Le 15 janvier, la Banque centrale a décidé de baisser ses taux d’intérêts directeurs de 50
points de base, en raison notamment de la baisse des taux d’inflation aux mois de novembre
et décembre 2014. Elle a également décidé au début du mois de janvier de dévaluer la livre
de 7,14 à 7,53 LE/USD. En dépit des possibles conséquences inflationnistes de ces mesures,
la BCE a estimé, à l’occasion de la réunion de son Comité de politique monétaire d’avril, que
la faiblesse des prix internationaux compensait largement les chocs d’offre domestiques
et ne justifiait dès lors pas une nouvelle hausse des taux, dans un contexte de reprise de
l’activité encore fragile.
En 2014, l’indice PMI HSBC s’est établi en moyenne à 50,35, reflétant
l’amélioration des conditions économiques après une dégradation quasi-permanente en 2013,
où l’indice avait atteint une moyenne de 46,5. Toutefois, alors que l’environnement global des
affaires a connu au second semestre 2014 sa plus longue période d’amélioration continue
depuis la révolution de 2011 – l’indice PMI s’étant situé en moyenne 1,4 unités au-dessus du
neutre entre le mois d’août et le mois de décembre, celui-ci révèle une dégradation des
conditions économiques depuis le début d’année.
En effet, de janvier à avril 2015, l’indice s’est situé en moyenne à 48,8 points, alors qu’il
était de 49,5 sur la même période en 2014. En outre, le climat des affaires n’avait pas connu
de telles dégradations consécutives depuis le mois d’octobre 2013. Après un plus bas
conséquent de 46,8 au mois de février, l’indice s’établissait à 49,9 au mois de mai.
D’après les enquêtes PMI, l’amélioration continue des conditions économiques au second
semestre 2014 résulte incontestablement de la stabilisation de l’environnement politique,
mais aussi des taux d’inflation négatifs en fin de période. Ainsi, l’amélioration des conditions
sécuritaires augmentait le nombre de contractualisations comme le niveau de la demande, en
dépit des effets de la réforme des subventions sur la consommation.
Au premier trimestre 2015, la dévaluation maîtrisée de la livre a provoqué une hausse des
taux d’inflation, renforcée par l’augmentation du prix des biens administrés. S’ajoutant
à la baisse de la demande européenne et russe, l’aggravation des coûts de production a contraint
les entreprises à réduire les niveaux de l’emploi et des stocks. Au cours des quatre premiers
mois de l’année 2015, les variations de l’indice PMI révèlent ainsi que l’instabilité
monétaire a pris le pas sur les bénéfices résultant de la stabilisation politique.
Enfin, pour la banque HSBC, les variations de l’indice PMI entre fin 2014 et début 2015
signifient que si les perspectives de l’Egypte sont positives, la reprise, bien que réelle, n’en
demeure pas moins « faible et vulnérable ».
* L’indice PMI résulte des enquêtes mensuelles de la banque HSBC auprès des entreprises privées des
secteurs non-pétroliers. Un niveau mensuel supérieur à 50 traduit une amélioration des conditions
économiques tandis qu’un niveau inférieur révèle leur dégradation. L’indice est publié depuis avril 2011.