Epitaxie du Silicium Une couche épitaxiée peut être dopée par l’introduction volontaire de dopants au cours de la croissance. Les dopages obtenus peuvent être très élevés (1019 at/cm3) ou très faibles (1014 at/cm3). C’est précisément le grand intérêt de l’épitaxie de Si de pouvoir fournir des couches de silicium faiblement dopées sur un substrat qui lui peut être fortement dopé. Si la couche de Si présente un type de conductivité opposé à celui du substrat, elle peut servir de couche d d’isolation isolation grâce à la jonction obtenue. obtenue Enfin, Enfin ll’épitaxie épitaxie peut être localisée. Toutes ces caractéristiques font qu’une couche de silicium dopé épitaxiée peut jouer le rôle de zone d’intégration en surface des composants. En technologie bipolaire, les collecteurs des différents transistors sont réalisés dans une couche de Si épitaxié de faible dopage, ce qui permet d’obtenir de fortes tensions de claquage. Il est également possible d d’épitaxier épitaxier cette couche après avoir fortement dopé certaines régions du substrat, ce qui permet l’obtention de zones enterrées conductrices. Epitaxie du Silicium L’épitaxie de Silicium se réalise dans la gamme de températures 900°C – 1200°C, par réduction ou décomposition d’espèces gazeuses entraînées par un gaz vecteur (azote, hydrogène, …). Les composés gazeux utilisés sont le tétrachlorure de Silicium (SiCl4), le dichlorosilane (SiH2Cl2), le trichlorosilane (SiHCl3) et le silane (SiH4). Les réactions chimiques aboutissant la formation de silicium sont : • des réactions de réduction : SiCl4 (g) + 2H2 (g) Si (s) + 4 HCl (g) SiHCl3 (g) + H2 (g) Si (s) + 3 HCl (g) • des réactions de décomposition thermique : d é ti d dé iti th i SiH2Cl2 (g) Si (s) + 2 HCl (g) SiH4 (g) Si (s) + 2 H2 (g) Epitaxie du Silicium Dépôt CVD à pression atmosphérique La croissance épitaxiale du silicium se réalise dans un réacteur constitué par une chambre de réaction en quartz, avec à l’intérieur un suscepteur, support de graphite recouvert de SiC sur lequel SiC, l l les l substrats b t t sontt positionnés. iti é Les L gaz injectés i j té dans d l chambre la h b de d réaction é ti réagissent au niveau du suscepteur qui est chauffé par induction HF. Ce type de chauffage laisse les parois de l’enceinte froides (réacteur à « mur froid »). Pour assurer une bonne homogénéité des flux gazeux au voisinage du substrat, substrat le suscepteur est légèrement incliné. Epitaxie du Silicium Trois géométries de suscepteur sont couramment utilisées, fournissant l’appellation du type de réacteur : Réacteur vertical (pancake) Réacteur horizontal Réacteur cloche (barrel) Dans ce cas, le chauffage se réalise par rayonnement de lampes i f infrarouges Epitaxie du Silicium La procédure de dépôt comprend plusieurs étapes : 1. nettoyage in‐situ de la surface des substrats par circulation d’acide chlorhydrique anhydre (1200°C – 3 minutes). 2. stabilisation de la température de croissance sous balayage d’hydrogène 3. introduction des gaz réactifs et épitaxie du silicium. La vitesse de croissance est fonction de la température et du débit des gaz (typiquement 1100°C – 1 cm3/s). Elle est de l’ordre de 1 µm/min. 4. refroidissement sous hydrogène, puis sous azote de façon à purger le réacteur pour pouvoir l’ouvrir sans danger. Epitaxie du Silicium Le choix des gaz réactifs est lié à la température de dépôt. Celle‐ci doit être suffisamment basse pour éviter toute diffusion d’impuretés en provenance du substrat. Mais elle doit rester suffisamment élevée pour obtenir une bonne cristallinité des couches. couches Les températures inférieures à 800°C favorisent ainsi une croissance polycristalline (le polysilicium fortement dopé est un très bon conducteur électrique). Gaz réactif v (µm/min) T (°C) Niveau d’impuretés oxydantes (ppm) SiCl4 0 4 – 1.5 0.4 15 1150 - 1250 5 - 10 SiHCl3 0.4 – 2.0 1100 - 1200 5 - 10 SiH2Cl2 0.2 – 1.0 1050 - 1120 <5 SiH4 0.2 – 0.3 950 - 1250 <2 Les dopants sont transportés par des hydrures : par exemple