ENS-Cachan Montage Gori-Gonin
0.1 Intérêt de la transmission optique
La fin des années 70 démontre la faisabilité des systèmes de transmission par fibre optique. L’intérêt se trouve
dans les taux élevés de transmission que l’on peut atteindre et la faible atténuation. A titre de comparaison
le câble trans-atlantique 14, composé de 4 fibres fait transiter des informations à un débit de 640 Gbit/s.
L’atténuation dans une fibre peut atteindre 0.1484dB/km alors que pour un câble coaxial RG−5/U l’atténuation
est de 19.4dB/100mà400 M Hz et les débits sont de l’ordre de quelques dizaines de MHz. On va faire une
étude des différents émetteurs et récepteurs optiques à notre disposition et voire lesquels sont susceptibles d’être
utilisés lors d’une transmission optique. Toutes les mesures effectuées et toutes les conclusions tirées seront donc
en rapport avec les systèmes de transmission par fibre optique.
1 Émetteurs
La famille des émetteurs optiques se divise en deux : on sépare d’un côté les émetteurs à émission spontanée,
de l’autre les émetteurs à émission stimulée. On va étudier un représentant de chaque famille.
1.1 Les diodes électroluminescentes (DEL)
Structure Jonction PN polarisée en direct. La recombinaison des porteurs minoritaires peut être radiative
ou non. La ZCE est de taille négligeable puisque la jonction est polarisée en direct. La mobilité des électrons
est plus grande que celle des trous, donc pour des même dopages il y aura plus de recombinaisons dans la zone
p. C’est de cette zone que partira le rayonnement.
Fonctionnement On fait passer du courant à travers une jonction PN. Les porteurs apportés se recombinent
et les recombinaisons des paire électron-trous peuvent être radiatives ou non. Entre le courant émis et les
photons émis hors de la jonction, il faut définir deux grandeurs qui sont à même de traduire les deux principaux
phénomènes :
– Le rendement quantique est le rapport entre le nombre de photons émis dans le matériau et le nombre de
porteurs qui traversent la jonction. En effet, une recombinaison ne donne pas forcément lieu à l’émission
d’un photon ; si on se place dans une vision corpusculaire une recombinaison peut donner naissance à un
phonon par exemple. Il existe une condition sur l’énergie du photon ; l’énergie du photon émis doit être
supérieure à l’énergie de gap du matériau. Il n’est pas aisé de prévoir de manière théorique ce rendement,
mais il est lié au matériau utilisé. Il n’y a aucune raison que ce rendement soit le même pour deux
matériaux semi-conducteurs différents.
– Le rendement optique qui traduit le fait que lors des recombinaisons qui donnent bien lieu à une émission
de photons, tous les photons ne sont pas forcément transmis hors le semi-conducteur. Il peut en effet y
avoir des réflexions à l’interface air / semi-conducteur. La proportion de photons traversant la jonction
est donc liée au matériau via son indice mais aussi à la direction d’émission et de manière générale à la
géométrie de la diode. En pratique on peut atteindre des rendements optiques de l’ordre de 4%.
Présentation du montage d’émission Le montage utilisé pour alimenter les différentes diodes d’émission
(aussi bien LED que laser), sera le suivant :
Électronique 2 Interaction lumière-matière