Introduction
Le 19 septembre dernier, la commission de l’Education du Parlement de
la Communauté française entendait le Ministre-Président, H. HASQUIN, à
propos de sa proposition d’introduire un cours de philosophie et d’étude
comparée des religions en remplacement des cours de morale et de
religions pour les deux dernières années du secondaire, dans
l’enseignement organisé par la Communauté française. A l’issue des
travaux, la commission a résolu de poursuivre la réflexion sur ces
questions et, pour ce faire, a décidé d’utiliser une possibilité offerte par
le nouveau règlement d’ordre intérieur du Parlement1, qui prévoit, en
son article 35bis :
« A la demande d’un ou de plusieurs membres, une commission
peut proposer qu’un débat ait lieu en séance publique sur un thème
particulier.
Cette proposition est envoyée à la Conférence des présidents
qui peut décider de l’inscrire à l’ordre du jour d’une séance publique.
En ce cas, elle désigne un rapporteur. Les membres du
Parlement en sont informés sans délai.
Le rapporteur dispose d’un délai de six semaines pour établir
un rapport introductif. Il peut requérir l’aide d’un expert. Ce rapport
est expédié aux membres du Parlement au plus tard cinq jours avant la
date fixée pour le débat. (…) »
La proposition de débat déposée par la commission de l’Education
concerne « l’introduction de davantage de philosophie dans
l’enseignement, que ce soit à court ou à long terme ».
Précisons tout d’abord qu’il s’agit d’un rapport destiné à introduire le
débat, à ouvrir la discussion. Il ne doit pas instruire le dossier de façon
exhaustive, ni bien sûr proposer une orientation unique à la
délibération. Nous l’avons conçu comme un outil destiné à alimenter le
débat, en rassemblant un maximum d’informations en peu de temps,
mais aussi en proposant des axes, des balises pour la discussion qui
devra avoir lieu en séance plénière.
L’intitulé de la question mérite aussi l’attention : il suggère que la
philosophie n’est pas complètement absente de l’enseignement et qu’il
faudra faire l’état des lieux de la formation à la philosophie dans le
dispositif actuel ; et en définissant l’enseignement comme cadre, il
indique que l’exploration ne devra pas se limiter au secondaire, mais
qu’elle devra envisager également le fondamental et le supérieur.
Enfin, et cette précision est capitale, le rapport concerne la philosophie et
non les cours de morale et de religions (aussi dits cours
1 Adopté le 14 juin 2000.
Davantage de philosophie dans l’enseignement – Page 4