de 1/5 d'oxygène. Les trois quarts de cet air se trouvent dans la zone
la plus proche de la terre, la troposphère. D'une élévation moyenne de
11 km, cette couche est la pièce principale du vaste laboratoire où
des facteurs naturels divers fabriquent la pluie et le beau temps.
La chaleur solaire, directeur no 1 du laboratoire
En échauffant sol, océans et atmosphère de façon diverse, le soleil
entretient tous les changements de temps. Sous son action, de vastes
circulations d'air prennent naissance. Un premier mouvement est pro-
voqué par une propriété particulière de l'atmosphère, le rayonnement
sélectif. Ce terme à consonance savante désigne une vertu bien simple
de l'air atmosphérique. Ce dernier ne capte qu'une faible partie des
rayons solaires. Ils peuvent ainsi traverser l'atmosphère jusqu'à la sur-
face terrestre et lui apporter la lumière et la chaleur indispensables
à la vie. Mais le sol, une fois réchauffé, émet un rayonnement qui, lui,
est entièrement absorbé par l'air atmosphérique. Faisant l'office d'une
souricière, l'atmosphère laisse descendre les rayons solaires sur terre
et les capte lorsqu'ils veulent repartir. Une conséquence découle de cet-
te propriété : les couches les plus voisines de la terre ont une températu-
re plus élevée que les supérieures. Or, cet air chaud étant plus léger
prend un mouvement d'ascension, et en montant, il se refroidit à cause
de la dilatation. Théoriquement, ce refroidissement devrait être de 1°
pour 100 m de différence d'altitude ; pratiquement, à cause des phéno-
mènes de condensation et d'évaporation il se tient aux environs de 0,6°
pour 100 m d'ascension. Cette valeur porte le nom de gradient
thermique.
La différence d'exposition des régions terrestres aux rayons solaires
provoque un autre mouvement plus important encore. A cause de la for-
me de la terre, les zones équatoriales reçoivent une quantité de chaleur
plus grande que les zones polaires. Les masses d'air chaud de l'équa-
teur devenues plus légères s'élèvent dans l'atmosphère et se dirigent vers
les pôles. Elles y arrivent en partie ; elles descendent vers la terre et re-
prennent le chemin de l'équateur. Ainsi naît un circuit qui, pareillement
simplifié, semble tout à fait régulier. La rotation de la terre autour de
son axe ne tarde pas à troubler cette paisible circulation et, s'ajoutant
à d'autres facteurs, elle provoque souvent des embouteillages et des
accrochages aux conséquences importantes. Contentons-nous de noter
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