DOSSIER DE PRESSE
Le cuivre à l’assaut des
maladies nosocomiales
Sommaire :
Introduction
1. Des tests en laboratoire aux expériementations in situ
2. Le bénéfice patient démontré par une étude américaine
3. De plus en plus d’établissements de santé font le choix du cuivre
4. Une marque pour les surfaces antibactériennes en cuivre et en alliages
de cuivre
5. Pour prévenir les maladies infectieuses dans notre environnement
quotidien : la carte cuivre
6. FAQ sur les propriétés antibactériennes du cuivre
Annexes
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Introduction
Les propriétés antibactériennes du cuivre
Depuis l’Antiquité, le métal rouge est utilisé pour ses vertus sanitaires, notamment pour
soigner les infections et prévenir les maladies. Aujourd'hui, les preuves scientifiques
démontrent les qualités antibactériennes du cuivre, et plaident pour son utilisation
comme moyen de prévenir la propagation de certaines maladies, que ce soit sous forme
de surfaces de contact ou de canalisations.
UN PEU D’HISTOIRE…
Avant même la découverte des micro-organismes, les égyptiens, les grecs, les romains et les aztèques
utilisaient des préparations à base de cuivre pour soigner leurs maux de gorge, éruptions cutanées et pour
l’hygiène quotidienne. Au XIXe siècle, après la découverte du lien de causalientre le développement de
germes pathogènes et la déclaration des maladies, de nombreux scientifiques se sont intéressés à l’exploitation
des propriétés antibactériennes du cuivre.
Actuellement, le cuivre est utilisé par l’industrie pharmaceutique, dans des applications allant des antiseptiques
et antifongiques aux produits de soins et d’hygiène (crèmes, ampoules d’oligo-éléments…).
UN AGENT ANTIBACTÉRIEN HOMOLOGUÉ AUX ÉTATS-UNIS
En mars 2008, l’Agence américaine pour la Protection de l’Environnement (EPA) a
homologué le cuivre et ses alliages en tant qu’agents antibactériens capables de
lutter contre la prolifération de certaines bactéries responsables d’infections
potentiellement mortelles. Le cuivre, le bronze et le laiton sont ainsi les premiers
matériaux officiellement autorisés à revendiquer des propriétés sanitaires aux
Etats-Unis. Cette reconnaissance est une étape importante pour l’utilisation du
cuivre comme agent antibactérien.
L’UTILISATION DU CUIVRE ET DE SES ALLIAGES
CONTRE LES MALADIES NOSOCOMIALES
Jusqu’à 80 % des maladies infectieuses sont transmises par contact : à l’œil nu, les poignées de portes et les
chariots en acier inoxydable ou en aluminium, généralement utilisés dans les hôpitaux aujourd’hui, semblent
propres… mais ils peuvent abriter des agents pathogènes mortels. Parmi les micro-organismes les plus
fréquemment identifiés dans les infections nosocomiales, on peut citer le staphylocoque doré résistant à la
méthicilline (SARM), les coliformes comme Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, ainsi que le Clostridium
difficile anaérobie.
Pur ou sous forme d’alliage, le cuivre est un puissant agent antibactérien de contact. Bien que connue, cette
propriété n’avait pas été utilisée jusqu’à présent dans la lutte contres les infections nosocomiales. Or, toutes les
surfaces de contact constituent des vecteurs de contamination et peuvent aisément être remplacées par des
objets en cuivre ou en alliages de cuivre dotés de qualités antibactériennes. Équiper les bâtiments avec des
éléments en cuivre comme des poignées de portes, rampes d’accès, interrupteurs… et tous les objets les plus
fréquemment touchés, permet de réduire la présence de germes dans l’environnement et de limiter les risques
de contaminations. Même les textiles peuvent intégrer des fils de cuivre pour les rideaux de cabine, le linge de
lit et les blouses.
Rappelons qu’en France, 1 patient sur 20 contracte à l’hôpital une maladie qu’il n’avait pas en arrivant,
soit environ 750 000 cas chaque année1. Dans l’Union Européenne, les maladies nosocomiales tuent 37 000
personnes par an2 dont 3 500 en France3.
1 Source : Institut National de Veille Sanitaire, chiffres janvier 2007.
2 Source : EASAC, European Academies Science Advisory Council, Avril 2009: Healthcare-associated infections: the view from European Academies Science
Advisory Council.
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1.
