Chapitre 1- Economie : Croissances, fluctuations et crises : Quelles

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Chapitre 1- Economie : Croissances, fluctuations et crises
1.1 : Quelles sont les sources de croissances économiques ?
Définitions essentielles :
- PIB : C’est l’ensemble des richesses produites sur un territoires donné et sur une
période donnée. Il est calculé avec les valeurs ajoutées des entreprises résidantes
dans un Etat donné. Il additionne la production marchande et non marchande.
- L’IDH est l’indicateur phare mis au point par le PNUD (Programme des Nations
Unies pour le Développement) qui permet de classer l’ensemble des pays à partir
d’un indice agrégé reflétant trois dimensions : bien-être matériel (via le PIB par
habitant en PPA), la santé (via l’espérance de vie à la naissance, l’éducation (via le
taux de scolarisation et le taux d’alphabétisation des adultes).
- Investissement est une dépense servant à ajouter du capital au stock déjà
existant.
- Progrès techniques : En économie, le progrès technique désigne les
phénomènes permettant l'amélioration des techniques de production (moindre
coût, diversification, diffusion plus large des produits) ou l'apparition de
nouveaux produits grâce à l'innovation.
- Croissance endogène : auto entretien de la croissance économique grâce aux
progrès technique.
- Productivité globale des facteurs de production ou (PGF ou productivité
multifactorielle) le rapport de la valeur de la production (quantité produite) à la
valeur totale des moyens de production utilisés (travail et capital).
- Facteur de travail : Le facteur travail désigne l’ensemble des activités humaines
permettant la production de biens et/ou de services.
- Facteur capital : c’est l’ensemble des biens intervenant dans le processus de
production.
- Facteur de production : ce sont les facteurs qui participent dans la production
- Production marchande : Ces biens et services peuvent s'obtenir sur un marché
et après avoir fixé un prix donné
- Production non marchande : ce sont les biens et services qu’on peut acquérir
gratuitement ou quasi-gratuitement
- Valeur ajoutée : La valeur ajoutée est un indicateur économique qui mesure la
valeur ou la richesse créée par une entreprise, un secteur d'activité ou un agent
économique au cours d'une période donnée.
- Productivité : c’est le rapport entre une production et les ressources mises en
place pour obtenir cette production. C’est la mesure de l’efficacité du travail et
des combinaisons productives.
- Institutions : ensemble des normes sociales et juridiques qui encadrent le
fonctionnement d’une société
- Externalités : c’est les actions d'un agent économique qui ont un impact positif
ou négatif sur le bien-être et le comportement d'autres agents et que cet impact
n'est pas pris en compte dans les calculs de l'agent qui le génèrent. Les
externalités peuvent se révéler positives ou négatives.
- Droit de propriété : Un droit de propriété désigne un droit détenu par une
personne physique ou morale sur un bien.
A- Comment définir et mesurer la croissance économique ?
Une croissance de 8,7% (celle de l’Inde en 2012) ne veut pas dire qu’un pays est
forcément riche. En effet, ce pourcentage ne veut rien dire, il est relatif.
Pour savoir si un pays est riche il faut regarder le PIB. La richesse d’un pays se mesure
grâce au PIB.
Enfin pour effectuer des comparaisons entre pays il faut regarder le PIB/hab.
Un pays riche ne veut pas dire qu’il n’y a aucun problème à l’intérieur, il peut y avoir des
inégalités, des problèmes au point de vue écologique, humain…
Pour qu’un pays soit en développement, il faut qu’il est une croissance et que l’Etat joue
un rôle important dans le développement d’infrastructure (éducation, entreprises…).
Sans ces deux conditions il ne peut pas y avoir de développement (l’un ne va pas sans
l’autre).
Il faut donc bien différencier la croissance (taux de variation du PIB), du développement
(transformation des structures sociales) et du bien être.
La croissance économique est l’augmentation soutenue sur une longue période d’un
indicateur de dimension économique (PIB). Une mesure fiable s’exprime en valeur
constante et en volume.
Différence entre croissance et expansion :
La croissance s’effectue sur long terme tandis que l’expansion s’effectue à court terme,
cela va être une phase accélérée de la croissance.
Il y a aussi des phases de ralentissements :
- récession : deux trimestres consécutifs ou on subit une baisse de l’activité
économique
- dépression : baisse de l’activité économique à long terme
La croissance économique se mesure avec un taux de variation du PIB.
