Un facteur de risque est reconnu par la communauté scienti-
que. Il s’agit des rayonnements ionisants à forte dose, qui sont
un agent classé cancérogène certain pour l’homme (groupe 1)
par le CIRC pour les tumeurs cérébrales chez l’adulte. Les tra-
vaux ont mis en évidence une augmentation du risque de cer-
taines tumeurs cérébrales suite à un bombardement atomique
(gliomes, méningiomes et neurinomes) et suite à des exposi-
tions médicales durant l’enfance (risque de méningiomes et de
tumeurs malignes).
Peu d’études se sont intéressées à la survenue de tumeurs
chez l’enfant faisant suite à une exposition aux rayonnements
ionisants. Néanmoins, l’étude « Oxford Survey of Childhood
Cancers » a permis de mesurer l’association entre le risque de
cancer chez les enfants et l’exposition de leur mère à des exa-
mens radiologiques pendant sa grossesse. L’étude observe un
excès de risque de cancer de l’ordre de 40 % chez les enfants
ayant été exposés in utero, avec une augmentation de 42 %
pour les tumeurs du système nerveux central.
facteurs de risque
Un facteur de risque reconnu,
les rayonnements ionisants (groupe 1)
décembre 2014
____________________________
Document réalisé par
l’Observatoire régional de la santé
d’Aquitaine
Espace Rodesse
103 ter rue Belleville
33000 BORDEAUX
tél. : 05 56 56 99 60
site web : www.ors-aquitaine.org
avec le nancement
du Conseil régional d’Aquitaine
Différentes études sont centrées sur le lien entre champs élec-
tromagnétiques et augmentation du risque de tumeurs céré-
brales, notamment en relation avec l’utilisation de téléphones
portables qui émettent des ondes près du cerveau. Les
études n’apportent pas la preuve à ce jour d’un lien positif.
Cependant, en mai 2011, le CIRC a classé les radiofréquences
comme cancérogène possible (groupe 2B) pour l’homme, sur
la base d’un risque accru de gliome. Il note aussi que des
recherches complémentaires doivent être menées sur l’utilisa-
tion intensive à long terme du téléphone portable.
Aucune étude sur les champs électromagnétiques émis par
les appareils électriques tels que sèche-cheveux, four à
micro-ondes, ordinateur, téléviseur, ne permet de conclure
sur le rôle de ces appareils dans l’apparition de tumeurs cé-
rébrales, compte tenu de la difculté à mesurer l’exposition
.
Les radiofréquences, classées
cancérogène possible (groupe 2B)
Plusieurs études suggèrent un lien entre pesticides et cancer du
cerveau, lien qui n’est cependant pas prouvé. La publication des
résultats de l’étude de cohorte Agrican menée en France fera
avancer les connaissances sur cette question et différents autres
cancers. Certaines études ont montré pour des niveaux d’exposi-
tion élevés la survenue de cancers dont ceux du SNC. Mais le lien
causal n’est pas établi du fait de l’implication d’autres facteurs et
de la difculté à isoler l’exposition aux pesticides.
Chez les enfants, des études ont cherché une association entre
des risques de tumeurs cérébrales et l’utilisation de pesticides
par les parents à la maison ou au jardin, en particulier pendant la
grossesse ou la petite enfance,
mais les résultats restent à conr-
mer (notamment les résultats de l’étude de cohorte MOBI-KID en
cours) .
Les pesticides à l'étude
Les glioblastomes sont reconnus comme une maladie
professionnelle (tableau N 85 du régime général) en lien
avec l’exposition à certains dérivés nitrés. Les activités
professionnelles exposant à quatre composés suscep-
tibles d’être à l’origine de glioblastomes concernent la
fabrication et le conditionnement de ces substances ou
bien leur utilisation dans les laboratoires de recherche.
Certains composés nitrés sont classés dans les cancé-
rogènes probables pour l’homme (groupe 2A) mais les
études réalisées n’ont pas mis en évidence de lien avec
les cancers du système nerveux central. Les études ont
porté sur la consommation de ces substances par l’ali-
mentation et le tabac chez l’adulte et chez la mère pen-
dant la grossesse, avec la recherche d’une association
sur le cancer de l’enfant.
Des études en milieu professionnel ont mis en évidence
un lien entre l’exposition au plomb et au mercure et l’ap-
parition de certaines tumeurs cérébrales.
Des expositions professionnelles
à risque : dérivés nitrés, mercure et plomb
Ce document a bénécié de la relecture
de membres du Département Cancer En-
vironnement du Centre Léon Bérard, dont
le portail d’information des publics cancer-
environnement.fr a permis d’élaborer en par-
tie ces ches.