diborane (B2H6) pour le dopage p et phosphine (PH3), arsine (AsH3) ou encore stibine (SbH3) pour le dopage n. Epitaxie du Silicium Dépôt par la technique LPCVD (Low Pressure CVD) Dépôt par la technique LPCVD (Low Pressure CVD) Dans un réacteur LPCVD, la pression dans l’enceinte est li i é dans limitée d l gamme 10 – 100 la Torr. Le dépôt est réalisé dans un réacteur en quartz chauffé par un f four à résistance éit à trois t i zones (réacteur à « mur chaud »). Les substrats sont maintenus verticalement dans un support en quartz, perpendiculairement à l’écoulement des gaz. Ceux‐ci sont introduits à ll’entrée entrée de l’enceinte de réaction et pompés en sortie, ce qui a pour effet d’augmenter d augmenter les cinétiques de diffusion et permet une meilleure homogénéité des dépôts ainsi que la p q possibilité d’utiliser des wafers de grands diamètres. Epitaxie du Silicium Dépôt par la technique LPCVD (Low Pressure CVD) Dépôt par la technique LPCVD (Low Pressure CVD) Les paramètres de dépôt sont les suivants : pression dans l’enceinte 10 à 100 Torr ; débit des gaz 1 à 10 cm3/s ; vitesse de dépôt 0,1 µm/min des gaz 1 à 10 cm /s ; vitesse de dépôt 0 1 µm/min Vitesse de croissance en fonction du rapport SiH4/H2 Résistivité d’une couche dopée au phosphore en fonction du débit de phosphine En fonction du but recherché, il est possible de réaliser la croissance directement à haute température (1100°C) pour fabriquer un monocristal ou bien déposer du silicium amorphe à basse température (550 (550°C) C) et cristalliser ensuite la couche formée par recuit thermique ou laser Epitaxie du Silicium Dépôt par la UHV CVD (Ultra‐High Vacuum CVD) Dépôt par la UHV – CVD (Ultra High Vacuum CVD) C’est le même principe que pour l’EJM. Les gaz sont introduits dans une enceinte sous ultra‐vide identique à un réacteur EJM. Du fait de l’introduction des gaz la pression dans la chambre en cours de croissance est de l’ordre de 10‐5 Torr. Les propriétés de croissance sont comparables à celles de l’EJM des semi‐ conducteurs III‐V : haute pureté, faible vitesse, …. Epitaxie du Silicium Vis‐à‐vis de la technique CVD à pression atmosphérique, les techniques LPCVD et UHV‐ CBV offrent comme avantages : • une très bonne uniformité en épaisseur des dépôts (± 5%) • un très bon contrôle des profils de jonction Le principal inconvénient est la plus faible vitesse de croissance des matériaux fabriqués par LPCVD ou UHV‐CVD comparée à celle de ceux fabriqués par CVD à pression atmosphérique. hé i La technique d d’épitaxie épitaxie sera choisie en fonction des besoins et de ll’application application visés (cellule solaire ≠ C‐MOS,…) Dépôt de couches diélectriques Les couches diélectriques (ou couches de passivation) possèdent différentes fonctions. fonctions Cas du circuit intégré : • couche d’isolation (« verticale », entre 2 niveaux conducteurs, « horizontale », entre 2 composants voisins) • couche de masquage pour procédé technologique (diffusion, (diffusion implantation de dopants, …) • couche de protection • couche active d’un transistor MOS (les propriétés de la couche diélectrique, permittivité, épaisseur, et celles de l’interface diélectrique/Si influent directement sur les caractéristiques du MOS (Vth, claquage,…) Les propriétés du diélectrique vont varier en fonction de la technique de fabrication utilisée Les propriétés du diélectrique vont varier en fonction de la technique de fabrication utilisée Dépôt de couches diélectriques Selon l’utilisation de la couche de passivation, les exigences en termes de qualité et de propriétés sont différentes : • bonnes propriétés diélectriques (ρ > 1012 Ωcm); champ de claquage > à 106 V/cm; pas de perte diélectrique dans une couche d’isolation • densité élevée, bonne vitesse d’attaque pour les couches de masquage • taux de d recouvrement élevé él é pour les l couches h de d protection • très bonnes propriétés diélectriques, pas de charge mobile, faible densité d’états d’i t f d’interface avec le l silicium ili i (NSS < 