4 | Fiche pédagogique issue du Polytech News n°50
FICHE PédagogIquE N°3
Ces générateurs électriques, dont l’usage se répan-
dra à partir des années 1870, sont capables de
fournir des intensités de courant importantes sous
de basses tensions (quelques dizaines à quelques
centaines de volts).
Cependant, des applications à base de généra-
teurs de tensions très élevées (quelques dizaines
ou centaines de milliers de volts) mais ne produisant
que des intensités de courant extrêmement faibles
(microampères) voient le jour. Le plus connu de ces
générateurs, appelés aussi bobines d’induction, est
la bobine de Ruhmkorff (1851).
Ces bobines ont eu des applications thérapeutiques
(électrothérapie) mais ont aussi été utilisées pour
l’allumage des moteurs de voiture jusque dans les
années 1970-80 où elles ont été remplacées par
un dispositif d’allumage électronique.
Ces générateurs de très hautes tensions ont égale-
ment contribué au développement des connaissances
concernant la nature de la matière ainsi qu’à la mise
au point d’instruments scientifiques tels que les appa-
reils à rayonsX utilisés en radiographie.
LE XXe, LE DÉBUT DE L’ÈRE
DE LA PRODUCTION D’ÉNERGIE
ÉLECTRIQUE D’ORIGINE SOLAIRE!
Il faut distinguer deux types de production d’énergie
électrique à partir d’énergie solaire.
Les centrales solaires thermiques produisent de
l’électricité selon le même principe que les centrales
électriques classiques (fluide faisant tourner un
électroaimant à proximité de bobinages électriques).
Le fluide est la vapeur d’eau produite par un chauffe-
eau solaire géant. Ces centrales ont vu le jour au
cours de ces vingt dernières années.
Les centrales solaires photovoltaïques sont
basées sur l’effet photoélectrique découvert par
Antoine Becquerel en 1839: lorsque certains
métaux sont éclairés, ils émettent un courant élec-
trique. L’étude de ce phénomène est reprise par
Hertz en 1887, mais ce n’est qu’en 1905 qu’Einstein
en donne l’explication : l’émission d’électrons par
une plaque métallique est due à l’absorption par
celle-ci de « particules » de lumière (appelées « pho-
tons ») possédant une énergie déterminée. Il faut
attendre les années 1960 pour voir les premières
applications de panneaux solaires photovoltaïques
dans l’alimentation électrique des satellites. Ce
n’est qu’à partir des années 1990 que les panneaux
solaires sont utilisés en Europe pour produire de
l’électricité à grande échelle.
A plus petite échelle, les cellules photovoltaïques
remplacent les piles dans nos petits appareils tels
que les calculettes.
DE NOS JOURS…
Aujourd’hui, la plus grande partie de l’électri-
cité mondiale est produite dans des centrales
alimentées par des énergies non renouvelables
(charbon, gaz naturel, pétrole, uranium). Ces
sources d’énergie sont en voie de devenir rares
et chères, sans compter certains aspects nocifs
pour l’environnement. Resteront les énergies
Note :
Ce cahier pédagogique a été élaboré sur base
de l’exposition « Produire de l’électricité du
XVIII
e
au XXI
e
siècle ». Cette exposition est
une collaboration entre l’asbl Sciences Echos
et le centre SciTech² de l’UMONS, centre
bénéficiant du soutien de la DGO6 du SPW.
Elle met en valeur une partie de la collec-
tion d’instruments anciens de la Fédération
Wallonie-Bruxelles. L’exposition est accessible
jusqu’au 29 juin 2014 au Musée d’Histoire
naturelle et Vivarium à Tournai (plus d’infos
sur http://scitech2.umons.ac.be).
Fonctionnement d’une centrale solaire thermique à concentration
renouvelables : solaire, éolienne, hydroélectrique,
géothermique, marémotrice… Pour satisfaire nos
besoins en électricité, il faudra agir à la fois au
niveau local où il conviendra d’exploiter toutes
les sources d’énergie disponibles (réseaux intel-
ligents, compteurs intelligents…) et au niveau
mondial où il faudra concevoir et réaliser des sys-
tèmes utilisant les sources d’énergie disponibles
aux endroits favorables (projet Desertec visant à
combiner dans un vaste réseau des installations
solaires des régions très ensoleillées, des champs
d’éoliennes des régions venteuses comme les
régions côtières, des barrages hydroélectriques
des régions montagneuses…).