Chapitre 9 - Ecoulement non stationnaire - en conduite

CHAPITRE
9
ECOULEMENT
NON
STATIQNNAIRE,
EN
CONDUITE,
DE
FLUIDE
COMPRESSIBLE
© [E.RIEUTORD], [1985], INSA de Lyon, tous droits réservés.
-
IX.1
-
ECOULEMENT
NON
STATIONNAI
RE,
EN
CONDUITE,
DE
FLUIDE
COMPRESSIBLE
Lorsque,
dans
un
réseau
de
canalisations
véhiculant
un
fluide,
on
modifie localement
les
conditions
d'écoulement
(mise
en
route
ou
arrêt
d'une pompe, manoeuvre
d'une
vanne,
etc.),
on
introduit dans
le
fluide
une
discontinuité
portant
sur les
paramètres eux-mêmes
(pression,
vitesse)
ou
sur
leurs
dérivées
(-r£,
-^,
etc.)-
En
raison
de
l'élasticité
du
milieu
dt
ox
(fluide+conduite
,
cette discontinuité
se
propage
de
proche
en
proche avec
une
célérité
souvent
élevée,
affectant
ainsi
rapidement
une
zone
étendue
de
l'écoulement
considéré.
Cette
perturbation,
dont l'amplitude peut être importante
et qui
se
propage,
est
communément
appelée
onde»
En
hydraulique,
c'est
souvent
sous
le
vocable
de
coup
de
bélier
que
l'on
regroupe
l'ensemble
de ces
phé-
nomènes, cette désignation ayant pour origine
les
variations
de
pression
extrêmement
brutales
qui
sont
souvent
observées.
De par
leur
nature,
et
hormis
les cas
particuliers
de
résonance,
les
phénomènes liés
à
l'élasticité
du
milieu
s'amortissent
rapidement
(quelques aller
et
retour
d'onde),
conduisant soit
à un
nouveau
régime
per-
manent,
soit,
en
présence
de
surface
déformable
(surface libre
par
exemple)
ou
encore
de
volume,
de
grandes
dimensions
(réservoir
d'air
comprimé,
...)
à
des
mouvements
d'ensemble
le
plus souvent
de
caractère oscillatoire
que
l'on
peut
analyser
directement
en
faisant abstraction
de
lfélasticité
du
milieu.
s
lors,
l'étude
des
régimes transitoires
peut
être
traitée
:
-
soit
de
façon
générale
avec
prise
en
compte
de
l'élasticité
du
milieu,
ce qui
conduit
à une
évaluation précise
des
paramètres
(pression,
vitesse, etc.)
en
chaque
point
du
fluide
et
quel
que
soit
l'instant
consi-
déré,
-
soit
de
façon simplifiée
en
supposant
le
fluide incompressible
et
la
conduite indéformable, d'où
une
estimation
de
valeurs moyennes,
concernant
les
mouvements
dfensemble
des
domaines fluides
considérés.
Dans
le
présent
chapitre,
nous traiterons
principalement
du cas
général
et des
méthodes
de
résolution associées.
Le cas
particulier
du
fluide
incompressible
correspondant
au
"mouvement
en
masse"
ne
sera
exami-
né que
brièvement
à
propos
de
quelques exemples classiques.
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IX.2
-
9.1. EQUATIONS
DE
BASE
Lfétude
des
écoulements
non
permanents
en
conduite
de
fluide
compressible
est
très complexe.
On
simplifiera considérablement
le
problème
si
l'on
peut
considé-
rer
1*écoulement
comme
unidimensionnel.
Cela sera possible
en
première approximation
si :
- la
conduite
a une
section lentement variable,
- les
rayons
de
courbure sont grands
par
rapport
aux
diamètres,
- la
déformation
de la
paroi reste
de
très faible amplitude.
Dans
ces
conditions,
on a un
écoulement
à
direction sensiblement
permanente
et
les
paramètres caractéristiques peuvent
être
représentés
à
chaque
instant
t par
leur valeur moyenne dans
une
section normale
aux li-
gnes
de
courant.
1
ff
.
~
1
f
->
Par
exemple,
p =
pds
pu - pu as
S
"S
b
JS
La
section
considérée
qui,
en
raison
du
caractère
quasi unidirec-
tionnel
de
l'écoulement,
est
presque plane, sera repérée
par son
abscisse
curviligne
prise
sur
l'axe
de la
conduite
(par
exemple centre
de
gravité
de
la
section).
Les
valeurs moyennes
des
paramètres considérés seront alors
des
fonctions
de x et de t
seulement.