1011 cm‐22), ) cecii pour les l couches h actives ti MOS MOS. Deux matériaux sont principalement utilisés comme couches de passivation du silicium : • la l silice l (SiO ( 2) • le nitrure de silicium (Si3N4) Mais d’autres matériaux peuvent être utilisés notamment lors de la fabrication de composants t discrets di t (TiO2, YF3, …)) Dépôt de couches diélectriques On peut classer les différentes techniques de dépôts de matériaux diélectriques en 3 grandes catégories : • les techniques d’oxydation • les techniques CVD de dépôts chimiques en phase vapeur l t h i CVD d dé ôt hi i h • les techniques de pulvérisation cathodique (sputtering) et évaporation Le choix d’une technique donnée est fonction de la température du dépôt. Il prend é l également en compte l’uniformité l’ if i é du d dépôt, dé ô les l caractéristiques éi i él électriques i (résistivité) et mécaniques (coefficient de dilatation, dureté, module d’Young) du dépôt, sa morphologie, sa composition chimique, son aptitude à recouvrir les discontinuités surfaciques (taux de recouvrement) Oxydation thermique du silicium Dans ce cas, la silice est obtenue par oxydation thermique sèche (O2) ou bien humide (O2 + H2O). L’oxydation est réalisée à pression atmosphérique en tube ouvert, à des températures allant de 800°C à 1200°C. Les réactions de base sont les suivantes : Si (s) + O2 (g) Si (s) + O (g) SiO2 (s) Si (s) + 2 H2O (g) SiO2 (s) + 2 H2 (g) Oxydation thermique du silicium Le mécanisme de l’oxydation du silicium est complexe. Il y a combinaison des mécanismes é i d’i t f d’interface (diff i (diffusion à l’interface oxyde – silicium + réaction d’oxydation) et des mécanismes de diffusion des espèces oxydantes à travers ll’oxyde oxyde. Un modèle simple est d’admettre que les atomes de silicium traversent la couche d’oxyde pour s’oxyder à leur tour. Il en résulte que l’interface SiO2 – Si se déplace à l’intérieur du silicium pendant le processus d’oxydation. La vitesse d’oxydation dépend du type d’oxydation, de la température mais aussi de ll’orientation orientation cristalline du substrat cristalline du substrat Oxydation thermique du silicium Avantages L’oxydation thermique permet d’obtenir une silice avec les caractéristiques d’une très bonne couche de passivation. Son épaisseur varie en fonction de la durée d’oxydation ett de d la l température. t é t Ell estt également Elle é l t fonction f ti d type du t d’ d ti d’oxydation (l’ d ti (l’oxydation humide est plus rapide). On obtient typiquement à 1000°C une couche de SiO2 de 1 µm au bout de 100 heures (oxydation sèche) ou de 10 heures (oxydation humide), avec une plaquette orientée [111]. [111] Il est possible d’accélérer le processus d’oxydation en opérant sous flux d’oxygène haute pression ou en introduisant des produits chlorés dans le gaz oxygène comme l’acide cholorhydrique ou le trichloroéthylène. Le chlore réagit avec certaines impuretés de l’interfaces SiO2 – Si et les rend volatiles (par exemple Na qui est éliminé sous la forme NaCl). Il en résulte une amélioration des propriétés diélectriques de SiO2 (tension de claquage plus élevée) et une réduction de la densité des états d’interface. Oxydation thermique du silicium Inconvénients Le principal inconvénient de la technique d’oxydation provient du fait qu’elle se réalise à haute température, ce qui favorise la diffusion des impuretés déjà introduites dans le substrat de Silicium. Elle est inutilisable si, par exemple, des contacts à l’aluminium ont déjà été déposés (température de l’eutectique Al‐Si : 577°C). Un autre inconvénient provient du fait que les cinétiques d’oxydation dépendent du dopage du substrat. Les régions fortement dopées (bore ou phosphore) s’oxydent plus vites que les régions faiblement dopées. Il peut en résulter des marches suffisamment importantes pour provoquer des cassures au niveau des interconnexions métalliques déposées par la suite sur l’oxyde. Dépôt diélectrique par CVD Les techniques de dépôt chimique en phase vapeur de couches