Lorsqu’on calcule un taux de croissance annuel moyen cela nous donne la tendance
(« trend ») de la croissance sur une longue durée.
PIB : C’est l’ensemble des richesses produites sur un territoires donné et sur une
période donnée. Il est calculé avec les valeurs ajoutées des entreprises résidantes dans
un Etat donné. Il additionne la production marchande et non marchande.
La création de richesse des administration publiques (APU) se calcule avec les salaires
moins les consommations intermédiaires. Le PIB prend en compte aussi bien les
entreprises originaires du pays que les autres tant qu’elles résident dans le pays.
On ne comptabilise pas l’usure du capital fixe dans le PIB brut.
Trois façons de calculer le PIB :
- Le PIB est la somme des VA et de la TVA et on retranche les subventions sur les
produits car elles faussent le calcul. C’est l’approche par la VA
PIB= VA + impôts sur la productions + TVA + droit de douane – subvention sur
les produits
-
Le PIB se calcule aussi par la somme des revenus distrubés par les unités de
productions. C’est l’approche par les revenus distribués
VA
Salaires
Impôts sur la production
EBE

PIB= Revenu salarial (RS) + EBE + impôts sur la production et les importations
(RX) - subventions
-
Le PIB se calcule aussi par la somme des demandes adressées aux unités de
production. (Consommation final des ménages, demandes des APU, la demande
qui vient du reste du monde, investissement des entreprises. somme des
agents économiques) C’est l’approche par la demande
PIB= dépenses de consommations finale (CS) + FBCF + exportations (X) +
Variations de Stock (VS) – importations (M)
Lorsque le PIB augmente cela peut résulter de l’effet d’une variation des prix
(augmentation des prix) ou de l’effet quantité (plus de quantité vendue) d’où l’intérêt de
retirer les variations de prix pouvant fausser les calculs de richesses.
On calcule la croissance au volume (ou constant) pour éliminer la variation des prix.
Pour établir une tendance à long terme on utilise le taux de croissance annuel moyen.
Une production non marchande est une production mise gratuitement ou quasi
gratuitement (inférieur à 50% du coût de production) à la disposition des
consommations ISBLSM (association), des ménages et APU.
Elle pose un problème dans son évaluation car la production non marchande n’est pas
vendue, il n’y a pas de CA ou alors son prix n’a pas de rapport avec son coût (nettement
inférieur). Pour calculer leur VA on utilise le salaire des employés, les impôts et les coûts
fixes.
B- La croissance, un phénomène récent et inégalitaire
Angus Maddison est un économiste anglais spécialisé dans l’analyse de la croissance
économique à très long terme.
Ici il montre la croissance économique en France entre l’an 0 et 2008, on remarque que
la grosse augmentation se situe entre 1800 à aujourd’hui puisque le PIB a augmenté 2
fois plus qu’entre 0 et 1800. Donc la croissance est un phénomène récent à l’échelle de
l’humanité. L’évènement qui va marquer le début de la croissance en France et en
Europe est la 1er RI. Ce sont ces évènements qui vont faire naitre la sociologie.
La productivité du travail est le rapport entre la production de biens et services et
des moyens nécessaires pour les réaliser. (Quantité produite / Quantité facteurs utilisés)
La productivité permet donc de produire plus de biens et de services disponibles ce qui
engendre la croissance par la consommation.
La productivité permet d’augmenter la production mais aussi de baisser les prix donc
donner un plus grand pouvoir d’achat aux ménages.
De plus elle génère des profits supplémentaires qui vont être redistribué sous forme de
dividendes, de salaires… Tout ca soutient la croissance et va créer un cercle vertueux.
L’augmentation des recettes fiscales de l’Etat, l’Etat va toucher plus d’impôts, de TVA…
Lorsque l’Etat s’enrichi soit il investit dans les infrastructures soit dans la santé,
l’éducation. Ces dépenses vont générer de la croissance et de l’emploi.
Les changements fondamentaux dus à la croissance sont assez nombreux avec le
passage à une économie tertiaire qui est très urbaine. C’est aussi l’avènement de la
société de consommation et aussi une nouvelle structure de la consommation.
Loi d’ENGEL (Allemand) : en proportion lorsque les revenus augmentent, on dépense
moins pur les vêtements et nourritures (dépenses primaires).
