CHAPITRE
3
RELATIONS
DE
BASE
DE LA
MECANIQUE
DES
FLUIDES
Les
relations
fondamentales
de la
mécanique
des
fluides sont,
d'une
part,
- des
relations
de
conservation
traduisant,
pour
un
domaine
flui-
donné,
la
conservation
de la
masse,
de la
quantité
de
mouvement
et de
l'énergie»
On les
appelle
aussi
lois
de
conservation,
elles
sont
indé-
pendantes
du
milieu envisagé.
d'autre
part,
- des
relations
de
comportement
exprimant
le
comportement
parti-
culier,
tant
du
point
de vue
mécanique
que
thermodynamique,
du
milieu
considéré
(relation
contrainte-déformation,
relation
d'état,
...)
-
duites
de
l'expérience,
ces
relations,
dites
également
lois
de
comporte-
ment
ou
relations
constitutives,
sont spécifiques
du
milieu
en
cause.
La
formulation
de ces
lois,
dans
l'hypothèse
d'un milieu
continu,
fait
l'objet
des
deux
premiers
paragraphes
de ce
chapitre,
le
troisième
étant
consacré
aux
relations
de
conservation
particulières
obtenues
à
par-
tir des
relations
générales (quantités
de
mouvement
et
énergie)
en y in-
troduisant
telles
ou
telles
lois
de
comportement.
Enfin,
dans
un
dernier
paragraphe,
nous
examinerons
la
forme
par-
ticulière
de ces
relations
en
présence
de
surfaces
singulières (frontière
du
milieu,
onde
de
choc,
...),
ce qui
conduit
aux
conditions
aux
limites
et
relations
de
saut
qui
leur sont
associées.
© [E.RIEUTORD], [1985], INSA de Lyon, tous droits réservés.
- 3.2 -
3,1,
RELATIONS
DE
CONSERVATION
Ces
relations seront obtenues
en
explicitant,
à
partir
de la-
rivée particulaire,
la
variation
au
cours
du
temps
de la
masse, quantité
de
mouvement
et
énergie
attachées
à un
domaine matériel
D,
c'est-à-dire
à un
domaine
se
déplaçant avec
le
fluide.
Le
raisonnement conduisant
à ces
relations
peut
être
fait
à
par-
tir
d'un
domaine
D
quelconque,
mais
le
choix
d'un
domaine
matériel
évite
d'avoir
à
prendre
en
compte, lorsque
l'on
explicite
la
variation d'une
des
grandeurs précitées attachées
à D, la
part liée
à la
variation
de la
quan-
tité
de
fluide contenu dans
D,
c'est-à-dire
au
fluide
qui
"rentre"
ou
"sort"
de ce
domaine.
3«
1-
1.
CONSERVAnON^DE^LA^MSSE^-^EQUATION^DE^CONTINUITE
La
conservation
de la
masse
est,
pour
un
système
matériel
quel-
conque,
un
principe fondamental
de la
mécanique classique
(non
relativis-
te).
Pour
un
domaine matériel
D de
masse
M = p
di,
cela
se
traduit
•>D
par
la
relation
= 0,
c'est-à-dire
en
appliquant, comme nous
l'avons
vu
au
chapitre précédent,
le
théorème
de la
dérivée
particulaire.
f
9p
i
f
*
-*
j
dT
+
J p u.n ds
=
0
(3.1)
ou
encore
|||
+ div p
uj
di
= 0
(3.2)
JD
ce
qui
permet,
le
domaine
D
étant
entièrement
arbitraire,
d'obtenir
les
formes
différentielles
classiques, soit
:
-
+ div p u
=
0 ou
encore
-—•
+ P div u « 0
(3.3)
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-
3.3
-
A
remarquer qu'une forme intégrale plus générale
de
l'équation
de
continuité
peut être obtenue
à
partir
de la
relation
(2.15)
où
l'on
pose
<J>
= p,
sous
la
forme
~-
!
p
di
= -
!
p
v.n
ds
'
(3.4)
JD
Js
exprimant
que le
taux
de
variation
de la
masse contenue dans
D est
égal
au
débit
massique
à
travers
S.
Si
S est une
surface fixe
(w = u + v
=
0) et
l'écoulement
permanent,
(3.4)
se
réduit
à
p
u.n
ds - 0
JS
traduisant
que le
débit
massique
à
travers
S est
nul.
