Monographie de NPLATE Page 5 de 76
Aucun essai clinique n’a permis d’exclure le risque de myélofibrose accompagnée d’une
cytopénie suivant l’administration de NPLATE.
Une fois la dose stable de NPLATE établie, il faut demander un examen des frottis de sang
périphérique et un hémogramme tous les mois afin de détecter l’aggravation ou l’apparition
d’anomalies morphologiques (p. ex. globules rouges nucléés ou en forme de larme, ou globules
blancs immatures) ou encore une cytopénie. Si les anomalies morphologiques s’aggravent ou si
de nouvelles anomalies apparaissent, ou s’il y a présence d’une cytopénie chez le patient, il faut
cesser le traitement par NPLATE et envisager de pratiquer une biopsie de la moelle osseuse aux
fins d’analyses pouvant comprendre une épreuve par coloration afin de détecter une fibrose.
Le risque à long terme d’évolution vers une myélofibrose demeure inconnu.
Récidive de la thrombocytopénie et hémorragie après l’arrêt du traitement
Il y a un risque de récidive de la thrombocytopénie après l’arrêt du traitement par NPLATE.
D’autre part, le risque d’hémorragie après l’arrêt de NPLATE est accru si le patient prend un
anticoagulant ou un agent antiplaquettaire. Il faut assurer un suivi étroit pour détecter la
diminution du nombre de plaquettes et mettre en œuvre les mesures thérapeutiques appropriées
afin d’éviter une hémorragie lors de l’arrêt de NPLATE. À l’arrêt du traitement par NPLATE, il
est recommandé d’obtenir une numération plaquettaire hebdomadaire pendant au moins
2 semaines et de réinstaurer le traitement anti-PTI conformément au protocole en vigueur. Les
autres mesures thérapeutiques peuvent comprendre l’arrêt de l’anticoagulant ou de l’agent
antiplaquettaire, ou des deux, l’inversion de l’anticoagulation ou l’administration de plaquettes.
Sur les 630 patients adultes atteints de PTI et traités par NPLATE dans le cadre d’essais
cliniques, 170 ont abandonné le traitement par NPLATE. Quatorze de ces derniers (8,2 %) ont
présenté une thrombocytopénie d’un grade plus élevé qu’avant de recevoir NPLATE.
Complications thrombotiques et thromboemboliques
Des complications thrombotiques et thromboemboliques peuvent survenir si le nombre de
plaquettes est trop élevé. Ainsi, une dose excessive de NPLATE, administrée par erreur ou non,
peut entraîner une thrombocytose ou des complications thrombotiques et thromboemboliques.
Des cas de thrombocytose ont été observés au cours des essais cliniques sur NPLATE. Au cours
des essais cliniques contrôlés, l’incidence des complications thrombotiques et
thromboemboliques a été de 2,4 % tant avec NPLATE qu’avec le placebo (les principaux types
de complications thrombotiques et thromboemboliques apparues en cours de traitement et
signalées lors des essais cliniques comprennent la thrombose veineuse profonde, l’embolie
pulmonaire, l’infarctus du myocarde et la thrombophlébite). Pour réduire au minimum le risque
de thrombocytose, il ne faut pas utiliser NPLATE pour « normaliser » le nombre de plaquettes. Il
faut suivre les lignes directrices concernant l’ajustement posologique afin d’obtenir et de
maintenir un nombre de plaquettes ≥ 50 x 109/L (consulter la section Posologie et
Administration). Des événements thrombotiques et thromboemboliques ont été constatés après la
commercialisation du médicament (consulter la section Effets indésirables, Effets indésirables
observés après la commercialisation du médicament).
Il convient de faire preuve de prudence lorsque NPLATE est administré à des patients présentant
des facteurs de risque connus d’accidents thromboemboliques, y compris, sans toutefois s'y
limiter, des facteurs de risque héréditaires (p. ex. la thrombophilie par mutation du facteur V de