Lorsque les revenus augmentent la part des dépenses secondaires (loisirs) augmentent
aussi.
Impact de la Croissance économique sur la société (sociologie) : monté de
l’individualisme, recul des institutions traditionnelles, montée de comportements
anomiques, déclin du contrôle social informel, hausse du niveau de vie…
La croissance économique est un phénomène inégalitaire. Le R-U (1780) puis la France
ont été les premiers touché par la croissance économique avec la 1er RI.
Entre 1820 et 1870, avant d’avoir le boom économique, la Chine est la première
puissance économique (33% du PIB)
Ensuite, avec la 2e RI vers 1870 l’entrée du Japon, Usa et Allemagne (révolution de la
chimie, électricité et pétrole développement des transports)
A la fin de la IIe Guerre Mondiale les USA deviennent la première puissance économique.
Pendant les 30 glorieuses les pays de l’UE et le Japon vont rattraper les USA (Fordisme).
Les nouveaux pays industrialisé apparaissent aussi (Corée du Sud, Taiwan). Depuis le
milieu des années 70 on voit doucement le rattrapage des pays émergents (BRICS).
A noter qu’avec la crise actuel les BRICS ont conforté leurs places et représentent 50%
du PIB. En revanche pour l’Afrique et l’Amérique latine il a fallut attendre plus
longtemps.
Convergence des niveaux de vie : c’est lorsque le niveau de vie d’un pays rejoint le PIB
de la puissance la plus élevée.
Niveau de vie : quantité et qualité de biens et services que les habitants d’un pays
peuvent acquérir.
Les conséquences sociales d’une croissance économique peuvent être l’arrivée d’une
classe moyenne et le recul de la pauvreté. Tocqueville (sociologue français) avait
annoncé l’apparition d’une classe moyenne au contraire de Marx.
C- Le PIB, un indicateur imparfait
Le PIB ne permet pas d’appréhender la richesse d’une économie de manière précise car
de nombreuses activités ne sont pas comptabilisé (travail domestique…) car se sont des
production non marchande. On l’évalue à 35% du PIB. Une partie de ces activités avec le
changement de la société sont confié au privé ce qui fait augmenter le PIB.
Les comparaisons internationales du PIB sont difficiles car les taux de changes varient
beaucoup depuis 1976 (taux de change flottant) ce qui nécessite d’autres méthodes
(PPA)
Pour calculer les richesses, il faut parfois préférer le PNB au PIB car il prend en compte
les flux rentrants et sortants ce qui permet une meilleures évaluation des richesses.
Exemple 1 : l’écart entre le PIB et le PNB par habitant au Luxembourg s’explique par le
nombre important de travailleurs frontaliers. Ainsi le PIB par habitant est surestimé
(calcule faussé).
Exemple 2 : La progression du PIB en Irlande ces dernières années surestime le niveau
de vie en Irlande car les investissements ne sont pas d’origine irlandaise, ainsi les
richesses créer par ces investissements ne vont pas être consommé en Irlande (sortis
des capitaux).
Le PIB mesure les activités productives des résidents français mais aussi celle de toute
les personnes travaillant en France.
Le RNB est une mesure du bien être car il prend en compte les flux entrants et
sortants qui ont des effets néfastes sur le bien être de la population résident dans un
pays dans lequel des investissements, ou des travailleurs étrangers produisent de la
richesses.
La Commission Stiglitz conseille même d’utiliser le RNDB () prenant en compte d’autres
facteurs (retraites versés au personnes retourné au pays, elle passe aussi plus de temps
à passer du Net au Brut)
Le RNB (Revenu National Brut) = PIB-Revenus et transferts versés au reste du
monde + revenu et transfert reçus par les résidents en provenance du reste du monde.
Les problèmes du PIB sont les suivants :
- les taux de changes (la valeur des monnaies les unes par rapport aux autres), les
taux de changes varient tout le temps ce qui complique les comparaisons.
- Le niveau des prix n’est pas pris en compte ce qui empêche de connaître le
pouvoir d’achat d’une population et de comparer ainsi le pouvoir d’achat d’un
pays à l’autre
On obtient le PIB exprimé en PPA en convertissant ce dernier dans une monnaie fictive à
un taux de change. C’est un taux de change qui permet de profiter de la même quantité
de biens et services à un prix donné dans tout les pays.
Cette solution répond donc aux problèmes du niveau de prix et des taux de change.
