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Eutelmed au cœur des enjeux de l’expatriation
Vivre à l’étranger, pour quelques mois ou plusieurs années, est le plus souvent
une expérience enthousiasmante. Mais le choc culturel peut être important,
même pour des personnes ayant une réelle volonté d’intégration. Certains sous-
estiment cette diculté.
LES CHOCS DE L’EXPATRIATION
L’expatriation fait surgir des problèmes liés à l’éloignement et à la perte des repères
habituels, avec ce que cela comporte de deuils à faire et de questionnements.
Il est en eet dicile de s’adapter à un nouveau mode de vie, de s’accoutumer à
une nourriture et une langue diérentes, d’accepter de ne pas voir régulièrement
ses proches restés en France. Lorsqu’on vit loin de son pays natal, le quotidien
peut surprendre et déstabiliser.
« Les expatriés sont exposés à davantage de stress, de contraintes, de pression
et ils ont moins de soutiens familiaux ou amicaux autour d’eux. Ce sont deux
facteurs de déséquilibre. Dans ces conditions, un stress professionnel, des conflits
au travail ou une tristesse amoureuse peuvent être démultipliés », explique le
docteur Bertrand Gilot, psychiatre consultant sur Eutelmed.
TROUVER UN « PSY » À L’ÉTRANGER : COMPLIQUÉ, VOIRE IMPOSSIBLE
Dans de nombreux pays, les expatriés à la recherche d’un « psy » sont confrontés
à l’une de ces trois situations :
• il n’y a aucun thérapeute à proximité ;
• les professionnels disponibles consultent seulement dans la langue du pays ;
• au mieux, on peut trouver un spécialiste qui consulte en anglais.
Or, il est bien plus dicile de faire une thérapie dans une autre langue que sa
langue maternelle.
Eutelmed répond donc à un vrai besoin pour les expatriés en détresse : le site leur
ore enfin la possibilité de consulter des professionnels pouvant prendre soin
d’eux dans leur langue et culture d’origine.
Les patients parlent d’Eutelmed
« Dicile d’exprimer ses émotions
dans une autre langue »
Carine travaille pour la coopération française et
consulte un psychiatre sur Eutelmed depuis deux ans.
« J’ai toujours voulu vivre à l’étranger, j’ai choisi mes études dans cette
optique. En huit ans, j’ai travaillé dans cinq pays diérents. En général, on nous
dit : « T’as trop de la chance, c’est génial ! ». Oui, c’est génial mais parfois
c’est assez dicile à gérer au quotidien. Par exemple, mes parents sont loin,
ils vieillissent, je rate certaines choses.
La barrière de la langue et la diérence culturelle sont les deux principaux
problèmes, ainsi que le fait de déménager très souvent…
Il y a deux ans, j’ai eu une année dicile sur le plan personnel. J’avais besoin
de parler, d’essayer de comprendre ce qui m’arrivait.
Là où je vis actuellement, il n’y pas de psy. Ici c’est tabou : on ne consulte
un psy que si on a une maladie mentale.
Une ONG anglaise proposait un suivi psy mais même si je parle anglais,
je préférais être en contact avec un français. C’est dicile d’exprimer
ses émotions et son ressenti dans une autre langue.
J’ai trouvé Eutelmed sur internet. J’ai eu confiance parce que c’était géré par
un psychiatre. De plus, je devais me déplacer au centre médical pour mes
consultations. Le cadre signifiait que c’était sérieux : ça m’a rassurée.
Je voulais un psychiatre parce que je prenais aussi des médicaments.
Mes consultations sont remboursées par la Caisse des Français de l’Etranger,
comme si j’allais voir un psy en France. Aucun autre système ne m’aurait
permis d’avoir un suivi là où je réside.
Le rapport avec le psy n’est pas exactement le même face à un ordinateur
mais ce sont des barrières qu’on oublie assez vite.
En fait, je retire de ma thérapie les mêmes bénéfices qu’en face à face.
Ça m’a vraiment aidée à dépasser mes problèmes. »