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l’Eocène. Cette série montre des roches du Lias (Aalénien) au Miocène (Helvétien-Burdigalien). Elle
est continue de l’Aalénien (l6) à l’Albien (c1). Puis, la légende montre trois lacunes de sédimentation :
(1) lacune de la base du Crétacé supérieur (Cénomanien et Turonien) puisque la sédimentation
reprend au Sénonien (c6-7) ;
(2) lacune du Paléocène ; la sédimentation reprend à l’Eocène ;
(3) lacune de l’Oligocène inférieur et reprise de la sédimentation à l’Oligocène moyen jusqu’au
Miocène inférieur (Aquitanien-Burdigalien, m1b2a).
D’après l’extrait de la carte géologique, seules les lacunes (2) et (3) correspondent à des
discordances :
(2) Au sud-ouest de St-André-Val-de-Fier, à l’entrée de la gorge, on observe une « pastille » de
l’Eocène (e), repose en discordance, à la fois sur l’Hauterivien (n3) et le Valanginien (n2),
alors que dans la gorge du Val-de-Fier, ce même Eocène repose à la fois sur le Portlandien
(j9) et le Kimméridgien supérieur (j8b).
(3) Plus au nord, sur le flanc est de la Montagne des Princes, l’Oligocène supérieur (g3) repose
en discordance à la fois sur l’Eocène (e) et le Barrémien-Aptien (n4-5).
Ces deux lacunes et discordances témoignent de l’émersion probable du chaînon au
Paléocène et à l’Oligocène, en relation avec de premiers mouvements tectoniques.
NB : d’épaisses moraines recouvrent une grande partie de la carte ainsi que les flancs du chaînon.
Cependant, il s’agit de formations superficielles, par nature discordantes sur le substrat sédimentaire.
-4- … lithologique…
La série sédimentaire présente des contrastes de résistance : d’après la notice géologique, on peut
observer 3 binômes de résistance (de la base au sommet) :
(1) De l’Oxfordien supérieur (j6) au Portlandien (j9), plus de 350 de roches « dures »,
essentiellement calcaires reposent sur les marno-calcaires et marnes de l’Oxfordien inférieur
(j4-5) d’environ 80 m d’épaisseur.
(2) Le Valanginien (n2) de 50 à 80 m d’épaisseur est formé de roches « dures », calcaires,
reposant sur des roches moins résistantes du Berriasien (n1b) et du Purbeckien (j9p),
marneuses et argileuses (parfois calcaires cependant).
(3) Les roches du Barrémien-Aptien (n4-5) jusqu’à l’Oligocène supérieur (g3) forme un ensemble
globalement résistant (principalement calcaires, grès conglomérats) de plus de 200 à 300 m
d’épaisseur reposant sur les 50 à 80 m d’argiles de l’Hauterivien (n3).
Au total, la série est faiblement contrastée : les roches « dures » sont beaucoup plus épaisses
que les roches « tendres », expliquant l’aspect massif du chaînon, armé en particulier par les
calcaires massif du Barrémien-Aptien à faciès urgonien.
-5- … et tectonique (en vous aidant de la coupe du doc. 4).
Les coupes géologiques ainsi que la disposition des couches sur l’extrait de la carte géologique
indiquent que :
- La structure est plissée ;
- Le chaînon est un anticlinal.
Les coupes ne sont pas assez étendues pour indiquer le style tectonique à l’ouest et à l’est du
chaînon : tectonique monoclinale ou, plus probablement présence de synclinaux ?
Analyse géomorphologique (8 points)
-6- Définir les morphologies apparaissant sur la coupe
Le chaînon de la Montagne des Princes et du Gros Foug est un anticlinal : le relief est donc conforme
à la structure.
Deux formes principales méritent d’être définies :
- Les deux coupes (doc. 4 et 5) indiquent que le chaînon est un anticlinal : il s’agit donc d’un
mont qui peut être qualifié de dérivé, puisqu’une partie des roches qui le forment a été érodé.
- La gorge du Val-de-Fiers qui entaille ce mont dérivé est donc une cluse.
-7- Discutez le tracé du Fier, proposez des éléments d’explication.
Le tracé du Fiers est inadapté à la structure qu’il recoupe perpendiculairement. Deux explications
peuvent être avancées : (1) antécédence ou (2) surimposition.
(1) A priori, l’antécédence est une hypothèse rarement avancée pour un petit torrent comme le
Fier. Cependant, l’Eocène qui apparaît sur le versant sud de la gorge au niveau du « chemin
des mulets » indique que dès cette époque le secteur de la cluse était déjà fortement entaillé.