diélectriques se réalisent à plus basse température que ll’oxydation oxydation thermique. On distingue trois types : • dépôt par CVD à pression atmosphérique • dépôt par LPCVD • dépôt chimique en phase vapeur assisté plasma (PCVD ou PECVD, pour Plasma Enhanced CVD) Les deux premières méthodes ont déjà été décrites précédemment lors de la présentation de l’épitaxie du silicium. Les appareillages utilisés pour le dépôt de couches diélectriques q sont les mêmes,, la différence p provenant de la nature des ggaz réactifs et de la température des dépôts. Dépôt diélectrique par CVD Gaz réactifs et températures typiques de dépôt de diélectriques par les techniques CVD, LPCVD et PECVD La technique PECVD est très utilisée dans la fabrication des CIs car elle permet l’obtention de dépôts p à très basse température. p Dépôt diélectrique par PECVD Le dépôt PECVD (Plasma Enhanced Chemical Vapor Deposition) est fondé sur la création d'espèces ou d'éléments à déposer à basse température grâce à l'apport d'énergie sous forme électromagnétique (source radiofréquence en général). Cette technique évite donc des passages à haute température qui peut entraîner une redistribution des dopants par exemple. Toutefois, afin d'améliorer la qualité du matériau des couches dé é il est nécessaire déposées, é i de d chauffer h ff "légèrement" "lé è " les l substrats b ( (quelques l centaines i d de degrés éventuellement). Industriellement, il est possible de distinguer deux types principaux de réacteur : ‐ réacteur horizontal à platine porte‐substrat, ‐ réacteur à "mur chaud". Qu’est‐ce qu’un plasma? Le terme plasma, appelé aussi « quatrième état de la matière », a été utilisé en physique pour la première fois par le physicien américain Irving Langmuir en 1928 par analogie avec le plasma sanguin auquel ce phénomène s’apparente visuellement. Dans les l conditions d usuelles, ll un milieu l gazeux ne permet pas la l conduction d d de l’électricité. Lorsque ce milieu est soumis à un champ électrique faible, un gaz pur est considéré comme un isolant parfait, car il ne contient aucune particule chargée libre (él t (électrons ou ions i positifs). itif ) Les L électrons él t lib ett les libres l ions i positifs itif peuventt apparaître ît sii on soumet le gaz à un champ électrique de forte intensité, à des températures suffisamment élevées, si on le bombarde de particules ou s’il est soumis à un champ électromagnétique très intense intense. Lorsque l’ionisation est assez importante pour que le nombre d’électrons par unité de volume soit comparable à celui des molécules neutres, neutres le gaz devient alors un fluide très conducteur qu’on appelle plasma. Qu’est‐ce qu’un plasma? A l’origine, un plasma désignait un gaz ionisé globalement neutre, puis cette définition a été étendue aux gaz partiellement ionisés dont le comportement diffère de celui d’un gaz neutre. Aujourd'hui, on parle de plasma lorsque la matière tiè que l'on l' observe b contient ti t un grand d nombre b de d particules ti l de d natures t différentes qui peuvent interagir entre elles et avec l'environnement : c'est une « soupe » d'électrons, cations, anions, molécules et atomes neutres ou excités, clusters agrégats. clusters, agrégats Ces particules sont dans un état très instable et sont donc extrêmement réactives. Au sein d d’un un plasma ces particules excitées retombent dans leur état initial en émettant un rayonnement électromagnétique. La lueur caractéristique du plasma est due à ce phénomène. Qu’est‐ce qu’un plasma? L’énergie nécessaire à la formation d’un plasma peut provenir de différentes sources. On trouve, par exemple, des plasmas dans la nature, sur le soleil ainsi que dans des éclairs ou encore des flammes mais aussi dans des phénomènes atmosphériques telles que les "aurores boréales". La technique de génération des plasmas la plus répandue est celle d’une excitation par un champ électrique. D’après la fréquence appliquée, on fait la différence entre le plasma à courant alternatif (50 Hz), à audio‐ (kHZ), à radio‐fréquence (MHz) ou le plasma à micro‐ondes (GHz). La technique du plasma est utilisée surtout dans le domaine du traitement des surfaces et du dépôt de diélectriques. Qu’est‐ce qu’un plasma? La différenciation des plasmas entre "le plasma froid" (non thermique) et "le plasma chaud" (thermique) est courante : ( q ) Dans les plasmas thermiques, la pression du gaz est relativement élevée ce qui augmente le nombre des collisions entre les particules (neutres, excitées, non excitées, ionisées) et qui favorise ainsi la transmission de l’énergie. Il en résulte un plasma qui se trouve dans un équilibre thermodynamique, autrement dit, toutes ces particules ont pratiquement la même quantité d’énergie (qui est très élevée) ‐ ce qui se traduit par l’appellation "chaud". La température équivalente des particules est extrêmement élevée, de l’ordre de 10 000 K. Qu’est‐ce qu’un plasma? La différenciation des plasmas entre "le plasma froid" (non thermique) et "le plasma chaud" (thermique) est courante : plasma chaud (thermique) est courante : Par contre, des plasmas non thermiques apparaissent sous des pressions réduites (~1‐104 Pa). Sous ces conditions, le parcours moyen est tellement long qu’ilil ne peut y avoir de transmission d qu d’énergie énergie importante entre les particules que par collision d’électrons. Aucun équilibre thermique ne peut se produire. Macroscopiquement, le système est à température ambiante; il contient toutefois un certain nombre de p particules,, voire d’électrons,, à haute énergie g (température) (jusqu’à 105 °C). Cependant, aucune charge thermique ne se produit en surface des échantillons présents au sein de ces plasmas, car la température macroscopique reste la température ambiante. Qu’est‐ce qu’un plasma? Lorsqu’un substrat est placé dans un plasma, il est bombardé en permanence par des électrons et des ions du plasma. Par suite de la mobilité des électrons, beaucoup plus grande que celle des ions, un plus grand nombre d d’électrons électrons heurte le substrat et il y a une création d’une couche d’électrons absorbés à la surface du substrat. Le substrat est alors porté à un potentiel négatif vis‐à‐vis de celui du plasma qui est équipotentiel. (Autrement dit le substrat s’autopolarise négativement). Il y a formation dans cette zone d’un champ électrique qui attire et accélère en direction du substrat les i ions positifs itif du d plasma. l C ions Ces i + viennent i t heurter h t le l substrat b t t sur lequel l l ils il peuventt se recombiner avec les électrons adsorbés. Mais ils peuvent également : • activer des espèces adsorbées et faciliter les réactions chimiques (PECVD) • arracher les atomes du substrat (cible) qui peuvent aller se déposer ailleurs (pulvérisation) Dépôt diélectrique par PECVD Un réacteur horizontal PECVD typique comprend une chambre cylindrique en verre ou en aluminium scellée sur deux disques d’aluminium, avec à l’intérieur deux électrodes parallèles llèl d’aluminium. d’ l i i L échantillons Les é h ill sont placés l é sur l’électrode l’él d inférieure i fé i quii peut être chauffée entre 100 et 400°C à l’aide de fours à résistance. Les gaz sont introduits à la périphérie du système et sont pompés au centre. Leur circulation est radiale. L’application d’une ddp alternative entre les électrodes crée une décharge plasma entretenue. Il en résulte une énergie (énergie plasma) qui, s’ajoutant à l’énergie thermique de la CVD conventionnelle, permet des réactions de dépôt à des températures nettement plus faibles. faibles plasma : argon; azote gaz oxydants : N2O; O2 gaz de nettoyage : HCL; CF4 gaz réactifs : SiH4 (5%) + N2; CF4; NH3; NO2 Réacteur horizontal à platine porte‐substrat Dépôt diélectrique par PECVD Il existe également des réacteurs à « murs chauds ». Dans ce type de réacteurs, les échantillons sont chauffés par un four comportant 3 zones de chauffe dans lequel on réalise un plasma à l'aide de la source radiofréquence. Ce deuxième type de réacteur