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Mot du président
S’éteindre paisiblement entouré de ses proches ou tout simplement
mourir dans son sommeil, voilà ce que plusieurs souhaitent pour la n de leur
vie. Mais, malheureusement, mourir peut être synonyme d’une lente agonie
ou d’une longue déchéance. Que répond notre société à la souffrance
exprimée par certaines personnes en n de vie ou atteintes d’une maladie
dégénérative? Comment réagir aux demandes d’aide à mourir? En d’autres
mots, comment assurer à tous une mort digne?
Nous avons posé cette question à des experts issus de différentes
disciplines, notamment de la médecine, du droit, de l’éthique, de la
sociologie et de la psychologie. Ils nous ont éclairés sur les différents enjeux
entourant la question de mourir dans la dignité. La qualité de leurs mémoires
et de leurs présentations au cours des auditions publiques des mois de
février et de mars 2010 témoigne d’une volonté de jeter de solides bases au débat. Nous
les en remercions sincèrement. Nous tenons aussi à souligner le dévouement des personnes
qui accompagnent les patients en soins palliatifs jusqu’à leur dernier soufe, un univers dont
nous avons efeuré la réalité au cours des auditions.
Le présent document est donc à la fois le fruit des réexions et des questionnements
suscités par nos discussions avec les experts. Nous espérons qu’il servira de guide et qu’il
provoquera un réel débat. En effet, c’est maintenant à vous, citoyennes et citoyens, que
nous nous adressons, puisque, au-delà des aspects juridiques ou médicaux, il s’agit d’un
enjeu qui relève essentiellement de la condition humaine et qui touche chaque personne
dans ses valeurs les plus profondes. An d’entendre le plus grand nombre de personnes, les
parlementaires se déplaceront dans plusieurs régions du Québec pour y tenir des auditions
et pour rencontrer celles et ceux qui se sentent interpellés par la question.
Nous abordons ce débat avec la plus grande des ouvertures et avec la profonde volonté
de laisser s’exprimer tous les points de vue. Nous sommes convaincus que le Québec pourra
tenir ce débat dans une atmosphère sereine qui permettra à chacune et à chacun de donner
son opinion dans le respect de l’autre.
Cette année, le Parlement québécois sera l’hôte d’un grand débat de société.
Soyez des nôtres!
Geoffrey Kelley
Député de Jacques-Cartier et président de la
Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité