
effectivement en exécution. Les moyens logistiques, dont ont besoin les
laboratoires de recherche, existent, c’est leur portée pratique qui fait
défaut, précise le ministre de la Recherche scientifique. Il y a plus
d’équipements que les cerveaux qui doivent les rendre opérationnels
dans le cadre du développement de la Nation. Le ministre de
l’Enseignement supérieur déclare aussi que l’ouverture de nouvelles
universités ne réglera pas pour autant la problématique de la recherche
en Algérie, bien que son département ne soit pas contre la révision à la
hausse du nombre de celles-ci, mais demeure, quand même, soucieux
de l’application de la réglementation et de la mise en place de critères
sensés faciliter et favoriser leur implantation. «L’urgent est de
dépoussiérer les travaux de recherche empilés dans nos tiroirs. Ce sont
des dizaines de milliers de recherche réalisés annuellement mais qui
restent non-matérialisés sur le terrain », explique-t-il.
Et le pays n’a rien à envier en termes logistiques par rapport à la norme
mondiale, déclare, quant à lui, Sid-Ahmed Ferroukhi, ministre de
l’Agriculture, du Développement rural et de la Pèche (MADRP),
emboitant le pas à son collègue. Lui, qui a, selon ses dires, sillonner
beaucoup de pays à travers le monde et visité de moult labos de
recherche. Ferroukhi a, déjà à son actif, la valorisation des
compétences dans le domaine de la pêche, lorsqu’il a été ministre de la
Pêche et des Ressources halieutiques, méthode réussie, de l’avis de
compétences qu’ils ont accompagné, qu’il compte reconduire
maintenant. Comment s’organiser localement et quelles sont les
priorités à agir ensemble qu’il faut préconiser. Tels semblent les deux
points que l’impératif de se développer, hors hydrocarbures, dictent de
mettre en œuvre, selon Ferroukhi. L’implication des bureaux d’études,
tout le temps marginalisés dans le cadre des initiatives visant le
développement du secteur agricole, rural, aquacole et de la pêche,
figure dans les toutes nouvelles démarches lancées par le département
de Sid-Ahmed Ferroukhi, en point de l’intégration des Chambres
professionnelles, des associations et autres parties prenantes. L’objectif
d’atteindre une superficie agricole de 9 millions d’hectares, 20 millions
de plaines, 4 millions de for^zts et 100 000 de terrains semi-forestières,
ne peut voir le jour, de l’avis de Ferroukhi, qu’à la faveur d’une
complémentarité d’efforts intersectoriels et pluridisciplinaires,
accompagnée par l’apport d’un réseau médiatique, « pourquoi pas une
chaine thématique ?», dira-t-il, et d’une politique de développement
régionale qui prend en considérations les spécificités de chaque
contrée. Ferroukhi plaide également pour la mise en place d’une
stratégie de commercialisation, préalable, comme constatée dans les
pays développés, à la production, transformation, conditionnement et
autres chaines du processus de l’investissement productif. « Dans les
pays du monde entier, le producteur produits selon une demande, une