est préféré industriellement car il évite d'éventuels "redépôts", sur les plaquettes, de particules initialement déposées sur les parois comme dans le cas du premier réacteur. De plus l en prenant une structure interdigitée i di i é pour les l électrodes, él d on peut "processer" " " simultanément une cinquantaine de substrats Réacteur plasma à « murs chauds » Vue de dessus schématique de la structure interdigitée des électrodes dans le réacteur plasma à murs chauds substrats verticaux. Par cette méthode un grand nombre de substrats peut être ê traité i é simultanément. i l é Qu’est‐ce qu’un plasma? Le terme plasma, appelé aussi « quatrième état de la matière », a été utilisé en physique pour la première fois par le physicien américain Irving Langmuir en 1928 par analogie avec le plasma sanguin auquel ce phénomène s’apparente visuellement. Dans les l conditions d usuelles, ll un milieu l gazeux ne permet pas la l conduction d d de l’électricité. Lorsque ce milieu est soumis à un champ électrique faible, un gaz pur est considéré comme un isolant parfait, car il ne contient aucune particule chargée libre (él t (électrons ou ions i positifs). itif ) Les L électrons él t lib ett les libres l ions i positifs itif peuventt apparaître ît sii on soumet le gaz à un champ électrique de forte intensité ou à des températures suffisamment élevées, si on le bombarde de particules ou s’il est soumis à un champ électromagnétique très intense intense. Lorsque l’ionisation est assez importante pour que le nombre d’électrons par unité de volume soit comparable à celui des molécules neutres, neutres le gaz devient alors un fluide très conducteur qu’on appelle plasma. Qu’est‐ce qu’un plasma? A l’origine, un plasma désignait un gaz ionisé globalement neutre, puis cette définition a été étendue aux gaz partiellement ionisés dont le comportement diffère de celui d’un gaz neutre. Aujourd'hui, j , on p parle de p plasma lorsque q la matière q que l'on observe contient un grand nombre de particules de natures différentes qui peuvent interagir entre elles et avec l'environnement : c'est une soupe d'électrons, cations, anions, atomes neutres, clusters, agrégats. Au sein d’un plasma, se trouve donc un grand nombre de molécules excitées qui retombent dans leur état initial en émettant un rayonnement électromagnétique. La lueur caractéristique du plasma est due à ce phénomène. L’énergie L’é i nécessaire é i à la l formation f i d’un d’ plasma l peut provenir i de d différentes diffé sources. On O trouve, par exemple, des plasmas dans la nature, sur le soleil ainsi que dans des éclairs ou encore des flammes mais aussi dans des phénomènes atmosphériques telles que les "aurores boréales". boréales" La technique de génération des plasmas la plus répandue est celle d’une radiation incidente d’un champ électrique. D’après la fréquence appliquée, on fait la différence entre le plasma à courant alternatif (50 Hz), à audio‐ (kHZ), à radio‐ fréquence (MHz) ou le plasma à micro‐ondes micro ondes (GHz) . La technique du plasma est utilisée également dans les tubes néon mais on l’exploite surtout dans le domaine du traitement des surfaces et du dépôt de diélectriques. Qu’est‐ce qu’un plasma? La différenciation des plasmas entre "le plasma froid" (non thermique) et "le plasma chaud" (thermique) est courante : Dans les plasmas thermiques, la pression du gaz est relativement élevée ce qui augmente le nombre des collisions entre les particules (neutres, excitées, non excitées, ionisées) et qui favorise ainsi la transmission de l’énergie. Il en résulte un plasma qui se trouve dans un équilibre thermodynamique, autrement dit, toutes ces particules ont pratiquement la même grande quantité d’énergie ‐ ce qui se traduit par l’appelation "chaud". Par contre, des plasmas non thermiques apparaissent sous des pressions réduites (~1‐104 Pa). Sous ces conditions, le parcours moyen est tellement long qu’il ne peut y apparaître de transmissions d d’énergie énergie importantes entre