits et envahissants établis dans la région, mentionnons le cas de la Salicaire
pourpre (Lythrum salicaria). Cette espèce, qui remplie les fossés et marais de magniques eurs roses, tend
cependant à envahir les milieux humides et à les assécher, perturbant ainsi l’habitat de nombreuses espèces
indigènes, dont la quenouille, élément nutritif important pour la faune. Sa prolifération est très rapide et e-
cace grâce à la quantité impressionnante de graines qu’elle produit.
Certaines espèces de poissons sont également considérées indésirables. Il s’agit principalement d’espèces de
cyprinidés, dits « ménés », ainsi que du meunier noir, de la perchaude et des crapets. Introduits le plus souvent
par les pêcheurs qui les utilisent comme poissons-appâts ou pour diversier l’ore de pêche, leur présence
devient problématique lorsque que ceux-ci font concurrence aux espèces indigènes ou sportives pour l’habitat
et la nourriture (Louise Nadon, comm. pers.). Bien que l’utilisation de poissons-appâts vivants soit maintenant
interdite et que le règlement sur l’aquaculture et la vente de poisson interdise l’introduction de poissons non
indigènes au plan d’eau (sauf la truite arc-en-ciel, la truite brune et la moulac), davantage de sensibilisation
auprès des pêcheurs quant aux problèmes liés à l’introduction d’espèces non indigènes et exotiques dans les
cours d’eau et les lacs demeure nécessaire (Louise Nadon, comm. pers.).
Soulevons par ailleurs que le rejet des poissons d’aquarium dans l’environnement peut également aecter les
communautés ichthyennes. Certaines espèces exotiques peuvent s’adapter et survivre à notre climat rigoureux,
comme c’est le cas du poisson rouge (Carasstus auranus), qu’on retrouve maintenant dans certains lacs des
Laurentides, dont le lac Gauthier (Monique Champagne, comm. pers.).
Enn, la plus célèbre des espèces indésirables, la moule zébrée (Dreissena polymorpha), ne semble pas s’être
établie dans les lacs des Laurentides. Très peu de plans d’eau de la région auraient des caractéristiques propices
à sa prolifération.
La prévention demeure le meilleur moyen d’éviter l’introduction d’espèces envahissantes. Le lavage des embar-
cations avant leur mise à l’eau est une façon ecace de limiter les introductions de certaines espèces telles que
le myriophylle à épis dans les plans d’eau non aectés. Pour l’instant, la Ville de Mont-Tremblant est la seule
municipalité du bassin versant de la Diable qui exige une telle pratique aux débarcadères publics sur son ter-
ritoire. Dans les autres municipalités, on évalue actuellement la possibilité d’adopter une réglementation sem-
blable dans un avenir rapproché.
Références :
Biolia (2004). Programme d’évaluation et de surveillance des lacs. Rapport de synthèse. Ville de
Mont-Tremblant.26p.
Jocelyn Campeau, urbaniste, municipalité de Saint-Faustin-Lac-Carré, communication personnelle, juillet 2006.
Monique Champagne, présidente du CCE Ville de Mont-Tremblant, communication personnelle, janvier 2007.
MDDEP, en ligne : Réseau de suivi volontaire des lacs. http://www.mddep.gouv.qc.ca
Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (2007). En ligne : http://www.mrnf.gouv.qc.ca
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