Hépatite C, en bref
●L’infection aiguë par le virus de l’hépatite C est le plus souvent asymptomatique. Quand
elle est symptomatique, elle se manifeste, après une période d’incubation de 7 semaines
en moyenne, par des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales et un syn-
drome pseudogrippal. Durant la phase aiguë de l’infection, environ 15% des patients infec-
tés développent une hépatite aiguë avec un ictère qui dure de 2 à 12 semaines. Les
hépatites fulminantes sont rares et la mortalité liée à une hépatite C aiguë est inférieure à
0,1%. (n°316, p.129)
●Chez les patients ayant eu une hépatite C aiguë avec ictère, la guérison spontanée avec
disparition du virus survient dans les 3 mois dans 30% à 50% des cas. Chez les patients
dont l’infection est restée asymptomatique, la guérison spontanée ne survient que dans
10% à 15% des cas. Environ 80% des infections par le virus de l’hépatite C évoluent vers
la chronicité. (n°316, p.129) (n°143, p.505) (n°362 suppl., 11-5-Introduction)
●L’évolution des hépatites C chroniques est lente. La moitié des patients ont des lésions
hépatiques: des fibroses, voire des cirrhoses. Après 20 ans d’évolution, environ 20% des
malades ayant une hépatite C chronique ont une cirrhose. Le risque d’hépatocarcinome est
estimé entre 1% et 5% après 20 ans d’hépatite C chronique. Les hépatocarcinomes sur-
viennent surtout chez les patients cirrhotiques: chaque année, un hépatocarcinome survient
chez environ 2% des patients ayant une cirrhose. (n°143, p.505) (n°312, p.756) (n°145,
p.654) (n°184, p.377) (n°139, p.237) (n°344, p.444) (n°355, p.366)
●En France, en 2001, la mortalité annuelle imputable à l’hépatite C a été estimée à
4,5 pour 100 000 habitants. En cas de mort liée à l’hépatite C, 95% des patients ont une
cirrhose, et un sur trois ont un cancer du foie sur cirrhose. (n°315, p.67)
●Une alcoolisation importante et régulière joue un rôle aggravant vis-à-vis de l’hépatite C.
La co-infection par le virus de l’immunodéficience humaine (HIV) et le virus de l’hépatite C
semble accroître le risque de complications de l’infection par le virus de l’hépatite C. La co-
infection par les virus des hépatites B et C accroît le risque de survenue d’un hépatocarci-
nome. L’âge de la mort liée à l’hépatite C est diminué en cas de consommation importante
d’alcool, ou de co-infection par le HIV ou par le virus de l’hépatite B. (n°139, p.237) (n°263,
p.526) (n°202, p.17) (n°315, p.67)
●Certains médicaments immunodépresseurs exposent à une aggravation des troubles
liés à l’hépatite C. D’autre part, de nombreux médicaments provoquent des atteintes hépa-
tiques. (n°362 suppl., 11-5-1)
●Chez les enfants, une hépatite C se traduit en général seulement initialement par une
élévation des transaminases. Les complications graves (fibrose hépatique sévère, cirrhose,
etc.) surviennent à l’âge adulte. Cependant, chez certains enfants exposés de manière
répé tée au virus lors de transfusions, des formes agressives ont été décrites. (n°278,
p.807-1 sur le site Prescrire)
Diagnostic
Hépatite C aiguë
●En cas d’exposition au virus de l’hépatite C, la recherche qualitative de l’ARN viral est
l’outil diagnostique le plus performant entre 2 semaines et 3 mois après l’exposition. Au-
delà de 3 mois, une absence d’anticorps permet d’éliminer cette infection avec une très fai-
ble probabilité de se tromper. (n°304, p.129) (n°340, p.126) (n°340, p.128)
HÉPATITE C, EN BREF • PAGE 2/5
Idées-Forces tirées de Prescrire jusqu’au n° 362 (décembre 2013)
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