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LICENCE 3
« MANAGEMENT DES ONG ET DES ASSOCIATIONS (MOA) »
Formation à distance, Campus Numérique
ECONOMIE GENERALE
Dr. Théodore KABORE
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Bibliographie
Abraham-Frois Gilbert, Introduction à la macroéconomie contemporaine, Economica, Paris,
2005
Abraham-Frois Gilbert, Keynes et la macroéconomie contemporaine, Economica, Paris, 1996
Bernier Bernard et Yves Simon, Initiation à la macroéconomie, Dunod, 7e éd., Paris, 1998
Bernier Bernard, Robert Ferrand et Yves Simon, Macroéconomie : exercices et corrigés,
Economica, 1992
Guitton Henri et Vitry Daniel, Economie politique, Dalloz, Paris, 15e éd., 1991
Salvatore Dominick, Macroéconomique : cours et problèmes, Série Schaum, Mc Graw Hill, 1979
Gregory Mankiw, Macroéconomie, De Boeck Université, 1999.
OBJECTIF DU COURS
Le cours d’Economie générale 2 présente de manière systématique quelques unes des techniques
analytiques de l’économie. Elle est traditionnellement l’une des matières les plus importantes de
toute l’économie et des programmes d’études en Master. Elle est donc indispensable dans la
formation des étudiants du programme.
Le but de ce cours est de permettre aux étudiants d’acquérir les fondements conceptuels et de
raisonnement économique grâce à une approche méthodologique simple et pratique. Les étudiants
devraient être capables, à la fin de ce cours, de mieux comprendre, d’analyser et de prévoir les
phénomènes macroéconomiques découlant des politiques économiques nationales, voire
internationales. Cette matière leur permettra sans doute d’intégrer la dimension économique dans
la recherche des solutions aux problèmes pratiques en économie.
Afin de faciliter la bonne compréhension du cours, nous procéderons à une présentation claire de
la théorie et des principes fondamentaux indispensables, à des illustrations par des exemples
concrets et à la résolution d’exercices d’application.
Compte tenu du niveau des étudiants et de l’option proposée, nous nous limiterons à la
présentation des parties essentielles de la matière : les déterminants de la demande globale
(consommation, investissement, dépenses publiques, exportations), l’équilibre macroéconomique,
l'inflation et le chômage.
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CHAPITRE I : CROISSANCE ECONOMIQUE ET BIEN-ETRE DES
POPULATIONS
La croissance de la richesse nationale est l’objectif principal de toute économie. Elle est censée
améliorer le bien-être des populations, c’est-à-dire la satisfaction de tous les besoins, ceux qui
comblent les consommations marchandes et les autres aspirations qui échappent à toute
évaluation monétaire (liberté, éducation, santé, loisir, qualité de l’environnement, etc.). Le but de
ce chapitre est de poser la question de la finalité de l’économie : la recherche permanente d’une
croissance effrénée doit elle demeurer l’objectif principal d’un Etat ?
I. DEFINITION DE LA CROISSANCE ET CHOIX DUN INDICATEUR
La croissance est caractérisée par « l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes
longues, chacune de ces périodes comprenant plusieurs cycles quasi-décennaux, d’un indicateur
de dimension, pour une nation, le produit global net en terme réel ». François Perroux dans
« l’économie du XXième siècle ».
Graphique 1.1. Les cycles conjoncturels
La croissance se distingue du trend qui concerne toute tendance d’une variable de long terme
qu’elle soit croissante, constante ou décroissante.
Expansion
Récession
Périodes
PIB
réel
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L’expansion représente la croissance de la production à court ou moyen terme. Elle peut donc
être réversible. La récession est le ralentissement de l’activité économique. On parle de
dépression quand la récession est sévère.
Le développement fait état des transformations structurelles qui provoquent le passage d’un
système économique et social à un autre.
Le progrès économique indique l’idée d’un partage des fruits de la croissance et donc un recul
des inégalités, la satisfaction croissante des besoins humains, etc.
La croissance est extensive lorsqu’elle provient de l’augmentation quantitative des facteurs de
production (K, L). Elle est intensive lorsqu’elle résulte des gains de productivité.
La croissance est équilibrée si le respect des grands équilibres du carré magique de Nicolas
Kaldor est assuré.
La croissance est autocentrée ou introvertie lorsqu’elle trouve sa dynamique à l’intérieur même
du système productif. Elle est extravertie si elle révèle de l’ouverture sur l’extérieur.
1. Les indicateurs de mesure de la croissance d’un pays
Quel est l’indicateur qui est utilisé pour mesurer la croissance d’un pays ?
Les indicateurs généralement utilisés sont : le produit intérieur brut (PIB) et le produit national
brut (PNB).
Le PIB mesure la contribution productive des unités résidentes (sur le territoire) qu’elles soient
nationales ou étrangères.
Le PNB mesure quant à lui la contribution productive des facteurs de production fournis par les
nationaux résidents ou non résidents.
Méthodes de calcul du PIB
1ère méthode :
Le PIB est la somme des valeurs ajoutées générées dans une zone géographique donnée au cours
d’une période de temps.
VABPIB
Avec VAB : valeur ajoutée brute
Valeur ajoutée brute = Production totale Consommation intermédiaire
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2ème méthode :
PIB = munérations des salariés + Excédent brut d'exploitation (EBE) + Impôts à la
production et à l'importation versés aux administrations publiques Subventions
d’exploitation versées par les administrations publiques
3ème méthode :
PIB = Consommation Finale + Investissement + Dépenses Publiques + Exportations -
Importations
On distingue le PIB nominal et le PIB réel.
Le PIB nominal
Le PIB nominal est le PIB d’une année donnée évalué au prix de la même année
Le PIB 2001 en francs courants est égal à la quantité de biens et services produits en 2001
multipliée par leur prix en 2001.
PIB nominal = Q01 x P01
C’est le PIB au prix courant.
Le PIB réel
Le PIB réel ou PIB à prix constant est obtenu en mesurant le volume de production d’une année
au prix d’une année de référence. Cette évaluation élimine la hausse des prix entre deux périodes
et mesure l’enrichissement effectif ou réel de la nation. Si par exemple l’année de base est 1990,
le PIB réel pour l’année 2001 serait :
PIB réel = Q01 x P90
Le PNB diffère du PIB par la prise en compte des revenus du reste du monde.
PNB = PIB + revenu du travail de la propriété et de l’entreprise reçu du reste du monde + nets
des revenus de même nature versés au reste du monde.
La croissance est mesurée généralement en utilisant le PIB ou le PNB.
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