EESC-2015-06052-00-00-TCD-TRA (EN) 2/4
macroéconomique de la zone euro, etc. À moyen ou long terme, une révision du traité devrait
mettre les dispositions institutionnelles en conformité avec les exigences indispensables d’une
véritable union économique, financière, sociale et politique. Ces mesures incluent notamment, sans
s’y limiter, la création d’un exécutif (trésor) de l’UEM dirigé par un président permanent de
l’Eurogroupe; une prise de décisions commune sur les questions économiques et fiscales; une capacité
budgétaire pour la zone euro; l’établissement de normes minimales communes pour la politique du
marché de l’emploi et la politique sociale; le renforcement des compétences du PE dans les dossiers
liés à l’UEM; une solution européenne au problème de la dette héritée du passé; et une nouvelle
convention constitutionnelle.
La section ECO continuera de présenter des propositions novatrices et ambitieuses dans tous ces
domaines. À cette fin, nous renforcerons encore nos contacts avec nos partenaires en dehors des
forums bruxellois. Nous comptons notamment poursuivre nos auditions publiques et nos rencontres
bilatérales avec les représentants des gouvernements nationaux, les groupes de réflexion, les
partenaires sociaux et d’autres organisations de la société civile afin de parvenir à un consensus plus
large sur l’avenir de l’UEM. Les résultats de ces discussions apporteront une contribution
importante à nos avis à venir concernant le paquet «Approfondissement de l’UEM» de la
Commission ainsi qu’au Livre blanc 2017 qui prépare le terrain pour la deuxième phase
d’achèvement de l’UEM décrite dans le rapport des cinq présidents.
2. Marchés financiers et marchés des capitaux
Le renforcement de l’économie européenne et la stimulation de l’investissement resteront des priorités
essentielles pour le CESE. En ce qui concerne le financement de l’économie, la section ECO s’est
fixé pour priorité de s’attaquer de front aux lacunes en matière d’investissement en renforçant et
en diversifiant les sources de financement pour les entreprises et les projets à long terme européens.
Le marché unique de l’Union est imparfait à cet égard et fortement segmenté, ce qui signifie que les
capitaux ne circulent pas correctement entre les pays présentant un excédent et ceux qui ont besoin
d’un financement. La section ECO continuera de travailler à l’élaboration de mesures visant à
remédier à ces problèmes, dans la lignée des mesures proposées dans le plan d’action pour la mise en
place d’une union des marchés des capitaux (UMC) et le plan d’investissement pour l’Europe de la
Commission. L’objectif ultime de l’UMC est de libérer les modes de financement non bancaires,
c’est-à-dire d’offrir à l’économie européenne une plus grande variété d’options de financement mieux
adaptées à ses besoins. Dans un premier ensemble de mesures importantes dans le contexte de l’UMC,
la section ECO rédigera des avis sur la relance d’une titrisation de qualité et sur des modifications
significatives à apporter à la directive sur les prospectus afin de permettre aux petites et moyennes
entreprises (PME) de lever des fonds plus facilement et à moindres coûts. Enfin, le CESE examinera
différentes façons d’améliorer les investissements et les choix qui s’offrent aux investisseurs de détail
et institutionnels par une concurrence renforcée dans le domaine des services financiers
transfrontaliers de détail et de l’assurance.
Dans différents avis, le CESE a insisté sur la nécessité de prendre très au sérieux la difficulté d’accès
au financement à laquelle se heurtent de nombreuses entreprises, en plus de la stagnation de la