RESUME
L'intelligence ambiante, par opposition à l'informatique traditionnelle dont
l'ordinateur de bureau est l'archétype, consiste en une nouveauté qui tient aux capacités de
mobilité et d'intégration des systèmes numériques dans le milieu physique au point de s'y
confondre. Cette mobilité et cette fusion rendues possibles par la miniaturisation et la
puissance des composants électroniques, par l'omniprésence des réseaux sans fil, et par la
chute des coûts de production, permettent, à leur tour, d'entrevoir la composition
opportuniste de dispositifs et de services de toutes sortes au-dessus d'une infrastructure à
granularité et géométrie variable, dotée de facultés de capture, d'action, de traitement, de
communication et d'interaction. Une de ces infrastructures émergentes est le concept
d'habitat intelligent à base d'agents ambiants pour l'assistance et le maintien à domicile des
personnes âgées ou fragiles. La combinaison de ce nouveau concept avec des techniques
issues du domaine de la reconnaissance d'activités en intelligence artificielle augmentera
considérablement son acceptation en procurant davantage une meilleure qualité de vie. La
reconnaissance d'activités a pour but de prédire le comportement d'une personne en vue
d'offrir, au moment opportun et sans intrusion, les services appropriés sans être rejetés par
les habitants. L'existence de fonctions de reconnaissance, complétée par d'autres fonctions
numériques de captures à travers des senseurs à la fine pointe de la technologie, permet à
aux chercheurs de s'organiser pour offrir de nouveaux services.
Le premier pas fondamental de l'assistance est de reconnaître les activités de la vie
quotidienne (AVQ) de l'habitant durant leurs exécutions, dans le but d'identifier les
problèmes potentiels qui peuvent interférer dans leurs réalisations. Cette difficulté
correspond en fait à une forme particulière d'une problématique bien connue en intelligence
artificielle : la reconnaissance de plans. Un plan correspond à une suite d'actions
élémentaires représentant une activité donnée. Toutefois, il est encore très difficile de nos
jours d'identifier toutes les activités quotidiennes des utilisateurs. C'est pourquoi de
nombreuses recherches sont effectuées afin d'améliorer les différents aspects de la
reconnaissance d'activités. De notre côté, nous allons nous concentrer sur l'amélioration de
l'aspect spatial de la reconnaissance, car très peu de modèles existants l'intègrent.
Ce mémoire fournit des pistes de solutions aux problèmes décrits en utilisant le
Flocking comme méthode de forage de données non supervisé pour la prédiction d'activités
dans les habitats intelligents. Ce nouveau modèle de segmentation permet entre autres une
reconnaissance exacte du nombre d'activités effectuées durant une journée, sans avoir
besoin de savoir quelles sont exactement les activités faites. Les résultats ont été analysés et
comparés avec les approches existantes de segmentation pour évaluer la contribution du
modèle.