Des tests en laboratoire aux expériementations
in situ : l’efficacité du cuivre contre les bactéries
multi-résistantes prouvée
Différentes expériences de laboratoire ont permis de démontrer l’efficacité du cuivre et
de ses alliages contre de nombreuses bactéries et agents infectieux tel que le SARM,
ces derniers étant éradiqués en quelques minutes au contact du métal rouge. Ces
premiers résultats très concluants ont conduit les scientifiques à réaliser des études
in situ dans différents hôpitaux du monde entier. L’objectif : déterminer l’efficacité
antibactérienne du cuivre lorsqu’il est placé directement en milieu hospitalier.
Le point de départ des recherches sur les propriétés antibactériennes du cuivre est une
étude scientifique menée en 19834 sur les poignées de porte des hôpitaux, sources
d’infection pour les patients.
Lun des objectifs était d’étudier l’impact des matériaux sur la prolifération des bactéries.
La contamination par une souche de la bactérie E. Coli de 2 poignées de porte, l’une en
acier inoxydable, l’autre en laiton (alliage de cuivre), a révélé les propriétés antibactériennes
du cuivre. Après 72h, une importante activité bactérienne pouvait être observée sur l’inox,
alors qu’elle était presque inexistante sur le laiton.
1 CM² DE CUIVRE ÉRADIQUE 10 MILLIONS DE STAPHYLOCOQUES DORÉS
EN 90 MINUTES
Le Professeur CW. Keevil, chef de l’Unité de
soins environnementaux au Département de
Biologie de l’Université de Southampton, et le
Dr J. Noyce, ont examiné le temps de survie du
SARM en milieu sec sur de l’acier inoxydable
(métal le plus couramment utilisé dans les
établissements de santé), et sur une gamme
d’alliages de cuivre5.
Les résultats montrent que les staphylocoques
sont totalement inactivés après seulement
1 h 30 sur le cuivre et 4 h 30 sur le laiton (alliage
de cuivre et de zinc), tandis qu’ils ne sont
absolument pas affectés par l’acier inoxydable.
Temps de survie du SARM sur différentes surfaces à 20°C
Or les quantités de SARM habituellement observées sur les poignées de porte des hôpitaux sont de l’ordre de
103/cm², soit 10 000 fois moins que la concentration testée lors de l’expérience de laboratoire. Ce constat a
permis le développement de l’idée selon laquelle « l’utilisation d’alliages de cuivre dans les applications
telles que des poignées de porte, des chariots ou toute autre surface de travail réduirait
considérablement la présence des SARM dans les hôpitaux, et diminuerait le risque de contamination
croisée entre le personnel et les patients dans les unités de soins intensifs » (Pr Keevil).
Depuis, les expériences in situ ont montré qu’en complément des pratiques habituelles d’hygiène et de contrôle,
tel quel le lavage systématique des mains, des éléments en cuivre et alliages permettent de réduire
considérablement le temps de survie des bactéries dans l’environnement hospitalier.
Des recherches plus poussées ont montré qu’il était nécessaire que la surface considérée ait une teneur en
cuivre supérieure à 60 %, pour obtenir un effet antibactérien significatif. Par ailleurs, l’effet antibactérien perdure
tout au long de la durée de vie des objets : il n’y a pas de baisse d’efficacité au cours du temps.
3 Source : Ministère de la Santé et des Sports, « Infections nosocomiales : nouvelles mesures de lutte et classement des établissements de santé & Mise en
place des indicateurs de sécurité du patient et de qualité des soins », 21 janvier 2009.
4 Doorknobs: A Source of Nosocomial Infection? by P. J. Kuhn, Diagnostic Medicine, Nov/Dec 1983
5 Noyce JO, Michels H, Keevil CW. Potential use of copper surfaces to reduce survival of epidemic methicillin-resistant Staphylococcus aureus in the healthcare
environment. Journal of Hospital Infection (2006) 63 ; 289.
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UNE EFFICACITÉ DURABLE DANS LE TEMPS
En 2008, l’Agence de Protection de l’Environnement américaine (EPA) a réalisé des tests qui ont conduit à
l’homologation du cuivre comme un agent antibactérien capables de lutter contre la prolifération de certaines
bactéries responsables d’infections potentiellement mortelles.
L’un de ces tests a simulé la re-contamination, entre deux nettoyages, des surfaces de contacts (poignée de
porte, mains courantes, etc.) que l’on trouve dans un couloir d’hôpital.
Huit contaminations par le SARM ont été réalisées
en 24 heures, soit une toutes les 3h.
Comme on l’observe sur le graphique ci-contre,
alors que la concentration bactérienne augmente
rapidement sur l’acier inoxydable standard, l’effet
antibactérien du cuivre reste inchangé dans le
temps.