Le taux de change comprend des variations de prix brutale, ils peuvent être
arbitrairement fixés et le taux de change des pays pauvres est souvent élevés.
Le PIB/hab n’est qu’une moyenne qui peut dissimuler de grands écarts entre les
habitants, ce qui a poussé la « Commission de Stiglitz » à préconiser le revenu disponible
médian ce qui peut permettre de meilleurs comparaisons. Le PIB permet une mauvaise
mesure, elle n’est pas efficace, c’est pour ca qu’il est préférable d’utiliser le RNB ou le
RNDB.
Le revenu national Disponible Net peut se calculer en enlevant toute les dépréciation
du capital. Les dépenses faites pour réparer les dégâts à l’environnement sont
comptabilisé positivement dans le PIB, même chose pour les activités socialement
nuisible (vente d’arme, tabac…)
Le PIB mesure mal la qualité de la vie et le développement car la croissance n’entraine
pas forcément un développement.
Développement : toutes les transformations structurels qui accompagnent et
entretiennent la croissance économiques (ce sont des biens de formations structurelles
et qualitative) Dans le développement il y a l’idée de progrès social. Le développement
est une mesure qualitative et la croissance est une mesure quantitative.
Le PIB/hab étant un mauvais indicateur l’IDH a été crée (Sen en collaboration avec le
PNUD)
L’IDH est un indice composite calculé en faisant la moyenne géométrique de 3
indicateurs.
3√indice RNB/tête + indice de l’espérance de vie + indice du niveau d’instruction
L’IDH n’a pas d’indice il est compris entre 0 et 1 (1 étant le plus fort)
Ces trois indicateurs :
- RNB/tête est calculé en parité du pouvoir d’achat
- Indice de l’espérance de vie est mesuré par la longévité de vie à la naissance elle
prend en compte tout les facteurs qui permettent cette longévité (eau potable,
soins…)
- Indice du niveau d’instruction est mesuré avec la durée moyenne de scolarisation
et la durée attendue de scolarisation. Car l’éducation fait augmenter ka
production, permet de participer à la vie sociale ou politique et d’être plus
autonome.
Un pays peut avoir un niveau de vie élevé mais un IDH plus faible car ces ressources ne
sont pas toujours utilisé pour le bien être de la population.
Par exemple Cuba occupe la 51e place alors que c’est un pays très pauvre tandis que le
Koweït occupe la 63e place alors qu’elle a un RNB qui est supérieur.
L’IIG, IDHI, IPH sont des indicateurs supplémentaires qui ont été crée en 2011 pour
répondre aux limites de l’IDH. En effet, ils prennent en compte la pauvreté, les inégalités
au sein d’une même population et entre les hommes et les femmes ce qui permet une
mesure plus précise du bien être au sein d’un pays.
D- Comment expliquer la croissance économique ?
Le PIB est un indicateur crée durant les années 30 pour mesurer la croissance
économique et pour mettre en place des politiques adéquates. Le PIB est une
convention, c’est « le moins mauvais moyen » trouvé, c’est une mesure économique et
non du développement. La richesse n’est pas forcément un bon indicateur de bien être,
de qualité de vie.
Fonction de production : c’est une formule mathématique qui met en relation la
production avec la quantité des facteurs de production mis en œuvre pour l’obtenir.
Si on admet qu’il n’y a que 2 facteurs de productions (K :Capital ;L :Travail) Y=f(K,L)
Fonction de Robert Solow, économiste américain. C’est un économiste néo-classique car
on admet qu’on est en concurrence pure et parfaite.
L’hypothèse résulte soit de l’accumulation du capital fixe soit de l’augmentation de la
quantité de travail.
Une fonction de production peut être substituable (lorsqu’on peut remplacer un homme
par une machine, on substitue capital et travail) soit complémentaire (lorsqu’on utilise
dans des proportions fixes du capital et du travail)
Si la courbe est décroissante elle aura alors une allure de courbe.
Rappel :
L’analyse économique a mis en évidence un phénomène assez général, connu sous le
nom de « loi des rendements décroissants », observé déjà par Turgot au XVIIIème siècle,
elle est ensuite reprise par David Ricardo dans les Principes de l’Economie Politique et
de l’Impot. C’est une loi économique selon laquelle la production varie de façon moins
importante que la variation des facteurs de production utilisés.
