Dorsale rapide

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UE Planète Terre
Julie Perrot - U.B.O.
Grands Processus Géodynamiques
I - Frontières Divergentes
Modèles de rifting
Rift Continental
Dorsale Océanique
II - Frontières Convergentes
Subduction
Collision
III - Frontières en décrochement
Faille transformante
Faille decrochante
– p. 1
La Divergence
– p. 2
Étapes de la divergence
Amorce d’un rift continental
Dilatation de la matière chaude ⇒ bombement de
la lithosphère
Forces de Tension ⇒ Fracturation de la lithosphère
et amorce la divergence
Magma s’infiltrent dans les fissures ⇒ Volcanisme
continental
ex: Vallée du Rio Grande, USA
Rift continental
Si le mouvement de divergence se poursuit ⇒
étirement de la lithosphère avec effondrement en
escalier ce qui produit une vallée appelée RIFT
CONTINENTAL
Volcans et épanchement de laves le long des
fractures
ex: le rift-Est Africain
– p. 3
Étapes de la divergence
Premier plancher océanique
Poursuite de l’étirement le rift s’enfonce sous le
niveau de la mer ⇒ l’ eau envahit la vallée
Séparation de la lithosphère continentale et
éloignement progressif
Volcanisme sous-marin ⇒ création d’un plancher
océanique basaltique: croûte océanique, de part et
d’autre d’une dorsale embryonnaire
Ex: la Mer Rouge
Océan de type Atlantique
Dorsale océanique
Plancher océanique
Marge passive
Poursuite de la divergence ⇒ étalement des fonds
océaniques
Dorsales bien individualisées, plaines abyssales
(5000m de fond) et plateaux continentaux correspondant la marge de croûte continentale (marge
passive)
– p. 4
amincissement symètrique
150
150
100
100
50
50
0
km 0
Modèles de Rifting
amincissement disymètrique
Amincissement symétrique
Même taux d’amincissement dans les 3 niveaux: Croûte supérieur cassante
(faille normales), croûte inférieure ductile et manteau lithosphérique ductile
Asthénosphère remonte sous la partie axiale du rift
Amincissement dissymètrique
Remontée de l’asthénosphère décalée latéralement
Failles normales dissymètriques dans la croûte supérieure
Une grande zone de cisaillement ductile traverse toute la croûte continentale et
peut-être même la lithosphère
– p. 5
Origine du Rifting
Zones de rift initiées le long d’hétérogénéités structurales ou thermiques qui
affaiblissent localement la lithosphère (rift Baïkal: zone hétérogène entre
plateforme Sibérienne et chaîne de montagne Sayan)
Rifting actif
Panache a un rôle moteur: provoque réchauffement
de la base de la lithosphère, le bombement,
l’étirement et, éventuellement, la rupture au niveau
du rift
Rôle clé des panaches mantelliques dans la
fracturation de la lithosphère continentale
Rifting passif
Forces extensives appliquées aux limites de la
lithosphère qui entraînent son amincissement et la
remontée de l’asthénosphère (Fossé Rhénan)
– p. 6
Dorsale Océanique
Bombements de fonds marins de grandes amplitudes ⇒ mise en évidence en
1850 lors de la pose de câbles télégraphiques
60000 km de chaînes interconnectées sous la mer culminant en moyenne à
2500 m et 1000 à 3000 km de large
Activité sismique, tectonique, volcanique et hydrothermale
21 km3 /an de roches produites (volcanique et plutonique) contre 5.6 km 3 /an
– p. 7
dans les zones de subduction et 3.4 km3 /an à l’intérieur des plaques continen-
Dorsale Océanique: vitesse
Dorsale rapide: entre 8 et 16 cm/an
⇒ Dorsale Est-Pacifique (E.P.R.) au large du Chili (3◦ S)
Dorsale lente à ultra-lente: entre 3 et 0.5 cm/an
⇒ Dorsale Medio-Atlantique (M.A.R.) et Sud-ouest Indienne
Dorsale intermédiaire: autour de 6 cm/an
⇒ Dorsale du Chili
Cas particuliers: Dorsale dans bassins Arrière-Arc et l’Islande
– p. 8
Signature Bathymétrique
^ile
d’arc insulaire
bombement
fosse
marge
active
6−8000m
5000m
plaine
abyssale
plateau continentale
pente continentale (talus)
vallée axiale
glacis
mont
2500m
200m
sous−marin
3000m
5000m
4000m
4000m
dorsale
plaine
abyssale
marge
passive
Profondeur moyenne 3800 m
3 grandes provinces:
- les marges entre 200 et 600 m (actives et passives)
- les plaines abyssales, profondeur moyenne 5000 m
- les dorsales, profondeur moyenne 2500 m
- Les reliefs localisés: mont sous-marin (volcan)
– p. 9
Dorsales: Bathymétrie
3 Ma
Dorsale rapide
6 Ma
Dorsale intermèdiaire
15 Ma
Z.T.A.
