G4 - Organisation radiologique de la prise en charge des urgences - Mars 2012
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radiologique générée par la structure d’urgence ; les besoins peuvent être corrélées
avec le nombre de lits de réanimations, l’existence d’une UNV et l’activité
chirurgicale de l’établissement; les demandes peuvent avoir une importance
qualitative extrême sans être nécessairement quantitativement volumineuses, lorsqu’il
s’agit notamment de tenter de prévenir l’installation d’un handicap ou lorsqu’il s’agit
d’une pathologie particulièrement lourde mettant en jeu le pronostic vital : centre de
greffe d’organes, devant être capable de d’intervenir à toute heure dès lors qu’un
greffon est disponible ou qu’un donneur doit être prélevé, centre spécialisé dans la
prise en charge des accidents neurovasculaires, SOS-Main, etc…
● Le troisième critère est l’importance éventuelle d’une réponse radiologique
externe et/ou téléradiologique, proposée par les médecins de l’établissement à
d’autres structures de la région, voire d’une zone géographique plus étendue en
cas d’hyperspécialisation, telle que, par exemple, la neuroradiologie, l’imagerie
pédiatrique ou oncologique…
La présence ou l’absence des deuxièmes et/ou troisièmes critères peut suffire à faire
classer un établissement dans la catégorie supérieure d’organisation radiologique, même
si son activité radiologique d’urgences externes est moyenne ou même modérée. De
même, un établissement géographiquement ou climatiquement isolé pourra être classé
dans la catégorie I malgré une activité quantitativement modeste.
1- Programme d'action : L’organisation radiologique de niveau I
(imagerie diagnostique et interventionnelle lourde)
Dans ces établissements, les besoins radiologiques internes et externes (urgences) imposent
des plateaux techniques complets, regroupés et dédiés, ouverts en permanence, comprenant
l’IRM et le scanner associés à l'imagerie conventionnelle et à l'échographie.
Les chemins cliniques impactés par cette organisation sont nombreux souvent prioritaires :
AVC, douleurs abdominales aigues, douleurs thoraciques bénéficient tout particulièrement de
l’IRM ou du scanner en première intention, la substitution étant la règle.
L’activité doit y être assurée par un médecin radiologue sénior présent sur le site 24h/24h
(c’est un objectif à atteindre impliquant des équipes de 10 ETP) à même d’appliquer à
tout instant les recommandations du guide du bon usage des examens d’imagerie, en
privilégiant le plus souvent possible l’accès direct au scanner et à l’IRM. La coopération des
radiologues et des médecins demandeurs s’appuiera sur des contrats locaux d’organisation et
les référentiels de bonne pratique.
Dans les plus gros centres, la présence radiologique doit associer des radiologues séniors et
des juniors (internes en formation) et peut éventuellement être complétée par le recours à une
expertise sous forme d’astreinte en radiologie interventionnelle thérapeutique et à la
téléexpertise dans certains domaines hyperspécialisés peu représentés dans l’activité diurne
habituelle de l’établissement.
Afin de réaliser ce premier programme d’actions, il est indispensable pour les G4R en
association avec les ARS et les établissements :
● d’obtenir des plateaux techniques complets organisés pour l’urgence dans les
établissements ayant plus de 40 000 passages.
● d’impliquer les radiologues du territoire dans la garde sur place des centres d’urgence
de plus de 40 000 passages.
● De permettre des procédures de radiologie interventionnelle au sein du centre
(embolisation, drainage percutané), ou de centres régionaux de référence
(neuroradiologie interventionnelle, TIPS, endoprothèse aortique).