Les dépenses en capital Fixe peuvent améliorer la croissance économique car les
investissements stimulent la croissances par la demande (hausse de la demande global
et oblige les entreprises à augmenter leur production ce qui débouche sur l’embauche de
travailleurs)
Les profits supérieur vont se traduire par une distribution de revenu supérieur ce qui va
déboucher vers une hausse du pouvoir d’achat des travailleurs.
L’investissement agit sur l’offre il se traduit souvent par l’achat de machine plus
performante Ces machines vont permettre d’augmenter la production (gain de
productivité) c’est à dire faire d’avantage de produits.
Cela fait baisser les coûts unitaires qui peut se traduire par une baisse des coûts pour
gagner une part de marché.
Lorsqu’on renouvelle le capital fixe, on le rajeuni donc on augmente l’efficacité et on
baisse la possibilité de panne
L’investissement de capacité ou l’entreprise augmente son stock de capital fixe pour
avoir des capacités de production plus importante ce qui nécessite l’embauche des
travailleurs.
Un facteur de production c’est l’ensemble des moyens mis en oeuvres pour créer des
biens et des services. Les 2 facteurs de productions vont être combiner pour donner un
produit.
Capital :
- le capital fixe est un stock de bien d’équipement durable (machine ; bâtiments ;
des actifs incorporels : brevets et logiciels). Il faut bien différencier le capital fixe
et le capital circulaire.
- capital circulaire : stock de bien et de services transformés lors du processus de
productions.
Capital fixe + capital circulant on l’appelle le capital physique ou technique.
L’investissement est un flux de nouveaux bâtiments ou équipements qui viennent
augmenter le stock de capital fixe.
On a différents types d’investissements :
- investissement de l’Etat (construction de lycée)
- investissement des ménages (achat immobilier)
- investissement des entreprises (achat de machines)
Lorsqu’on fait la somme de ces investissement on obtient un agrégat qui s’appelle la
Formation Brut de Capital Fixe. FBCF ce sont tout les de capital fixe par les agents
économiques résidants (la somme) dont la durée de vie est supérieur à un an.
Il ne faut pas confondre Capital Fixe et consommations intermédiaires, et les
investissements avec les investissements au sens courant.
Dans la FBCF il y a des actifs incorporels et les actifs corporel (machines). Savoir quel
actifs sont compter dans la FBCF est un grand débat actuel en économie car ça peut
valoriser ou dévaloriser certaines activités.
Il y a trois motifs d’investissements :
- investissement de remplacement : on va remplacer une partie du stock existant
car le capital est démodé ou dépassé. Le capital perd une partie de sa valeur
chaque année selon le principe de l’Amortissement (il mesure la dépréciation du
capital sur une durée). Amortissement = prix d’achat du produit / Durée de vie
du produit. L’usure du capital correspond aux sommes mises de côté chaque
année pour pouvoir remplacer une partie du stock. FBCF-Amortissement = FNCF
On utilise le FBCF car les hypothèses qu’on fait sur la perte de valeur du capital
sont discutables. De plus quand on renouvelle un capital il est différent aussi, il
peut y avoir une amélioration du capital fixe. L’augmentation de stock est appelé
l’accumulation du capital fixe.
- Investissement de capacité : c’est l’investissement qui vise à augmenter les
capacités de machines
- Investissement de productivité : il augmente la productivité de l’entreprise,
augmente la substitution et augmente l’efficacité de l’entreprise.
La distinction de ces 3 investissements est difficile car même un investissemnt de
remplacement ou de capacité va bénéficier du progrès technique. Inversement un
investissement de productivité peut faire augmenter la productivité.
Ce qui motive l’investissement est la demande globale (Keynes l’appelle la demande
effective)de plus il y a des éléments financier (niveau des taux d’intérêt ; niveau de
l’endettement ; niveau des profits)
Aujourd’hui la croissance du capital est plus lente que dans le passé, on a une
augmentation du stock de capital par travailleur. On peut mesurer le capital par tête. Le
capital/ tête a augmenté car on a augmenté le stock de capital fixe et d’autre part car le
nombre d’emplois a baissé. Cela signifie que pour produire aujourd’hui on a besoin d’un
capital fixe de plus en plus important. Marx avait déjà identifié cette tendance au 19e
siècle (accumulation du capital/tête). On aurait besoin de plus en plus d’investissement
pour réaliser des profits car il y a beaucoup de concurrences.
