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l’auteur
MOlière
Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un dramaturge et comé-
dien. Il est né en 1622, baptisé le 15 janvier de la même année
à l’église Saint-Eustache de Paris, est décédé le 17 février 1673
et enterré clandestinement la nuit du 21 février. Molière est issu
d’une riche famille bourgeoise dont le père était marchand de
mobilier, de tissus et de tapisseries auprès de la haute bourgeoi-
sie et de l’aristocratie. Monsieur Poquelin détient la prestigieuse
et lucrative charge de « tapissier valet de chambre du Roi ». Tous
les jours, il aide les valets de chambre à faire le lit du roi (une
tâche qui tient de l’art !) et fabrique et entretient les meubles de
Sa Majesté. La mère Poquelin décède alors que Jean-Baptiste n’a
que 10 ans. Il est l’aîné de quatre enfants.
Michèle deslauriers
Metteure en scène
Le travail du metteur en scène est au centre de la production
théâtrale. Il doit comprendre le texte dans tous les sens, choisir
la vision artistique du spectacle, collaborer avec les concepteurs
et l’équipe de production, puis guider les comédiens dans leur
travail tout au long des répétitions. C’est en se laissant mener
par sa compréhension et par son imagination que le metteur en
scène construira tous les autres aspects de la production.
Mise en scène : Des souris et des hommes, La Vie de Galilée,
Bousille et les Justes, Les Palmes de M. Schutz, Devinez Qui ?/
Dix petits nègres, 2011, revue et corrigée
et de trois opérettes :
La Périchole, Ciboulette et La Chauve-Souris avec
l’Opéra Bouffe
du Québec et L’Auberge des morts subites
.
Comédienne pour deux émissions humoristiques à Radio-
Canada : À la Semaine prochaine, à la radio, elle incarne la voix
de plusieurs personnages, et à la télé, dans Et Dieu créa Laflaque,
elle fait, entre autres, la voix de Georgette Laflaque. Elle interprète
le rôle de la mère de Martin Matte dans la nouvelle émission Les
beaux malaises à TVA et elle a interprété Madge dans la série Le
coeur a ses raisons à TVA. Elle cumule les rôles au théâtre, au
cinéma et à la télé.
MOt de la Metteure en scène
Tout le monde connaît Molière. Du moins, on connaît ses grandes
œuvres, sait que ce fut un auteur comique d’une efficacité redou-
table et d’une humanité remarquable. Mais qui était-il vraiment ?
Où puisait-il son inspiration et sa détermination ? Et si l’on décou-
vrait Molière autrement ? Voici donc la proposition que nous fait
Martin Lavigne, créateur de ce projet : nous faire découvrir Mo-
lière à travers le regard de Madeleine Béjart, son premier amour,
sa complice, sa confidente, sa muse. De sa première rencontre
avec Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, Madeleine nous raconte
leur cheminement, les hauts et les bas de leur vie de couple et
de leur vie de théâtre. Ils sont entourés par les comédiens de
leur troupe, qui jouent plusieurs personnages pour faire rire, mais
aussi pour faire réfléchir et provoquer.
Cette troupe partage aussi les joies et les peines de Madeleine
et de Molière, car ils vivaient en famille. Les débuts furent difficiles
avant d’arriver jusqu’à la célébrité et la gloire. Avec ce spectacle,
nous avons donc l’immense privilège de les suivre et d’entrer
dans les coulisses de leur théâtre pour voir et comprendre les
motivations et les angoisses qui ont incité Molière à écrire son
œuvre de cette manière.
Madeleine nous raconte leur démarche artistique, le travail
acharné et les difficultés qu’ils rencontrent. Ayant une grande
confiance en Molière et son talent, elle est toujours prête à le
défendre, à l’encourager et à le stimuler dans toute sa créativité.
La troupe joue trois de ses premières œuvres marquantes dont
une farce et deux comédies.
D’abord, Le Médecin Volant, sa première farce dans laquelle
Molière caricature les médecins de son époque (plutôt des char-
latans !) Molière critique les pères trop possessifs qui briment la
liberté de leurs enfants, particulièrement les filles. Molière aime
la jeunesse, alors il la
défend. On compare souvent cette farce à la
pièce de Carlo Goldoni,
Arlequin, serviteur de deux maîtres.
Deuxièmement, Les Précieuses Ridicules, une petite comé-
die qui dénonce le snobisme et la superficialité des fausses pré-
cieuses qui tentent de s’introduire dans les salons mondains. Le
ridicule ne tue pas ? Qu’à cela ne tienne ! Magdelon et Cathos
seront ridiculisées par Mascarille.
Et pour terminer, sa première grande comédie, L’Amour Médecin.
Dans cette courte pièce, on retrouve la même structure drama-
tique que dans L’Avare, entre autres. Cette structure permet à la
servante de déjouer son maître et de régler les problèmes des
jeunes amoureux qui veulent s’épouser, mais qui essuient un refus
catégorique de la part du père de la jeune fille. Cette comédie
accomplie contient déjà l’essence de ce qui fut le génie de Mo-
lière, son sens inné du comique, sa vision du monde et son esprit
critique bien aiguisé. Elle annonce aussi Le Malade imaginaire, car
Molière y utilise la même forme dramatique et les mêmes enjeux.
Je vous convie à partager ces moments privilégiés en com-
pagnie de cette troupe de comédiens talentueux et attentionnés,
chapeautés par le regard de Madeleine, cette femme remplie de
ferveur, d’émotion et de tendresse. Madeleine nous dévoile sa vie
en symbiose avec l’homme qu’elle a tant aimé, guidé et inspiré.
Molière serait-il devenu Molière sans Madeleine Béjart ? La ques-
tion se pose. À vous d’en juger. Bonne découverte !
3
cahier théâtre
EN COULISSE!
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Molière en une farce et deux coMédies !