2500
3500
2500
3500
Z.V.A.
2500
Dorsale lente 3500
Corrélation entre vitesse et profil bathymétrique
Failles normales crées et parallèles à l’axe, puis transportées en évoluant plus
ou moins de part et d’autre
⇒ Morphologie contrôlée par cycle tectono-volcanique: processus magmatiques
intermittents et extension liée à la divergence continu
– p. 10
Dorsale lente: Bathymétrie
15 Ma
Z.T.A.
Z.V.A.
2500
Dorsale lente 3500
Vallée axiale de 10 à 20 km de large profonde de 1 à 2 km
Vallée bordée par des murs présentants des marches
→ Gradins de failles normales à regard interne (pendage vers l’axe de la
Vallée)
Zone Tectonique Active (Z.T.A.) pouvant aller jusqu’à 30 km de large
Zone Volcanique Active (Z.V.A.) occupée par des volcans isolés et champs de
lave très fissurés
– p. 11
Dorsale rapide: Bathymétrie
3 Ma
Z.V.A.
Z.T.A.
Dorsale rapide
2500
3500
Axe lisse avec dôme régulier en forme de U ou de V retournè très aplati
Forme du dôme liée à la production magmatique
→ Plus le dôme est large , plus la zone est à forte production magmatique
Z.T.A. très réduite
Pas de polarité des failles normales → horsts et grabens de largeur kilométrique
– p. 12
Dorsale rapide et lente
Dorsale rapide
Dorsale lente
– p. 13
Dorsale rapide et lente
Dorsale rapide:
- caractéristique principale:
topographie en Dôme lisse
- caractéristiques secondaires:
coulées de lave, fossés et grabens
Dorsale lente:
- caractéristique principale: vallée
axiale
- caractéristiques secondaires: volcans isolés et failles bordières
– p. 14
Création de la croûte océanique
- Observations: Nautile (sous-marin) et R.O.V (robot)
→ Création de croûte océanique à partir de magma issu de la fusion d’un faible
volume de manteau remontant à l’axe
– p. 15
Dorsale rapide et lente
500
gradient
ue
adiabatiq
Profondeur (km)
100
150
us
solid
50
2000
liquidus
0
Température (°C)
1000
1500
B
20% de liquide
A
début
de fusion
partiellé
15% 50%
Fusion partielle des péridotites du
manteau qui remonte à la surface
Remontée adiabatique (= sans échange
de chaleur) car la vitesse est
relativement rapide
Premier liquide à partir de 100 à 60 km
de profondeur
Taux de fusion Maximum entre 10 et 20
%
⇒ MORB de composition homogène pour
éléments majeurs en revanche diversité
pour les éléments traces et isotopes due
aux mécanismes d’échanges, de fractionnement et de contamination
– p. 16
Segmentation des dorsales
Segmentation de 1er ordre: Les Zones de
Fracture
- Décalage de plusieurs 100 aines km des
dorsales par les failles transformantes,
partie active des zones de fracture
(sismicité), au delà, la zone de fracture est
une structure inactive
Segmentation de 2nd ordre: zone de
fracture mineure ou OSC
- Zones de fracture de 50 à 100 km
- OSC (Overlapping Spreading Center):
recouvrement latéral de 2 zones axiales des
dorsales rapides, structure moins active du
point de vue magmatiques
→ notions de segments entre les
dicontinuités de 2nd ordre
⇒ Cette segmentation traduit la répartition des
sources mantellique de fusion partielle sous
l’axe des dorsales
– p. 17
Segmentation des dorsales
Les Zones de Fracture:
Vallée large de quelques kilomètres
dont le fond se situe en moyenne 2000
m plus bas que les épaules bordières
OSC et discontinuités mineures:
- moins profond que Z.F., haut
topographiques entre les dicontinuités
au centre du segment
⇒ Plusieurs échelles de segments entre
zones de fracture et entre discontinuités
de 2nd ordre
⇒ Variation de la profondeur des discontinuités en fonction de l’activité magamatique des dorsales
– p. 18
Hydrothermalisme
Développement de colonies animales sans photosynthèse au niveau des
sorties de fluides très chauds
Chimiobactéries produisant soufre et sulfate
⇒ source hydrothermale = site de la synthèse de composés organiques
qui donnèrent naissance aux 1ers organismes ?