Aux USA, un travailleur utilise en moyenne 67 000$ pour effectuer sa production.
L’investissement est un des facteurs de la croissance car il soutient la demande et il
améliore aussi la productivité. Il y a un effet accélérateur de la demande sur
l’investissement et un effet multiplicateur sur la croissance.
Facteur travail : c’est l’activité humaine (légal, rémunéré et déclaré) qui contribue à la
production de bien et de services.
Les économistes classiques pensaient qu’il n’y avait que le facteur travail. Au niveau
macro économique, le travail se mesure avec la quantité de travail.
Quantité de travail = population active occupée X durée effective du travail (durée
réel de travail)
La population totale peut augmenter ou diminuer le solde naturel (naissance- décès),
solde migratoire (entrée-sortis du pays). Cette population doit être en âge de travailler
malgré tout.
Taux d’emploi = (Population active / Population en âge de travailler) X 100
Chômage, taux d’emplois des femmes, seniors et juniors font varier le taux d’emploi. Le
taux d’emplois des juniors a tendance à baisser car la longueur des études augmentent.
Plus il y a de travailleur et d’heure travaillé plus il y a une grosse production. Le temps et
l’efficacité du travail permettent de mesurer l’impact du facteur travail sur la croissance.
Historiquement au 1çe siècle, c’est surtout le facteur travail qui va pousser la croissance
(RI) contrairement au 20e siècle ou c’est le règne du facteur capital et technologique.
(Développements des NTIC)
Productivité : c’est le rapport entre une production et les ressources mises en place
pour obtenir cette production. C’est la mesure de l’efficacité du travail et des
combinaisons productives.
La productivité physique appelé le rendement :
Rendement :
- par tête = Quantité produites / Nombres de travailleurs
- horaires= quantité produites / Quantité de travail
(PAC)
La productivité économique :
- par tête = Va/ Nombre de travailleurs
- horaire = VA / quantité de travailleurs
La productivité horaire a augmentée car les travailleurs sont plus efficace car la baisse
du nombre d’heur de travail a permis aux travailleurs d’être plus productifs.
Historiquement, les gains de productivité ont été important pendant les 30 glorieuse
alors que maintenant ils le sont moins car les gisements de productivité sont moins
nombreux.
La productivité française est importante du fait du fait notamment d’une baisse d’heure
de travail mis en place par Jospin cependant USA reste les plus productifs.
Robert Solow introduit les progrès techniques qui vont dépasser la loi des rendements
décroissant. Le progrès technique permet d’améliorer l’efficacité global des facteurs de
production grâce à l’innovation (dans les procédés de fabrication, dans l’organisation de
la production), la qualification des travailleurs et aussi d’améliorer les infrastructures.
Robert Solow, prix Nobel 1987, s'inspire du modèle de Harrod-Domar et élabore ce qui
est considéré comme "Le modèle de croissance néo-classique de référence" (1956 : "A
contribution to the Theory of Economic Growth" ). Il décrit comment l'interaction d'un
accroissement du stock de capital, de la quantité de travail et du progrès technique
influence le niveau de l'activité. Il y ades rendements décroissant dans son hypothèse,
les facteurs de productions connaissant des rendements décroissant pris séparément. Il
fait 3 prédictions :
- Augmenter la quantité de capital (c'est-à-dire « investir ») augmente la
croissance : avec un capital plus important, la main d'oeuvre augmente sa
productivité (dite apparente).
- Les pays pauvres auront un taux de croissance plus élevé que les pays riches. Ils
ont en effet accumulé moins de capital, et connaissent donc des rendements
décroissants plus faibles, c'est-à-dire que toute augmentation de capital y
engendre une augmentation de la production proportionnellement plus forte que
dans les pays riches
- En raison des rendements décroissants des facteurs de production, les économies
vont atteindre un point où toute augmentation des facteurs de production
n'engendrera plus d'augmentation de la production. Ce point correspond à l'état
stationnaire. Solow note toutefois que cette troisième prédiction est irréaliste : en
fait, les économies n'atteignent jamais ce stade, en raison du progrès technique
qui accroît la productivité des facteurs. Autrement dit, pour Solow, sur le long
terme, la croissance provient du progrès technologique. Toutefois, ce progrès
technologique est exogène au modèle, c'est-à-dire qu'il ne l'explique pas mais le
considère comme donné.
Les origines d’une croissance peuvent venir de l’augmentation des facteurs de travail,
capital ou les progrès techniques.
