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3°Quelqueschiffres…
En 2006, un total de 57 185 nouveaux cas de cancer a été diagnostiqué en Belgique 2. Les cancers
sont plus nombreux chez l’homme (n = 31 484) que chez la femme (n = 25 701). Chez l’homme, le
cancer le plus fréquent est le cancer de la prostate, suivi des cancers du poumon et des cancers colo-
rectaux. Chez la femme, les tumeurs les plus fréquentes sont les cancers du sein (plus d’un tiers des
cancers), les cancers colo-rectaux et les cancers de la peau. Le cancer affecte principalement les
personnes âgées : approximativement 62% des femmes et 75% des hommes ont 60 ans ou plus au
moment du diagnostic.
Les taux de survie relatifs à 5 ans, tous cancers confondus en Flandre, sont de 51% chez l’homme et
de 62% chez la femme. Les taux de survie varient cependant fortement en fonction du type de cancer,
allant de 7 à 8% pour le cancer du pancréas à 95% pour le cancer des testicules 3.
Selon Sagar et al. (2009), (USA), 64% des patients atteints du cancer survivent plus de 5 ans après le
diagnostic et il y a actuellement aux USA plus de 10 millions de ‘cancer survivors’. Ces chiffres
devraient d’ailleurs augmenter, notamment du fait des détections précoces et des traitements plus
adaptés.
Ces données chiffrées étaient déjà confirmées par Rowland et al. en 2008, (USA) qui font remarquer
que les cancers qui présentent le plus haut taux de survivants dans la population sont les suivants : les
cancers du sein (23%), les cancers de la prostate (19%), les cancers colorectaux (10%) (dépistages
organisés et détections précoces). Enfin, 66% des patients qui se voient diagnostiquer un cancer
peuvent ‘s’attendre à vivre encore 5 ans’. L’espérance de vie est encore plus élevée dans les cancers
infantiles, la survie de 5 ans approche les 80%, la survie de 10 ans est proche de 75%. Un plus grand
nombre de survivants de longue durée figure parmi les femmes, celles-ci présentant souvent un cancer
facilement diagnostiqué et mieux contrôlé. Rowland et al. signalent encore que 17% des personnes
survivent plus de 20 ans à leur diagnostic de cancer. Enfin, plus de 750.000 ‘survivants’ ont minimum
deux histoires de cancer et les trois quart présentent des sites différents de la tumeur initiale.
Plus près de chez nous, le rapport ‘Cancers et pronostics à long terme’ de l’Inserm (Institut national de
la santé et de la recherche médicale, France), cité par Dufranc et al. (2006) montre que 10 ans après
l’annonce du diagnostic, seulement 2 personnes sur 100 risquent de mourir de leur cancer. Ce
pourcentage ne cesse de se réduire grâce aux progrès thérapeutiques et au dépistage, notamment dans
le cadre du cancer du sein. Il y a 50 ans, 1 malade sur 5 pouvait espérer guérir ou vivre 10 ans après le
diagnostic. Pour les personnes traitées ces 15 dernières années, cette surmortalité n’est plus que de
1% !
Cependant si ces données sont encourageantes, environ 30% des survivants du cancer estiment que
leur qualité de vie diminue suite à des problèmes physiques et psychosociaux rencontrés après le
cancer. Van Weert et al. (2008) (Pays-Bas) signalent que les patients ont besoin d’un soutien
‘professionnel’, comme par exemple d’une rééducation.
L’enquête de Schultz, Beck, Stava et al. (2003, citée par Jenkins, 2006), réalisée auprès de survivants à
5 ans, confirme cette information concernant la qualité de vie des patients. En effet, si globalement,
2 Fondation Registre du Cancer, chiffres de 2006.
3 Flemish Cancer Registry Network - Cancer incidence and survival in Flanders 2000-2001. Brussels, VLK,
2006. http://www.tegenkanker.net/uploadedfiles/Kankerregistratie/Kankerincidentie/2000-2001.pdf
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