En pratique, l’analogie entre l’oscillateur optique LASER et un oscillateur électronique est
formelle, car elle repose sur le même principe de fonctionnement, mais se traduit dans les faits
par des différences importantes dans les ordres de grandeur. Le gain de l’amplificateur optique
n’est que légèrement supérieur à l’unité, dans une petite gamme de longueur d’onde, ce qui en
fait un amplificateur très sélectif et à faible gain, différent en cela de l’amplificateur à base de
circuit intégré linéaire mis en œuvre dans un oscillateur à pont de Wien.
L’étude sommaire développée dans les paragraphes qui suivent vise à établir quelques
propriétés du rayonnement LASER, à partir du schéma de principe donné ci-dessus.
2) Quantification des fréquences :
Du fait de la faible amplification disponible dans l’amplificateur optique, les miroirs doivent
présenter un coefficient de réflexion très proche de l’unité. En régime permanent en effet,
comme l’indique la condition d’oscillation établie pour un oscillateur électronique, le gain
obtenu à chaque aller-retour de l’onde doit compenser l’atténuation sur les miroirs.
L’essentiel du rayonnement optique est ainsi piégé dans la cavité, l’onde qui est perçue à
l’extérieur du LASER constitue en quelque sorte une fuite due au faible coefficient de
transmission d’un des miroirs.
En première approximation, il est donc possible de considérer un LASER idéal, dans lequel les
réflexions sur les miroirs se font avec conservation de l’intensité lumineuse et où l’amplification
présente un gain égal à l’unité. La cavité est alors le siège d’une superposition de deux ondes
progressives se propageant en sens contraires, avec une même fréquence et une même
amplitude : l’onde résultante est stationnaire.
Remarque : On utilise ici les enseignements de première année, relatifs aux ondes progressives
et stationnaires…
A l’intérieur d’une cavité LASER, l’onde lumineuse présente les caractéristiques d’une onde
stationnaire, à l’image de la corde vibrante pincée à ses extrémités ou de la fonction d’onde
d’une particule dans un piège unidimensionnel. La fréquence est donc quantifiée.
Remarque : L’analogie avec la particule piégée est d’autant plus pertinente que l’on considère
le rayonnement comme une assemblée de photons, particules de l’onde lumineuse.
La fréquence de l’onde ne peut prendre que des valeurs n telles que la longueur de la cavité
soit un multiple de la demi-longueur d’onde :
(n entier).
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