les particules que par collision d d’électrons électrons, donc aucun équilibre thermique ne peut se produire. Macroscopiquement, le système est à température ambiante; il contient toutefois un certain nombre de particules, voire d’électrons d électrons, à haute énergie (température) (jusqu (jusqu’àà 105 °C) C). Cependant, Cependant aucune charge thermique ne se produit en surface des échantillons présents au sein de ces plasmas, car la température macroscopique reste la température ambiante. Qu’est‐ce qu’un plasma? Lorsqu’un substrat est placé dans un plasma, il est bombardé en permanence par les particules (électrons, molécules, ions, …) du plasma. Par suite de la mobilité des électrons, beaucoup plus grande que celle des ions, un plus grand nombre d’électrons heurte le substrat et il y a une création d’une couche d’électrons adsorbés à la surface du substrat. Qu’est‐ce qu’un plasma? Le substrat est alors porté à un potentiel négatif vis vis‐à‐vis à vis de celui du plasma qui est équipotentiel. Autrement dit le substrat s’auto‐polarise négativement. Il y a formation dans cette zone d’un champ électrique qui attire et accélère en direction du substrat les ions p positifs du p plasma. Ces ions + viennent heurter le substrat sur lequel ils peuvent se recombiner avec les électrons adsorbés. Mais ils peuvent également : • activer des espèces adsorbées et faciliter les réactions chimiques (PECVD) • arracher les atomes du substrat (cible) qui peuvent aller se déposer ailleurs (pulvérisation) Dépôt de couches diélectriques Dans les techniques CVD, on peut utiliser l’énergie d’un rayonnement UV ou bien celle d’un faisceau laser, d’un faisceau d’ions ou d’un faisceau d’électrons. Ces dernières méthodes permettent le dépôt localisé d d’un un diélectrique, diélectrique ll’énergie énergie supplémentaire amenée par le faisceau de photons ou de particules provoquant la décomposition des gaz dans la chambre de réaction par un processus de pyrolyse ou de photolyse. photolyse Un intérêt de ces techniques de dépôt CVD assisté est d’augmenter la vitesse de décomposition. Ainsi, il est possible d’obtenir du SiO2 à la vitesse de 150 Ǻ/min à la température aussi basse que 50°C par la technique CVD assisté UV. Schéma de principe des techniques de dépôt par (a) UV‐CVD et (b) par CVD assisté par faisceau d’électrons Pulvérisation cathodique La pulvérisation cathodique ne sert pas exclusivement à la passivation par dépôt diélectrique, mais aussi à la réalisation de contacts métalliques ainsi qu’à la gravure sèche. Cette méthode permet de déposer tous les matériaux (quelle que soit leur pression de vapeur) avec une très bonne adhérence. Le dépôt par pulvérisation cathodique se réalise dans une enceinte à vide contenant une cathode (ou cible) et une anode qui supporte les plaquettes de silicium (ou autres échantillons) à traiter. traiter Pulvérisation cathodique La cible est constituée par un disque du matériau à déposer. On introduit dans l’enceinte un gaz rare (Argon) et on applique une excitation haute fréquence sur la cible. On crée ainsi un plasma l au voisinage ii d la de l cible. ibl Celle‐ci C ll i est alors l b b dé en permanence par des bombardée d électrons et des ions du plasma. Par suite, la cible s’autopolarise négativement (voir présentation du plasma), ce qui a pour effet d’attirer et d’accélérer les ions argon qui vont arracher les atomes de le cible, cible ceux‐ci ce ci venant enant ensuite ens ite se déposer sur s r les substrats s bstrats de silicium positionnés en regard. LLorsqu’on ’ désire dé i obtenir bt i un dépôt dé ôt métallique, ét lli la cible est constituée par le métal à déposer. Lorsqu on désire déposer une couche de Lorsqu’on silice, la cible est un disque de SiO2. … Bâti de dépôt par pulvérisation cathodique Dépôts par évaporation Evaporation thermique La technique d'évaporation thermique est très simple et consiste simplement à chauffer par effet Joule un matériau qui, vaporisé, va se déposer sur les substrats. La