Graphiste à Genève
A Genève, pour devenir graphiste, plusieurs voies s’offrent aux
candidats. A la fin de la scolarité obligatoire, une classe préparatoi-
re d’un an constitue un passage quasi obligé ; il permet de tester
ses capacités et d’acquérir des bases indispensables à toutes pro-
fessions artistiques. L’apprentissage en entreprise permet d’obtenir
un CFC et une maturité professionnelle, malheureusement, les pla-
ces sont extrêmement rares et les personnes intéressées très nom-
breuses.
Ces mêmes diplômes peuvent être préparés en trois ans (après la
classe préparatoire) à l’école des Arts Décoratifs. La sélection des
candidats est très forte et laisse beaucoup de prétendants devant
la porte. Pour se faire une petite idée du contenu de cette forma-
tion, citons parmi les connaissances générales et théoriques :
typographie, photographie, sérigraphie, infographie, dessin, cro-
quis, volume-géométrie, perspective, couleur, écriture, connaissan-
ce du cinéma, de la presse, de la radio, de la TV, marketing. Pour
la pratique, on distingue les ateliers surface: marques, papiers
commerciaux, étiquettes, emballages, prospectus, affiches, illus-
trations et les ateliers volume : sujets d’exposition en trois dimen-
sions, vitrines, stands, packaging, …
A Genève toujours, une école privée prépare ses élèves aux diplô-
mes français, le CAP et le Baccalauréat Professionnel en communi-
cation graphique.
Pour les plus âgés, ayant obtenus une maturité fédérale, les
écoles supérieures proposent une formation en communication
visuelle. La Haute Ecole d’Arts Appliqués à Genève et l’Ecole
Cantonale d’Arts de Lausanne sont les deux lieux d’enseigne-
ment en Suisse Romande. Après une classe propédeutique d’un
an, trois années d’études sont nécessaires pour décrocher un
titre de niveau HES.
Le programme de l’école de Genève comprend les branches suivan-
tes : images de synthèse, infographie, multimédia, photographie
argentique et numérique, vidéo, cinéma d’animation, logique et
argumentation, communication marchande, sémiologie, histoire de
l’art, connaissance du cinéma, histoire de la presse, dessin de
recherche, dessin de figure, expression couleur, illustration gra-
phisme, perspectives, volume, langues, droit…
Quel que soit la formation, différents cadres de travail se proposent
au graphiste. Tout d’abord, il peut être salarié dans une agence de
création, de publicité, ou dans le département communication
d’une grande entreprise. Les journaux, maisons d’édition, ainsi que
de grandes imprimeries emploient également des professionnels de
la branche. Très souvent, le graphiste s’installe à son compte et
travaille en free lance. La recherche de mandats, le démarchage
auprès des clients potentiels devient alors essentiel. C’est le prix de
l’indépendance.
Si trouver une formation ressemble parfois à un parcours du com-
battant, se maintenir dans la profession n’est pas simple non plus.
Il faut déployer, en plus du talent et de la rigueur, une énergie sans
faille, une grande résistance au stress et ne pas craindre les heu-
res supplémentaires, car les délais sont toujours trop courts.
Quelques «vedettes», souvent citées en exemple, peuvent se per-
mettre de choisir leurs travaux et leurs clients. Ils privilégient la
réalisation d’affiches culturelles, de catalogues d’exposition ou de
publications prestigieuses et participent à des concours très fer-
més, pour la réalisation de billets de banque, de timbres, ou d’illus-
trations. Mais la plupart des professionnels font un travail beaucoup
plus anonyme, comprenant aussi bien des mandats créatifs que
des réalisations destinées à assurer les fins de mois.
Entre rêve et réalité, entre art et marketing, entre création et
contrainte, chacun cherche son chemin…
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