Le cerveau connecté

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Le Cerveau Connecté (www.universcience.fr)
Narratrice : Le centre de recherche en neurosciences de Lyon est situé dans un parc.
Contrairement aux apparences il ne s’agit pas d’un parc zoologique mais d’un hôpital
psychiatrique. Là l’équipe dynamique cérébrale et cognition cherche à savoir ce qui se passe au
plus profond du cerveau à l’aide d’appareils très impressionnants.
Claude Delpuech: Donc ça c’est un magnétomètre. Un neuromagnétomètre plus exactement. Il
en y a trois modèles qui existe à peu près partout dans le monde à petite échelle il n’y a pas tant
que ça. Qu’est-ce qu’on mesure avec cet agent ? On mesure des champs magnétiques qui sont
créés par l’activité neuronale et plus exactement par les courants qui traversent des synapses
et qui font le lien entre le corps du neurone et les synapses. Il faut en gros avoir des capteurs qui
vont mesurer des femto ?? donc c’est le milliard des champs magnétiques terrestre. Alors ça
explique deux choses. Ça explique qu’on construit dans un champ blindé qui permet d’eveiller
toutes les perturbations magnétiques provoquées par les perturbations électriques et puis d’autre
part on a des capteurs donc très sensibles qui fonctionnent dans l’alium liquide donc un gros
réservoir c’est simplement un gros réservoir d’alium liquide dans lequel baignent les capteurs et
l’électronique associé à ces gros capteurs.
Narratrice : Les cent soixante-quinze capteurs répartis autour de la tête permettent de localiser
précisément les zones d’activités selon ?? et de mesurer en temps réel cette activité. Pour être
utilisables les données font l’objet de traitements complexes dans des logiciels spécialement
conçus par des développeurs de l’équipe.
Pierre Emmanuel Aguera: je crois qu’il y a une vingtaine de sites dans le monde qu’ils doivent
utiliser ou au moins on sait qu’ils utilisent… peut-être qu’il y en a plus mais ils ne le disent pas
(rire).
(Musique)
Karim Jerbi : C’est une technologie qui permet de saisir à la milliseconde près des modulations
de l’activité cérébrale dans différentes régions du cerveau d’une sens simultanées. Aujourd’hui
de plus en plus on s’intéresse au fonctionnement du cerveau euh en réseaux. C'est-à-dire une
interaction entre différentes régions du cerveau qui se mettent ensemble pour réaliser une tache
par exemple quand vous êtes en train de conduire euh vous avez à traiter une information
visuelle mais aussi à choisir une action soit freiner soit de d’accélérer ou de tourner à droit ou à
gauche… et donc du coup un exchange d’information qui doit avoir eu lieu entre des régions
visuelles et des régions motrices et puis des régions qui sont responsables de prise de décisions
par exemple. Dans l’activité cérébrale on peut trouver une signature cérébrale qui reflète la
vitesse du mouvement de la main par exemple. Donc ce qu’on voit ici sur ces lignes-là c’est des
images où on voit en code couleur ici en bleu euh le fait d’imaginer un mouvement et puis ici en
violet les régions qui s’activent aussi pendant l’exécution motrice. Alors ce qui est frappant c’est
qu’il y a une grande similarité entre le deux et c’est ça qui justifie en fait l’idée de dire euh qu’on
va utiliser un signage d’imagination motrice pour communiquer à une machine euh une
commande motrice souhaité par le sujet. (musique) Donc ce codage de le cerveau il est très
important parce que c’est un pillier une question fondamentale dans un domaine de recherche qui
aujourd’hui euh prend de plus en plus d’importance c’est le domaine des interfaces cerveaumachine donc les ICM dans lesquels on va essayer de court-circuiter l’activité musculaire et aller
directement décoder l’intention des sujets en regardant l’activité de leur cortex moteur par
exemple de leur activité cérébrale et en déduire leurs intentions motrices pour du coup
communiquer ça une machine. Ca peut être un ordinateur q qui contrôle la position d’un mobile
sur un écran ou alors un bras robotisé. Et euh et du coup on peut communiquer ça à une machine
et la machine peut exécuter le mouvement. Et là on a une machine qui est contrôlée par le
cerveau donc une interface cerveau-machine qui vous vous imaginez bien peut avoir beaucoup
d’applications utiles dans le le le cadre de par exemple de patient à mobilité réduite d’être
paraplégique par exemple.
Joséphine Demerliac : Les applications cerveau-machine ne manquent pas. Elles sont
prometteuses. Tenez par exemple le P 300 spelleur.
Margaux Perrin : C’est un protocole qu permet à des patients qui ne peuvent plus communiquer
de manière classique de euh communiquer en utilisant uniquement leur euh activité cérébrale.
Donc en fait on demande euh à la personne seulement de porter son attention sur la lettre qu’il
veut épeler. Et donc euh toutes les lettres vont être flashées, le moment où cette lettre-là sera
flashée, on enregistrera une activité euh électrique particulière. Et donc comme ça on va être
capable de retrouver la lettre sur laquelle euh la personne portait son attention. L’objectif c’est
vraiment pour des patientes qui peuvent pas communiquer euh typiquement les patientes qu’on
appelle le Locked-In syndrome ou le syndrome d’enfermement. C’est des gens qui sont
complètement paralysés à la suite d’un ac d’un accident vasculaire cérébrale ou d’un
traumatisme et donc pour eux ça pourrait permettre de remettre en place une co une forme de
communication. C’est fait dans certains hôpitaux. Euh c’est encore euh euh ehn à l’e à l’essai au
niveau de la recherche, mais ça se fait de plus en plus.
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