Constructions minérales par précipitaion autour des Fumeurs (450◦ C),
présence d’oxydes polymétalliques
Hydrothermalisme = principal flux sortant de magnésium pour l’océan
⇒ Dorsale = lieu de dégazage du manteau
Circulation hydorthermale conduit au lessivage et à l’altération des basaltes
⇒ L’eau de mer jouerait ainsi le role fondamental d’échangeur thermique et
géochimique entre le manteau et l’écorce
– p. 19
La Convergence
– p. 20
Un type de convergence: Subduction
Subduction entre 2 plaques océaniques
La plus dense généralement la plus vieille
s’enfonce sous l’autre
Une lithosphère moins dense (d=3.2) et moins
chaude s’enfonce dans une asthénosphère plus
dense (d=3.3) et plus chaude
⇒ Phénomène de fusion partielle, le magma résultant
moins dense remonte à la surface et une partie est
expulsé à la surface ⇒ Arc insulaire volcanique sur
plancher océanique
ex: Tonga, Kouriles et Aléoutiennes. L’arc des Antilles
– p. 21
Un type de convergence: Subduction
Subduction entre une plaque continentale et
l’autre océanique
La plaque océanique plus dense s’enfonce sous la
plaque continentale
De même, on a une fusion partielle de lithosphère
océanique, le magma remonté à la surface ⇒
Chaîne de volcans sur les continents.
ex: Chaînes des Cascades (EU) avec le Mont St.
Helens, la cordillère des Andes
– p. 22
La convergence continue: Collision
Fermeture de l’espace océanique:
Au fur et à mesure de la convergence, le matériel
sédimentaire qui se trouve sur les fonds
océaniques et transporté vient se concentrer au
niveau de la zone de subduction pour former un
prisme d’accrétion.
Les 2 plaques continentales entrent en collision:
Le moteur du déplacement n’est pas assez fort
pour enfoncer l’une des 2 plaques dans
l’asthénosphère à cause de la trop faible densité de
la lithosphère continentale
⇒ tout le matériel sédimentaire se soulève pour
former une montagne où les roches sont plissées et
faillées.
⇒ Collision: soudure entre 2 plaques continentales
pour n’en former qu’une
ex: Toutes les grandes chaînes de montagnes plis– p. 23
sées. exemple récent:L’Himalaya, soudure de l’Inde
Subduction: Morpho-structure
km 0
10
20
30
W
Ride d’Aves
Moho
Bassin de Grenade
bassin arrière arc
Petites Antilles
arc volcanique actif
Bassin de Tobago
bassin avant arc
Moho
50
60
^
ou
cr
r
eu
ri
pé
e u
qu au s
i
n
éa nte
c
o a
te m
40
Prisme d’accrétion Océan E
de la barbade
Atlantique
0
50
100km
La fosse océanique: profondeur moyenne 8000 m avec un mur externe (côté
océan) à faible pente et un mur interne toujours plus escarpé
Le prisme d’accrétion: constitué de sédiments, déformés et accumulés en
écailles chevauchante dû à la convergence, en avant du domaine avant-arc.
L’arc volcanique: volcans actifs sur lae bord de la plaque chevauchante, à
quelque centaines de km de la fosse.
Le bassin arrière-arc: présent au-delà de l’arc insulaire avec croûte
continentale amaincie ou croûte océanique (anomalie magnétique)
Le bombement externe: à l’approche de la zone de subduction le plancher
– p. 24
océanique présente un bombement de quelques centaines de mètres de hau-
Subduction: Morpho-structure
Subduction de la plaque Amèrique
du Sud sous la plaque caraïbe
Formation de l’arc des Petites
Antilles
Prisme d’accrétion de la Barbade
développé car couverture sédimentaire de la plaque qui entre en subduction est trop épaisse pour être
"avalée" en totalité
– p. 25
Subduction: distribution des séismes
Arc volcanique
0
400 km
300
200
fosse
100
0
séismes
superficielles
LITHOSPHERE
ASTHENOSPERE
zone simique
interplaque
TE
G
LO
200 km
P
RE
N
EA
zone simique
intraplaque
E
PH
OS
H
LIT
séismes
intermèdiaires
100
ASTHENOSPERE
Alignement de séisme = Plan de Wadati-Benioff
Sismicité superficielle (moins de 50 km) essentiellement dans la plaque sup.
Sismicité interplaque liée à l’activité tectonique et sismicité intraplaque au sein
de la plaque inférieure ou supérieure
Séismes intermédiaires et profonds en arrière de la fosse à partir de 200 km.