9.1.1.
Equation
de
conservation
-
Masse
En
désignant
par
p(x,t)
la
valeur
moyenne
de la
masse
volumique
dans
une
section
d'abscisse
x au
temps
t, la
conservation
de la
masse
contenue
entre
deux
sections
d'abscisse
x et
x+Ax
s'exprime
par la
rela-
tion
:
d
[
-T;
,
fSpS
9puSl,
~
PS dx
-
[
+
—Jdx
= 0
'
Ax
JAx
et,
ceci étant
vrai
quel
que
soit
Ax, on a,
dans
chaque
section
S,
•f-f1-0
<»-'>
Si
l'écoulement
est
permanent,
il
vient,
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IX.3
-
puS
«
m
«
este
,
traduisant
la
constance
du
débit massique
m
quelle
que
soit
la
section.
-
Quantité
de
mouvement
(en
projection
sur
l'axe
de la
conduite)
Comme pour
l'équation
de
continuité,
les
valeurs considérées sont
des
valeurs
moyennes.
Dans
ces
conditions,
l'équation
intégrée
sur une
tranche
d'épaisseur
Ax
représentant
un
petit
domaine
AD
permet
d'écrire
en
projection
sur ox
(=
oxj
pour
les
composantes
du
tenseur
des
contraintes).
L
sdx
=
jA-^sdx+l
**•"*/,
Fsd*
Ax
Ax
JAD
3
;Ax
où f est la
valeur
moyenne
de la
composante
sur x des
forces
de
volume
«
f
^T
i
' ! I f
Or,
-—J-
di
=.
j T, . n. ds « I T- . n. ds
+
T. . n. ds
9>V
!J
J
1J
J
lj
J
JàD
J
;S
'S
^AS,
n L
TJ.
n. ds
?M
0
car, pour
les
faces normales
à la
direction
de
k
J J
l'écoulement,
les
contraintes
de
viscosité
ont une
composante
sur ox
négli-
geable
(TU
~
(A +
2p)
-r—^
négligeable devant
p et il en est de
même
pour
la
résultante
des
contraintes tangentielles
si les
sections
sont
peu in-
curvées.
Sur la
paroi,
la
composante
de la
contrainte dans
le
système
d'ânes
représenté ci-contre
est :
n-^.,1^
TJ
«
T*2
-
l^
(*
+
2y)
-
0
T5
=
T^2
-
0
l'axe
ex]
étant
orienté selon
une
génératrice
de la
conduite
et 0x2
suivant
la
normale
à la
paroi.
Finalement,
le
terme visqueux
se
réduit
à la
composante
tangen-
tielle
T] = y
——f
(on
retrouve
la loi de
Newton).
dX2
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-
IX.4
-
En
projection
sur
ox,
on a
alors
Tf
.
d$L
cos a
«
ïf
x
dx
où
T
est une
valeur moyenne
de
Tj sur le
périmètre
x«
Dfoù
la
relation
i
Lsf£d*--IJsa*-L'«""
Ltsd*
et si Ax
-*
0
-
du
SP
Tf
X
p_.-.JU_
+f
ou
encore
en
introduisant
le
diamètre hydraulique
D
=
*3?--s*^*
H.
Nous avons
vu que T-
est
de la
forme
T
=
-
C^.y
p|u|u
où
C
est le
coeffi-
cient
de
frottement
à la
paroi, fonction
essentiellement
du
nombre
de
Reynolds
et de la
rugosité relative
de la
paroi
.
En
écoulement
turbulent,
la
valeur
de
C
est
prise habituellement
égale
à
celle
du
régime
permanent.
En
écoulement laminaire,
il est par
contre possible, selon
une
méthode
proposée
par
ZIELKE^),
d'exprimer
C
en
fonction
du
profil
des
vitesses réel.
-
Energie
II
convient
ici de
choisir
la
variable thermodynamique
s, h ou e la
mieux adaptée
à la
nature
de
l'écoulement considéré (isentropique,
isenthal-
pique,
...).
a.
Formulation
à
partir
de
l'énergie
interne
On
considère
la
relation générale
:
d(e
+
|
u.u)
p
-_
«
Q^
_
div(q
-f
pu
-
T.U)
-s-
î,u
(1)
ZIELKE
W. :
Frequency
dépendent
friction
in
transient
pipe
flow,
A.S.M.E.,
Journal
of
Basic Engineering, mars
1968,
pp.
109-115.
© [E.RIEUTORD], [1985], INSA de Lyon, tous droits réservés.
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