y a·t·il des facteurs
aggravants?
Une
cause environnementale sous-es-
tim
ée
ent
rera
it
éga
lement
en
jeu qui est
ce
lle de l'enrichissement
en
se
ls nutritifs
des eaux
cô
tières que l
'o
n nomme l'eutro-
phi
sa
tion.
En
effet
d'
importantes quantités
de
nu-
triments,
en
majorité résu
lt
a
nt
des activi-
tés humaine
s,
pr
incipalement des phos-
phates et des nitrates, arrivent
en
continu
dans l
es
mers et océans du globe et peu-
vent, le cas échéant, provoquer des efflo-
rescences algales dite « blooms».
Or
un excès de matière organique sous
forme de phytoplancton
ou
de
macroal-
gues, n
on
dispersés
pa
r des courants,
ou
non consommés par d'autres organismes
et finissant par mourir et
cou
ler
au
fond
voit œuvrer un phénomène de décompo-
sition par des bactéries qui consomment
de ['oxygène, phénomène certes localisé
mais r
ée
l en
zo
ne de forte productiv
it
é.
Cette décomposition
de
la matière or-
ganique
produit
du
su
lfure
d'hy
dro
gè
ne
(S
H2). du méthane
(C
H4), de l'ammoniac
(
NH3)
et surtout du dio
xy
de
de
ca
rbone
(C02)
...
En
résumé quelles
sont les grandes questions?
On
les résum
era
com
me
suit, bien
qu'il
y
en
a
it
beaucoup
d'autres:
1
1
1
1
1
1
1
1
Quelle est
la
limite d'absorption de
CO
de
l'océan? '
Que
se
pas
se
ra-t-il si l'océan cesse d'absor-
ber l'excédent de
COl?
Quels
so
nt les seuils d'alerte et comment
réagir
ont
les écosystèmes avec tous les
co-
rollai
res
su
r l'économie mon
diale?
Comment vont
ré
agir les espèces non encore
étudiées à l'acidification de leur m
ilieu?
Quels sont les
gè
nes majeurs impliqués
dans la bio-
ca
lcificati
on
et
la
régulation de
la balan
ce
acido-basique ?
Quels degrés d'adaptabilité aux inéluc-
tables changements
en
cours? Sachant que
la
mesure
de
la « plasticité » d'expression
des écosystèmes est déterminante pour cal-
cu
ler cette capacité d'adaptation.
Quelle
se
ra
l'interaction avec d'autres fac-
teurs, par exemple l'augmentation
de
la
température des océans?
Quels
pe
uvent être les impacts de ces dérè-
glements sur les équ
ili
bres entre espèces,
sur le développement d'opportunistes, sur
les réseaux trophiques et sur les exploita-
tions que
l'
homme peut
en
faire sous forme
de
pê
che ou
d'aquaculture?
Quels effets peut entraîner
un
excès
de
bi-
carbonates
en
mer?
Autant d'inconnues auxquelles les scientifiques
tentent
de
répondre via plusieurs programmes
dont nous citerons les principaux; l'un aux Etats-
Unis
(OCB
www.us-ocb.org.
Ocean
Carbon and
Biogeochemistry), le second
en
Europe
(EPOCA
,
www_epoca.
eu
), mais d'autres aussi, plus régio-
naux tels
le
Programme de surveillance
et
d'éva-
luation de l'Arctique
(PSEA)
, qui
se
préoccupent
de
cette question primordiale.
Au
plan scientifique
la
recherche s'active,
certes, mais
pa
s encore suffisamment et nombre
de questions cruciales demeurent
en
suspen
s.
Il nous est très difficile actuellement de préci
se
r
les impacts avec assez de pertinence.
Quelles solutions?
Un
Policy Briefl récent
de
l'Inst
i
tut
du Dévelop-
pement Durable et des Relations Internatio-
na
l
es
(lDDRI)
ident
ifie les mesur
es
su
iv
antes:
1/ empêcher l'
ac
idification de
se
produire
en
:
A)
limitant
la
concentration
de
C02
dans
l'atmosphère.
dont
malheureusement il
semble que les négociations internatio·
nales sur le climat n'aient pas abouti,
B)
réduisant les flux
de
polluants côtiers qui
aggr
ave
nt l
oca
lement l'acidification dans
des zones productives.
ce
qui est possible
via des politiques publiques adaptées, la
Di
r
ec
ti
ve
Cad
re sur ,'Eau de l'Europe
en
étant une,
C)
limitat
i
on
des émissions
de
gaz à effet
de
serre autr
es
que le C02, avec
là
aussi
['écueil actuel des négociations interna-
tionales.
2/ Renforcer
la
résilience des écosystèmes, par
exemple via
la
mise
en
place d'un réseau
d'Ai
res
Marines Protégées correctement
connectées entre elles puisque l'on sait que
plus les écosystèmes sont
ri
ches
en
biodi-
versité plus ils
ont
de chance de résister aux
stress environnementaux. Une telle
politique
de mise
en
place d'AMP existe et peut, de
fa
-
çon
r
éa
liste, être renforcée.
3/ Adapter les activités humaines par antici·
pation
ou
en
réaction à l'acidification.
Ceci
concerne des
so
lutions technologiques à
mettre
en
oeuvre notamment dans les do-
maines des pêches et de l'aquaculture, tant
que
le
s limites ne sont pas infranchissables,
et à voir
se
r
e-
localiser certaines activité
s.
4/ Remédier l'acidification lorsqu'elle s'est déjà
produite.
Ceci
concerne
la
mise
en
place, as-
sez
peu réaliste
en
fait,
de
techniques d'ap-
ports répétés
de
matériaux alcalins mais aus-
si
celles, plus r
éa
listes, du développement
de méthodologies de restauration d'écosys·
tèmes dégradés
ou
de remédiati
on
du C02
pa
r exemple avec des types d'aquaculture
nouvelle (celle de micro-alguesp suscep-
tibles de piéger le C02 produit
pa
r certaines
industries (cas
en
pré-étude ici
en
Nou
ve
lle-
Calédonie avec des sociétés minières).
____________________
22
'Rap
ha
e
Blllé
and
al
Que
f
aire
face
il
l'
aCId
i
ficat
i
on
des
océans'
PollCY
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20
12
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23
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