Le résidu de Solow c’est la part de la croissance qui ne peut être ni attribué au travail ni
au capital, il est aussi nommé PGF (productivité Globale des Facteurs). Il prend juste en
compte les progrès techniques qui permet une combinaison productive plus efficace.
On distingue deux groupes de combinaisons :
- Intensif : c’est la où les facteurs travail-capital sont inférieurs au PGF. (Japon)
- Extensif : c’est la où les facteurs travail-capital sont supérieurs au PGF (USAEspagne)
La faiblesse du modèle de Solow est le « résidu » qui tomberait du ciel.
Innovation : introduction dans le processus de production ou sur le marché d’une
invention. C’est l’application industrielle et commerciale d’une invention
Joseph Aloïs Schumpeter (1883 – 1950) est un économiste autrichien du milieu 20e
siècle qui est connu pour ses théories sur les fluctuations économiques la destruction
créatrice et l’innovation.
Il distingue 5 types d’innovations :
- La fabrication d'un produit nouveau.
- L'introduction d'une méthode de production nouvelle.
- L'ouverture d'un nouveau débouché.
- La conquête d'une nouvelle source de matières premières. - La mise en œuvre d'une nouvelle méthode d'organisation de la production. Le point commun à ces cinq modalités réside dans leur caractère qualitatif, qui justifie le
cheminement discontinu de l'innovation ("grappes d'innovations").
L’OCDE ou l’INSEE a simplifié cela, ils reconnaissent 3 types d’innovations :
- innovation de produits ou services
- innovation de procédés
- innovation organisationnelle
Le progrès technique détruit l’emploi mais en recrée dans d’autres secteurs. Le solde
d’emploi à long terme est positif. Ainsi le progrès technique est à la fois quantitatif car il
supprime des emplois et qualitatif car il crée des emplois avec un niveau de qualification
plus élevé.
Les progrès technique fait des gains de productivité et fait donc des profits ce qui va se
traduire par une redistributions de ces profits aux salariés (hausse de leurs pouvoirs
d’achat) de plus avec ces gains de productivité il peut y avoir une baisse des prix. Donc
selon la loi d’Engel leur consommation va se tourner vers des besoins secondaires.
Des emplois peu qualifiés sont détruits créant ainsi du chômage  problème car il faut
adapté l’emploi au marché du travail. Il faut faire correspondre les qualifications
individuelles et les qualifications de l’emploi nécessitant l’intervention des entreprises
(formation continue) et de l’état (formation initiale et continue) afin que le solde de
l’emploi soit positif. Ainsi dans un premier temps les emplois sont détruits et d’autres
sont crées (quantitatifs) : c’est la thèse du déversement (destructions des emplois
primaires en faveur de la construction d’emplois secondaires et tertiaires). De plus les
emplois crées nécessitent d’avantage de compétences, de savoir faire (qualitatifs).
Kondratieff est un économiste Russe qui a étudié la croissance à long terme afin de
définir un certain « cycle » (environ 50 ans). Schumpeter met en relation les cycles de
Kondratieff et le progrès technique ce qui complète la thèse du Russe.
Phase d’expansion sont dues à une grande invention qui va générer des innovations
multiples d’où l’expression « les grappes d’innovations » qui se traduit par un fort taux
de la demande et de l’investissement, les profits sont élevés, les banques accordent des
crédits plus facilement et les entreprises bénéficient de rentes de monopole.
Phase de dépression : le rythme d’innovation va ralentir, les entreprises innovatrices
sont imitées si bien que leurs profits diminuent à cause de cette concurrence accrue, les
investissements deviennent de plus en plus lourd et chère ca qui ne leur permet plus de
faire des bénéfices. Ce qui peut déboucher sur une crise due généralement à l’explosion
d’une bulle spéculatrice, les entreprises les moins rentables sont éliminées, la croissance
peut rentrer en récession, baisse de la demande…
Jusqu’à l’arrivée d’une nouvelle grande innovation  cycle de l’innovation.
La destruction créatrice : lorsqu’il y a une innovation il y a destruction des emplois
utilisant une ancienne « technologie » créant ainsi du chômage. Création de nouvelles
entreprises utilisant la nouvelle technologie créant ainsi de l’emploi
L’investissement aurait des effets positifs sur la population  externalités positives. Le
progrès technique serait source d’externalités positives : avantage dont dispose un
agent économique sans en subir le coût.