Appliquée
à
un
tronçon
de
conduite, cette relation exprime
la
conservation
du
débit massique,
mA
miî
i/i
-—->
A B
I^H^
9<*Q
A
Ë»
Si
l'écoulement
est
stationnaire,
la
première forme
différentielle
(3.3)
se
réduit
à,
div
p u =
0
(3.5)
et
si le
fluide
est
-incompressible,
que
l'écoulement
soit
stationnpire
ou
non,
à
div
u
=
0
(3.6)
exprimant
que le
taux
de
dilatation
volwnique
d'un
tel
fluide est,
par
dé-
finition,
nul.
A
noter
que
cette
expression
qui
traduit
la
constance
de
l'élément
de
volume
se
retrouve
en
considérant
que le
volume
d'un
domaine
D que
l'on
suit
dans
son
mouvement
est
invariant,
c'est-à-dire
M*-'
qui
s'écrit
encore
en
appliquant
la
relation
2.12
avec
4>
=
1,
~
I
di
=
I div u
di
= 0
dt
JD
JD
c'est-à-dire, puisque
D est
arbitraire,
div u = 0.
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-
3.4 -
3.1.2.
CONSERVATION
DE
LA
QUANTITE
DE
MOUVEMENT
EQUATIONS
DE LA DY-
NAMIQUE,,.
DES
FLUIDES
3.1.2.1.
Relations
de
base
3.
1.2.
1.1.
Definitions_3_Torseur_d^nami2ue_-^Torsôui:-_cinéti-
gué
Considérons
un
domaine
matériel
D et
posons
:
*
r
*
L
r
+
I
=
p u
di
F
=
p Y
di
'D
JD
M et A
\
M'J(AO
=
AM
A pu
di
MÎ04)
= ÂM A p Y
di
A
JD
A
JD
Le
premier groupe
de
relations représente
le
torseur
M des
quan-
tités
de
mouvement
contenues dans
D ou
torseur
cinétique
:
- I est la
résultante
des
quantités
de
mouvement contenues dans
D
ou
résultante
cinétique
de D
-
M.(M)
est
le
moment
en A des
quantités
de
mouvement contenues
dans
D ou
moment
cinétique
en A de D.
Le
second groupe
de
relations représente
le
torseur
A des
quanti-
s
d'accélération
contenues dans
D ou
torseur
dynamique
;
F
et
MA(/4)
y re-
présentent
de
même
la
résultante
et le
moment dynamique
en A de D.
Il
est
facile
de
montrer
que la
dérivée
patticulaire
du
torseur
M
est
égale
au
torseur
A.
En
effet,
A
étant
un
point fixe dans
le
repère
où est
observé
le
mouvement,
la
conservation
de la
masse pour
le
domaine matériel
D
considéré
permet
d'écrire
(relation
2.16)
dî
f
du
dMI<M>
f
-,
dS
*HDpdFdT
«
-ir-
]/"A
p$dT
ce
qui
démontre
la
proposition puisque
y
*
~"~-
dt
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-
3.5
-
3.1.2.1.2.
Principe
fondamental
de la
dyjiamiçjue
Le
principe
fondamental
de la
dynamique
que
traduit
la loi de
Newton
exprime
l'égalité
pour
un
système
matériel
donné
entre
le
torseur
dynamique
A
(dérivée
particulaire
du
torseur
cinétique)
et le
torseur
F
des
forces
extérieures,
e
A
-
m
- F
A
~
dT
~
Fe
c
fest-à-dire
f
P Y
dx
=
i-
f p
u
dT
=
F
(3.7)
JD
dt
JD
6
f
AMApydT=
i-
IAM
A p u dT
=
M*
(F )
(3.8)
JD
dt
JD
A
e
3.1.2.
1.3.
Ex£ression_des_forces_extérieures
Les
forces
extérieures
s'exerçant
sur D
sont
de
deux
types
;
- Les
forces
à
distance
ou
forces
de
champ
Ces
forces,
telles
par
exemple
les
forces
de
pesanteur,
corres-
pondent
aux
actions
à
distance
auxquelles
chaque
élément
matériel
du
flui-
de
est
soumis.
Elles
sont
représentées
par un
champ
de
vecteur
f(M)
(par
exemple
champ
de
gravitation) définissant
en
chaque
point
M de D la
force
f
ou f par
unité
de
volume
ou de
masse,
qui
s'y
exerce,
v m
Ainsi,
pour
un
petit
domaine
fluide
de
volume
di
entourant
un
point
M de D, on a la
force
élémentaire
dî
=
f
di
v
ou
dF
«
?
pdi
m
selon
que
l'on considère
une
force volumique
f ou une
force massique
f .
.-»
!
,->
i
Dans
le cas de la
pesanteur,
on a
fj
=
pg,
fm
=
g»
sa
direc-
tion
étant celle
de la
verticale
du
lieu.
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