Plus de séismes après 700km de profondeur ce qui ne veut pas dire que les
plaques ne continue pas de s’enfoncer (tomographie)
– p. 26
Subduction: distribution des séismes
Positionnement de la plaque plongeante est donnée par la bande de sismicité
sur la carte.
Évolution des profondeurs des séismes indique le sens de son pendage et sa
– p. 27
valeur.
Subduction: pendage de plaque
100
100
200
300
400
500
600
700
100
Pérou
200
chili central
300
profondeur
800
Mariannes
500
nord Chili
600
700
km
Corrélation entre âge de la
lithosphère plongeante et pendage
du plan de bénioff
⇒ on a un pendage fort dans le cas de
lithosphère plongeante agée
Nouvelles Hébrides
(Vanuatu)
400
km
Plan de bénioff vertical (les
Mariannes) et plan de Bénioff
horizontal (Chili)
⇒ exception: exemple les Nouvelles
Hébrides
Le pendage peut varier le long de
la zone de subduction (Amèrique du
Sud)
– p. 28
Subduction: pendage
subduction spontanée: lithosphère agée s’enfonce dans le manteau sous
l’effet de son poids (Mariannes)
subduction forcée: il arrive que la lithosphère soit jeune et que son poids ne
suffit pas à expliquer son enfoncement
⇒ Nécessite d’autres forces ( Chili)
– p. 29
Subduction: température
Flux de chaleur élevé liè à l’activité
volcanique
Réchauffement
de
la
plaque
plongeante au fur et à mesure
de son enfoncement
– p. 30
Frontières en décrochement
– p. 31
Frontières en décrochement
Ce sont des grandes fractures qui affectent toute l’épaisseur de la
lithosphère
Elles permettent:
- d’accommoder les différences de vitesse de déplacement ou
même des mouvements opposés entre plaques
- de faire le relais entre les limites divergentes et convergentes
Elle se trouvent le plus souvent dans la lithosphère océanique ⇒ failles
transformantes
mais également sur les continents ⇒ failles décrochantes
– p. 32
Faille décrochante: San Andreas
Faille de San Andreas:
Assure le relais du mouvement entre
la limite divergente de la dorsale du
Pacifique-Est, la limite convergente
des plaques Juan de Fuca/Amérique
du Nord et la limite divergente de la
dorsale de Juan de Fuca
Elle constitue la limite entre 3
plaques: Juan de Fuca, Amérique du
Nord et Pacifique
Traversent à la fois la lithosphère
océanique et la lithosphère
continentale
ex: faille Nord-Anatolienne
– p. 33
^ des collines abyssales
lignes de crete
vallée transformante
mur nord de la
zone de fracture
mur sud de la
zone de fracture
bassin nodal
traces de la faille
active principale
partie inactive
de la zone de fracture
bassin nodal
axe de la dorsale
axe de la dorsale
Faille transformante: topographie
Une vallée de 5km de large, bordée par deux murs plus ou moins marqués
Faille active marquée par de petites rides
Intersection avec l’axe de la dorsale se caractérise plus ou moins par un
bassin profond, le bassin nodal.
Dans le cas d’une dorsale rapide, il n’y pas de mur car pas de grande différence
d’âge entre les 2 lithosphères et la vallée est plus large (20km)
– p. 34
Faille transformante: active et inactive
relief de l’intersection
de
e
ax
ax
e
de
la
do
rs
al
e
la
do
rs
al
e
partie active de la zone de fracture
effet de la subsidence thermique
Longueur active de la faille=longueur du décalage des axes
Partie active de la faille transformante car mouvement de part et d’autre de la
faille, d’où sismicité associée à ces déplacements
En dehors des axes, la plaque se déplace à la même vitesse de part et d’autre
de la zone de fracture
Partie active pouvant atteindre 900 km (Romanche),mais généralement de 160
à 300 km.
Les reliefs aux intersections seront marqués des décalages plus importants si
la différence d’âge entre les lithosphères est grande.
– p. 35
La géodynamique terrestre
La Terre est une grande machine
thermodynamique, dont l’expression en
surface se fait au travers des dorsales, des
zones de subdcution et autres objets
géodynamiques
Le moteur: la convection mantellique
Le cycle de la coûte océanique: fusion partielle du manteau, expansion des matériaux
au niveau des dorsales océaniques, élargissement progressif de l’océan, destruction de la lithosphère océanique par enfoncement de cette lithosphère dans les zones
de subduction et recyclage dans le manteau.
– p. 36
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