Sur l’inox, le taux de contamination atteint plus de
2 millions de colonies bactériennes par cm². Un tel
niveau dépasse largement le taux de contamination
moyen des surfaces en milieu hospitalier
(1000 colonies/cm²).
Efficace de manière durable, le cuivre élimine les germes en continu et vient compléter le nettoyage régulier
des surfaces qui demeure indispensable, mais dont l’action reste ponctuelle.
LE CUIVRE PLUS EFFICACE QUE L’ARGENT A TEMPÉRATURE AMBIANTE
D’après une étude publiée dans Letters in Applied Microbiology6, le pouvoir antibactérien du cuivre est
supérieur à celui de l’argent dans des conditions de température et d’humidité standards, proches de celles
qu’on trouve en milieu hospitalier.
Dans des espaces intérieurs et à température ambiante (22°C), une surface en cuivre détruit en 90 minutes
99,9 % des SARM qui se trouvent à son contact. D’après l’étude, les matériaux traités avec des ions argent
(matériaux reconnus comme antibactériens et commercialisés comme tels) ne se révèlent que très faiblement
efficaces pour détruire les SARM.
L’EXPÉRIMENTATION DE L’HÔPITAL SELLY OAK DE BIRMINGHAM7 DÉMONTRE
L’EFFICACITÉ DU CUIVRE CONTRE LES BACTERIES IN SITU
En 2007, une expérience pionnière visant à évaluer la capacité du cuivre à
éradiquer les bactéries lorsqu’il est intégré à l’environnement hospitalier a é
réalisée par le Centre Hospitalier Universitaire de Birmingham. Dans un service test,
des éléments à base de cuivre ont été placés dans les zones sensibles, poignées de
portes, robinets, clapets d’obturation, distributeurs de savon, barres d’appui dans les
salles de bain, toilettes (y compris les sièges) et textiles (rideaux). Une vidéo de
présentation est visible sur le site du Centre du Cuivre (rubrique hygiène et santé).
Ces éléments ont été utilisés et évalués sur une période de 18 mois. Les résultats
publiés en 2010 dans le Journal of Hospital Infection8 montrent que le nombre de
germes pathogènes est réduit de manière significative sur les surfaces contenant du
cuivre : 90 à 100 % de micro-organismes en moins par rapport aux mêmes surfaces
constituées de matériaux standards.
Autre résultat : les SARM meurent au contact des objets en cuivre au bout de quelques minutes, ce qui
confirme les résultats obtenus en laboratoire et qui sont à l’origine du projet.
Dans le sillage de Selly Oak, d’autres essais aux résultats prometteurs ont été réalisés ou sont en cours dans
plusieurs hôpitaux du monde entier, en Allemagne, en Afrique du Sud, au Chili, aux États-Unis ou encore au
Japon.
6 H.T. Michels, J.O. Noyce et C.W. Keevil. Effects of temperature and humidity on the efficacy of methicillin-resistant Staphylococcus aureus challenged
antimicrobial materials containing silver and copper. Letters in Applied Microbiology 49 (2009) 191195 191.
7 Étude menée conjointement par le Centre Hospitalier Universitaire de Birmingham et l’Université Aston, sous les auspices du Prof. Elliott et du Prof. Lambert.
8 “Role of copper in reducing hospital environment Contamination”. A.L. Caseya, D. Adamsa, T.J. Karpanena, P.A. Lambertb, B.D. Cooksonc, P. Nightingalea, L.
Miruszenkoa, R. Shillama, P. Christiana and T.S.J. Elliotta. Journal of Hospital Infection (2010); 74 (1): 72-77.
5
L’EFFICACITÉ ANTIBACTÉRIENNE DU CUIVRE FILMÉE EN LIVE
En avril 2011, à l’occasion de la Journée Mondiale de la Santé de l’OMS consacrée à la résistance
microbienne, l’Institut Européen du Cuivre (ECI) et l’Université de Southampton ont réalisé une expérience en
direct sur internet, montrant l’efficacité naturelle du cuivre contre des germes, en particulier contre le SARM.
L’expérience réalisée par le Pr William Keevil montre par microscope, grâce à une solution fluorescente, l’action
du cuivre sur les bactéries en comparaison avec l’inox. Le résultat observé est sans appel : après 10 minutes,
plus aucune activité bactérienne n’est détectée sur le cuivre.
L’objectif de l’expérience était de faire connaître cette nouvelle solution de lutte contre les infections, et de
sensibiliser les pouvoirs publics à l’importance de miser sur la prévention pour contrer la résistance croissante
des microbes face aux traitements.
Pour revoir la vidéo de l’expérience :
www.antimicrobialtouchsurface.com
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