modérée à bonne dans 42% des cas traités sans tou-
tefois pouvoir établir de corrélation entre les don-
nées objectives et le niveau d'amélioration subjecti-
ve [37]. Seulement quatre patients, sur les trente-
sept qui ont subi une cystométrographie (CMG) 3 à
ll mois suivant la dilatation au ballon, ont démontré
l'absence d'obstruction (facteur de résistance uré-
thrale supérieur ou égal à 0,6); deux d'entre eux
n'ont même pas connu d'amélioration symptoma-
tique [37]. Dans la première étude, un QMax
excellent a été noté chez 46% des patients [27].
Dans cette même étude cependant, seuls les
patients possédant un QMax inférieur à 15 ml/sec
étaient sélectionnés pour la dilatation au ballon.
D'autre part, une excellente réponse était définie
comme étant une amélioration de plus de 50% avec
un QMax supérieur à l0ml/sec. Cette inconsistance
dans les niveaux seuils diminue la crédibilité de ces
résultats. De plus, les résultats obtenus de patients
atteints de rétention urinaire aiguë ou chronique
furent décourageants [37].
La procédure de dilatation est relativement peu
invasive et provoque moins de complications que
la chirurgie comme telle. Tous les patients ont
s o u ffert d'hématurie post-dilatatoire, laquelle était
cependant modérée dans la majorité des cas [27,
37]. En absence d'options thérapeutiques valables,
comme dans les cas de patients à risque élevé ou
dans le cas de jeunes patients présentant les
mêmes symptômes et chez qui la préservation de
fonctions sexuelles adéquates est importante, cette
technique peut être vue comme un traitement
symptomatique [27].
TUTEUR URETHRAL
Depuis l'utilisation par FA B I A N du tuteur uréthral
pour corriger une obstruction infravésicale [29],
cette approche a acquis une certaine accréditation.
Divers dispositifs ont été utilisés afin d'apporter un
soulagement temporaire [76, 83], ou comme mesu-
re permanente [21, 113] afin de corriger l'obstruc-
tion reliée à l'HBP. Le tuteur " Prostakath", une
version modifiée de la spirale de Fabian, est un dis-
positif spiralé en or plaqué, formé d'un ressort
étroitement constitué et ayant un diamètre extérieur
de 21 F [43, 113]. Sa queue distale facilite son
retrait lorsque nécessaire. Le "Wallstent" est une
maille tubulaire macroporeuse constituée d'un
super alliage de qualité chirurgicale qui était tout
d'abord utilisé pour les rétrécissements uréthraux
[79]. Il a été employé ensuite pour le traitement de
l 'HBP [21]. Sa structure poreuse permet à l'épithé-
lium uréthral de s'insérer entre les interstices du
treillis tubulaire. L'épithélialisation de la lumière
est complète six à huit mois après l'insertion [21].
Un cathéter de polyuréthane Malecot 16 F double
est actuellement disponible pour les applications de
courte durée [83].
Dans la majorité des cas, les patients en rétention
urinaire aiguë ont retrouvé des mictions [83]
Malgré le déclin graduel du QMax avec le temps
[31], ce dispositif offre une alternative convenable
avec une efficacité relative très satisfaisante en
regard des conditions médicales des patients
atteints d'HBP. D'autre part, la majorité des échecs
se retrouvent parmi les patients en rétention urinai-
re chronique, présumée due à l'absence de contrac-
tion efficace du détrusor [43, 76]. Les taux de suc-
cès varient de 50% à 100% selon les populations de
patients étudiées [21, 43, 76, 83].
Il est très important de bien positionner le tuteur
uréthral puisqu'un nombre appréciable de patients
nécessitent une retouche [43, 113]. La migration
du dispositif vers la vessie a été rapportée chez
sept patients sur douze [27]. Il arrive qu 'après
l'insertion, les patients ressentent de l'inconfort
[25], une incontinence importante ou d'autres
symptômes qui nécessiteront l'ablation du tuteur
[76, 83]. Ces troubles sont attribués à l'instabilité
du détrusor [21, 113], qui, à leur tour, peuvent
résulter d'une pathologie initiale reliée à une obs-
truction antérieure [1], ou encore à des complica-
tions provoquées par l'étirement mécanique du col
vésical causé par le tuteur [76]. D'autres formes
d'incontinence telles que l'égouttement mineur
[76], l'incontinence à l'effort [76], l'énurésie noc-
turne [43, 76] et l'incontinence totale ont été rap-
portées [1, 3]. La majorité des patients qui pré-
sentent une incontinence totale ont vu leur problè-
me corrigé après le repositionnement du tuteur au-
dessus du sphincter [11 3 ] . L'ITU symptomatique
[43, 76] ou encore la septicémie [76] peuvent se
produire avec une incidence négligeable dans ce
groupe de patients. Les complications à long
terme comprennent l'incrustation [21], le rétrécis-
sement uréthral [43, 76] et le bris spontané de la
prothèse.
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