charge du matériau à déposer est placée dans un creuset (en tungstène ou graphite). Afin d'améliorer l'homogénéité des couches déposées (très faible variations d'épaisseur), on déplace en permanence les substrats. Dans le cas du bâti ci‐dessous, le porte substrat est tournant. Bâti de dépôt par évaporation thermique Bâti de dépôt par évaporation thermique Dépôts par évaporation Evaporation thermique Bâti de dépôt par évaporation thermique Afin de contrôler l'épaisseur des couches déposées, on utilise une balance à quartz. Le principe de celle celle‐ci ci consiste à détecter la dérive de la fréquence d'oscillation du quartz par la modification de sa masse lors de la croissance de la couche déposée (le dépôt s'effectue aussi sur la quartz). C'est donc une mesure électrique qu'il faut bien évidemment étalonner. En mesurant le décalage de fréquence en fonction du temps, on peut aussi déterminer la vitesse de croissance des couches déposées. Dépôts par évaporation Canon à électrons La technique du canon à électron consiste à apporter suffisamment d'énergie (très concentrée) é ) sur un matériau é souvent réfractaire éf à l'aide l' d d'un d' faisceau f d'él d'électrons f l é focalisé. Les électrons sont créés par effet thermoélectrique (chauffage d'un filament) et leur trajectoire est dirigée grâce à l'action conjuguée d'une différence de potentiel électrique et d' champ d'un h magnétique. éti C dernier Ce d i incurve i l trajectoire la t j t i du d faisceau f i pour focaliser f li celui‐ci l i i sur le matériau à évaporer. Dans ce cas‐là aussi, le matériau à déposer se trouve dans des creusets résistants à la chaleur. Dans ce cas là aussi, il est souhaitable que le substrat soit en rotation pour homogénéiser les épaisseurs déposées. Ces épaisseurs sont également la plupart du temps mesurées grâce à une balance à quartz. Bâti de dépôt par évaporation assistée par canon à électrons â i d dé ô é i i é à él Dépôts de couches métalliques Comme il a été présenté précédemment, les techniques d’oxydation thermiques et de CVD sont réservées à la fabrication de silicium et de couches diélectriques. Les couches métalliques, quant à elles, sont fabriquées avec les autres techniques déjà décrites : • Pulvérisation cathodique (sputtering) • Évaporation (thermique et assistée par canon à électrons) Les propriétés des couches métalliques obtenues vont bien évidemment dépendre de la technique utilisée pour leur fabrication et des divers paramètres de dépôt (essentiellement vitesse, température, pression,..). Les contacts métalliques Un grand nombre de métaux ou d d’alliages alliages peuvent être utilisés pour réaliser les contacts électriques ainsi que les interconnexions dans un circuit intégré. Ces métaux doivent satisfaire les conditions suivantes : • Faible résistivité (10‐5 Ωcm) • Bonne adhésion au matériau sur lequel il est déposé (Si, SiO2, III‐V, …) • Stabilité mécanique • Facile à souder • Permettre des attaques chimiques sélectives • Permettre des traitements thermiques ultérieurs : tenue en température. • Résistance à l’électro‐migration même sous forts champs électriques. • Réalisation d’un contact ohmique ou bien d’un contact bloquant. Les contacts métalliques Pour les semiconducteurs faiblement dopés (< 1017 cm‐3), le transport des charges à travers le contact s’effectue par émission thermoionique au‐dessus de la barrière de potentiel, la résistance de contact est très élevée, c’est un contact Schottky. Pourr les dopages très élevés Po éle és (>1019 cm‐3), ) le transport des charges se fait par effet tunnel à travers la barrière de potentiel, la résistance spécifique p q de contact est très faible, le contact est de type ohmique. Afin d’obtenir un bon contact ohmique il faut donc sur‐doper la zone superficielle du substrat. Les contacts métalliques Forts dopages = transport des charges à travers le contact t t par effet ff t tunnel t l Dopages faibles et moyens = transport des charges à travers le contact par émission thermoionique