Paris,le12décembre2016
Attention!Sousembargojusqu’au12/12/2016,à1hdumatin(heuredeParis)
Lacroissancedesémissionsdeméthanes’accélère
depuis2007
UneéquipederechercheinternationalemenéeparleLaboratoiredes
sciencesduclimatetdel’environnement(LSCE,CEA‐CNRS‐UVSQ)1publie
unbilancompletdessourcesetpuits2deméthane.Seloncetteétude,les
émissionsanthropiquesdeméthanereprésententactuellementenviron
60%desémissionsplanétaires.PubliéeconjointementdansEarthSystem
ScienceDataetEnvironmentalResearchLetters,le12décembre2016,cette
étudemontreégalementqu’aucundesscénariosdu5erapportduGIEC3ne
reproduitl’évolutionrécenteobservéedesconcentrationsdeméthane.Ces
résultatspermettrontdemieuxévaluerlacontributionduméthaneàl’effet
deserreetauchangementclimatique.
Leméthaneestletroisièmegazàeffetdeserre4del’atmosphèreaprèslavapeur
d’eau et le dioxyde de carbone (CO2). L’augmentation très rapide de ses
émissionsetdesconcentrationsquienrésultedoitêtremieuxpriseencompte
danslesscénariosd’évolutionduclimat.
Après une période de stabilisation au début des années 2000, une nouvelle
augmentation des concentrations de méthane est observée par les réseaux de
mesuresinternationauxdepuis2007,avecuneforteaccélérationdepuis2014.
Surlesdifférentessourcesdeméthane,l'étuderévèleque:
Émissionsnaturelles:Lesdifférentessourcesnaturellesdeméthane(zones
inondées,lacs,réservoirs,termites,sourcesgéologiques,hydrates,etc.)sont
probablementsurestimées.
Émissionsanthropiques,horsémissionsdecombustiblesfossiles: Les
activités humaines contribuent pour environ 60 % des émissions totales de
méthane dans l’atmosphère, avec une dominance (36 %) des activités liées à
l’agriculture (ruminants et culture du riz) et aux traitements des déchets
(solidesetliquides).
Émissionsfossiles:Ledégazagedeméthane(forméilyaplusde50000ans)
pourraitreprésenter jusqu‘à30 %des émissionstotales(bienque cerésultat
soitencorediscuté)aveclarépartitionsuivante:21%dusàl’exploitationdu
charbon,dupétroleetdugazet9%d’originenaturelle(dégazagegéologique).
Uneévolutiondessourcesdeméthaneencoremalcomprise
Les causes expliquant les variationsdesconcentrationsdeméthane et cette
brusque augmentation depuis 2007 restent très mal comprises. «Ilsepourrait