Le progrès technique se diffuse dans la société (collaboration entre les secteurs
d’activités) grâce à la complémentarité des industries et à la mobilité des salariés dans
différentes entreprises.
Croissance endogène : auto entretien de la croissance économique grâce aux progrès
technique.
Ce terme vient de Paul Römer (1986), il insiste sur le fait que l’accumulation du capital
physique et technologique permette la croissance.
Le capital physique comprend le capital fixe et circulant. Le capital technologique prend
en compte le stock de connaissance et technique qui permettent d’augmenter la
productivité globale des facteurs ou de créer de nouveaux produits.
Selon cette thèse la croissance devient un phénomène continu dû à l’innovation
perpétuelle. La croissance permet de se procurer les richesses nécessaires à
l’investissement origine de progrès technique. De plus le progrès technique se propage
dans la société (collaboration entre les industries et mobilité des employés) ce qui
permet de créer des innovations à nouveaux.
Cette théorie contredit Solow qui affirmait qu’une convergence des économies
apparaissait alors que si la croissance est un phénomène auto entretenu par
l’investissement et le stock de connaissance cela donnerait l’avantage aux pays du Nord.
Il y a donc une remise en cause de l’état stationnaire de la croissance et de la
convergence des économies.
Robert Lucas, économiste américain va exposer son idée du capital Humain en 1988.
Selon lui plus l’individu est qualifié, formé et en bonne santé plus il est productif (Santé
+ Education = productivité) d’où un lien entre le capital humain et la productivité par
tête (PIB).
Interdépendance :
- plus un pays est riche plus il élève son capital humain
- plus le capital humain est élevé plus il soutient la croissance
Si le capital humain est élevé le progrès technique sera plus facile à assimiler et la
transmission du savoir faire, des capacités sera plus facile donc on sera plus productif.
L’élévation du capital humain suscite de nouvelles innovations.
Capital Humain : ensemble des qualifications, des talents et des compétences
accumulées par un individu qui détermine sa capacité productive.
Le capital humain est lié à la formation initiale et continue, et à l’apprentissage
(expérience cumulée) mais aussi à nos talents. Calcul coût / avantage pour décider
d’augmenter ou non son capital humain en prenant en compte le coût d’opportunité. Si
le calcul est inférieur à 0, il augmente le capital humain.
Le capital technologique se diffuse entre les entreprises et les salariés ce qui crée des
externalités en faisant bénéficier d’innovation d’autres entreprises ou d’autres salariés.
Les brevets une fois « libre » profite à tous. La concurrence stimule aussi l’innovation
course à l’innovation entre les firmes pour obtenir le maximum de part de marchés.
Le capital physique nécessite un capital technologique.
Robert Barro va exposer son idée selon laquelle il est nécessaire d’apporter du capital
publique dans la croissance endogène.
Une recherche fondamentale ne procure aucun profit immédiat d’où le fait que les
entreprises n’ont pas intérêt à engager ce genre de programme. L’état doit aussi mettre
en place des institutions et une structure politique stable garantissant l’Etat de Droit
dans lequel il est plus favorable d’investir.
L’existence d’organisme comme le CERN permettent la création d’externalités positives
dues aux programmes de recherches fondamentales qui sont sources de croissances
futures.
Institution : ensemble des normes sociales et juridiques qui encadrent le
fonctionnement d’une société
Les institutions encadrent plus précisément les activités marchandes. Les institutions
sont essentielles car elles permettent de lutter contre les incertitudes du marché. L’Etat
doit d’abord faire respecter les droits de propriétés et protéger les innovations.
L’incertitude monétaire ou financière doit aussi être combattue par des institutions
comme la Banque Centrale. Le marché doit être régulé car certains agents économiques
ont tendances à contourner les lois du marché, surveiller les concentrations, empêcher
les abus de position dominante…
Le capital humain doit être tiré vers le haut par des institutions organisant la formation,
l’éducation.
Le japon et les USA consacrent 3% de leur PIB à la R&D tandis que l’UE 2% de leur PIB.
Cela est traduit par un écart important des brevets déposés.
Les institutions en garantissant la propriété privée (droit de propriété), en mettant en
place des instituions financières, politiques et juridiques favorisent l’investissement et
donc la croissance. Celle-ci dépend donc d’une accumulation du capital institutionnelle.
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